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punch drunk, dumb struck (jasper)
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Ozymandias Mørk
Ozymandias Mørk
GÖTEBORG Livet är en kamp, ​​du måste förbereda dig för striden
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punch drunk, dumb struck
@Jasper Strandgaard

L’odeur du café fraîchement moulu embaume la salle de pause. Il remplit la tasse à ras-bord, y ajoute une large cuillère de miel et, en guise de touche finale, un peu de chocolat amer en poudre sur le dessus. Il essaye de donner au motif la forme d’un niffleur, sans grand succès. Ça ressemble plutôt à une grosse tache, mais tant pis. Il prend également quelques-uns des muffins envoyés par Arsinoe et les emballe soigneusement dans un sachet. D’un coup de baguette, il fait léviter sa collation improvisée et s’empresse de remonter en direction des bureaux.
Une fois devant le bureau de Jasper, il hésite. Il ne se sont pas adressé la parole depuis… ce qui s’est passé dans la réserve, une semaine plus tôt. C’est à peine s'ils se sont croisés tout court, à vrai dire. Il finit par toquer à la porte, et… Pas de réponse. Après une minute d’un parfait silence, il décide de rentrer malgré tout.
« Jasp... er ? » Il fait le tour de la pièce du regard, confus de n’y trouver personne.
La lumière est éteinte et hormis les papiers qui gisent en désordre sur le bureau déserté, rien n’indique la moindre présence. Il est pourtant certain de l’avoir vu arriver ce matin – totalement par hasard, et pas du tout parce qu'il s'était caché au détour d’un couloir pour le guetter.
Andromaque s'avance dans la pièce plongée dans une semi-obscurité pour flairer le parquet et inspecter les meubles. Elle finit par s’arrêter à côté du bureau et fixe longuement quelque chose derrière ce dernier. Elle semble hésiter, avant de finalement tourner la tête vers son sorcier pour lui faire signe de venir.
Il ne sait pas exactement ce qu’il s'attendait à trouver, mais pas Jasper. Recroquevillé sur lui-même, l’archéomage semble parfaitement au bout du rouleau. Quelques semaines plus tôt, Ozymandias aurait certainement saisi l’occasion pour faire une remarque sur sa mine terrible et ses yeux bouffis comme s’il venait de passer plusieurs heures à pleurer. Mais maintenant… Il sent son cœur se serrer pour lui d’une façon qui lui était jusqu’alors étrangère.
Sans un mot, il s’accroupit à côté de lui. Il ne sait pas quoi dire pour l’aider, ou même juste le réconforter. Comment est-ce qu’on fait pour consoler son meilleur ennemi lorsque celui-ci est triste à cause de sa sœur pour des raisons qu’il ne connaît pas et dont il n’est probablement pas censé être au courant ? À cet instant, il regrette presque que leur relation n’ait jamais eu pour seule base que leur rivalité et les insultes qu’ils se jettent à la figure en permanence.
« Je sais que je suis probablement la dernière personne que t’as envie de voir, là, tout de suite, mais… tiens. Maladroitement, presque timidement, il fait glisser la tasse de café encore fumant jusqu’à lui et pose le sachet de muffins à côté. Voilà. Je.. Je te laisse tranquille. »
Il baisse les yeux et amorce un mouvement pour se relever. Inutile de le déranger plus longtemps.


all your faith, all your rage, all your pain, it ain't over now /// it's the cruel beast that you feed, it's your burning, yearning, need to bleed through the spillways of your soul.
Jasper Strandgaard
Jasper Strandgaard
GÖTEBORG Livet är en kamp, ​​du måste förbereda dig för striden



