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Ieri ero quiete perché oggi sarò la tempesta (fredrikke)
2 participants
Ozymandias Mørk
Ozymandias Mørk
GÖTEBORG Livet är en kamp, ​​du måste förbereda dig för striden
cittàgazze - novembre 2023
@Fredrikke Mørk

« Tu aurais eu le droit de me laisser là. » Un simple constat, énoncé d’une voix neutre. Il aurait pu. Il y songe encore, s’il est véritablement honnête avec lui-même. Mais le droit ? Non. Il n’aurait pas eu le droit de l’abandonner à une mort certaine. Personne ne l'aurait eu. Il se contente de secouer la tête pour toute réponse, trop sonné pour formuler la moindre phrase cohérente. La douleur aïgue qui pulse dans sa tempe gauche lui donne la nausée.
« Me laisseras-tu te soigner ? » Un frisson désagréable court le long de sa colonne vertébrale. La perspective d’avoir à nouveau la baguette de Fredrikke pointée sur lui fait naître une sourde angoisse au creux de son ventre.
« Je peux le faire moi-même. » Il tente de se redresser avec beaucoup trop d'empressement et la douleur s’intensifie aussitôt. Il chancelle et manque de s'écraser au sol, rattrapé de justesse par sa fylgia. Sa propre baguette tremble dans sa main, et même simplement lever le bras lui semble un effort insurmontable.
« Ok, peut-être pas, en fait. » Souffle-t-il après un moment d'hésitation. Il ne sait pas s’il est simplement trop étourdi pour réussir à lancer un sort correctement ou si son état est plus grave qu'il ne le pensait, mais le résultat est le même : il ne peut pas se soigner lui-même.
Avec un soupir las, il adresse finalement un signe de tête à Fredrikke pour lui donner son accord. S’il attend d'être revenu à Göteborg pour recevoir les premiers soins, il sait qu’il y a au moins trois personnes qui risquent de lui voler dans les plumes. Et puis, son cousin ne se serait pas donné autant de mal pour le sortir de là s'il comptait s’en prendre à lui maintenant, n'est-ce pas ?
« À quel point je suis amoché ? » Il tente de plaisanter, mais son sourire se transforme immédiatement en grimace de douleur.


all your faith, all your rage, all your pain, it ain't over now /// it's the cruel beast that you feed, it's your burning, yearning, need to bleed through the spillways of your soul.
Fredrikke Mørk
Fredrikke Mørk
GÖTEBORG Livet är en kamp, ​​du måste förbereda dig för striden
Il s’attend à un refus. Seule la nécessité de la survie a probablement dû convaincre Ozymandias d’accepter son aide, dans ce trou. « Je peux le faire moi-même. » Il espère que son affirmation est véridique. Tant mieux, s’il peut vraiment le faire lui-même. Ça signifierait qu’il va bien, qu’il n’est pas trop secoué, malgré le côté traumatique de l’expérience et la blessure, visible, sur sa tempe et sa pommette. Moche celle-là, d’ailleurs. Mais il va bien, pas vrai ? Il le suit du regard alors qu'il tente de se redresser avec trop d'empressement, chancelant. Il fait un pas vers l'avant, une main tendue, par réflexe, pour le rattraper en cas de besoin. La fylgia de l'homme le rattrape néanmoins avant qu'il n'intervienne. « Ok, peut-être pas, en fait. » Il voit la baguette qui tremble dans la main de l’archéomage, et qui lui rappelle sa réaction ce jour-là au musée, lorsqu’il est venu le voir pour sympathiser, sans connaître leur histoire commune. Comme à l’accoutumée, le souvenir de ce jour, de ce qu’il s’est remémoré et de ce qu’il a ressenti, provoque une violente nausée. Il se mord l’intérieur de la joue, se concentrant sur le goût apaisant du sang, pour chasser la bile d’amertume qui ne le quitte jamais face à cette histoire.  « À quel point je suis amoché ? » Le sourire d’Ozymandias – chose étonnante sur son visage, qu’il a rarement vu – se transforme en une grimace de douleur et il a le réflexe débile de vouloir le rassurer : « J’ai vu pire. » Une phrase qu’il ne devrait probablement pas prononcer, lui, Fredrikke Mørk. Il serre les lèvres, sans essayer de la rattraper immédiatement. Il a effectivement vu pire, oui, mais pas forcément dans le cadre de son travail. Et l’archéomage le sait sans doute très bien, lui qui a goûté au pire en question. «  Ce que je veux dire, c’est que…c’est pas si moche. C’est soignable. » Excédé, peu habitué de tenter de se justifier ou de réconforter, le tireur d’élite glisse sa main libre dans ses cheveux. Le geste provoque une multitude de petites brûlures au niveau de l’abdomen, qui lui rappellent qu’il s’est probablement blessé lui aussi, en grimpant. Il s’en fout totalement, c’est loin d’être sa priorité.

D’un pas presque timide, lent et précautionneux, il se rapproche de son cousin par alliance. Sa baguette pointe toujours le sol, tandis qu’il explique : « Je vais lancer deux sorts. Un pour arrêter le saignement et accélérer la coagulation, l’autre pour vérifier l’état de ta tête. Je ferai rien de plus, pas sans t’en parler. » Du menton, il pointe les pierres tombales à proximité, peu engageantes, même pour lui. Surtout pour lui. Vraiment, autant il a des goûts étranges, autant il ne supporte pas ce type d’endroit. Il ne sait pas exactement pourquoi. Il reprend : «  Tu veux t’asseoir ? » Autant éviter qu’il trébuche de nouveau et se prenne un coup plus grand sur le crâne.