[...]
Je suis fati-


Il s'arrête. Pour la énième fois depuis qu'il a commencé à écrire cette lettre, à la réécrire, à la réécrire encore une fois, et encore une, et…
Il ne les compte plus. Il fixe les derniers mots inscrits. Son menton se pose sur ses genoux, ramenés contre son torse, ses pieds reposant sur le fauteuil de bureau sur lequel il est installé. Il fixe simplement les mots, le regard ailleurs, un peu trop vide. Ou un peu trop rempli. Les yeux sont ternes. D'une couleur qu'on a pas envie de définir. Un marron sale. Fade. Pas de pointe de couleur pour illuminer le tout. Pas le bleu dansant de sa passion pour son travail. Pas le gris métallisé de sa colère. Pas le caramel doux de ces moments où il songe à des choses tranquilles, paisibles, joyeuses. Pas le violet pastel d'un intérêt timide qu'il n'a pas ressenti depuis longtemps… Ou peut-être pas si longtemps que ça. Mais c'est si loin, dans son esprit, à cet instant. Non. C'est juste marron. Parce qu'il fallait une couleur, et qu'on a juste choisi celle-ci, au hasard, sans lui donner vie.
D'un geste lent, il ramène la plume sur le parchemin et raye les dernières lettres. A-t-il vraiment le droit de se sentir fatigué ? Ça n'est pas lui, qui était là bas, ce jour-là. Quand il est parti. Ça n'est pas lui qui a vécu tout ce qu'elle a sans doute vécu.



[...]
Je suis fati-

Je t'


Un nouvel arrêt. Ça non plus, il n'a pas le droit de le dire. Pas alors qu'il lui fait comprendre que tout ça, c'est fini. Ce reste d'amitié, ce filin fragile entre eux. Lui, qui la cherche. Essaie de lui parler. De la retrouver. De lui prouver qu'elle est toujours son amie, qu'elle est toujours importante pour lui. De la confronter.
C'est fini. Il cille, ne réagit pas à l'humidité sur ses joues. Il ne réagit plus vraiment à ça, depuis plusieurs jours. C'est fini. Il la laisse tranquille. Il arrête de… De la harceler ? De l'ennuyer. Il accepte finalement de se laisser repousser pour de bon hors de sa vie. Il accepte d'obéir. Pour une fois. Il accepte de ne plus être ce rappel de souvenirs sans doute trop douloureux. La boule dans sa gorge grossit. Sa main tremble, mais les lettres sont rayées à nouveau. Avec soin. Comme un automate, il signe, repousse le fauteuil de son bureau et déplie ses jambes. Il se lève silencieusement, séchant l'encre d'un coup de baguette. Le parchemin est soigneusement plié, les gestes sont précis mais sans âme. Glissé dans une enveloppe. Refermée. Il se retourne vers la fenêtre. Un hibou l'attend sagement. La missive est confiée, la fenêtre ouverte. Elle est partie.
Ça y est, c'est fini.
Il voudrait croire que ça le soulage. Ça n'est pas le cas. Il voudrait croire qu'il vient finalement de tourner une vieille page de sa vie. Ça n'est pas le cas.
Il vient juste de briser un peu plus son cœur en ayant l'impression de lacérer une dernière fois, sauvagement, une amitié qui compte… A compté tellement fort pour lui.

Il quitte la vitre des yeux, agite distraitement sa baguette. Les lumières s'éteignent. Il préfère. Ça lui donne l'impression que tout est juste un cauchemar. Ses yeux se posent sur les parchemins roulés en boule, ses tentatives de réponses. Soigneusement, il les réunit. Puis il y met le feu. Il ne faut pas longtemps avant que tout ne parte en fumée, cette dernière s'évanouissant d'un nouveau mouvement de main. Seule reste les cendres, au milieu des documents liés à son travail. Il n'arrive stupidement pas à les bannir. Il se contente de les fixer, longtemps. Un toucher doux sur son épaule lui fait relever le regard, et il croise celui, triste, désolé, de Vidar. Le singe vient se caler contre lui, et Jasper referme ses bras autour, étroitement. Il ne réfléchit pas quand il se laisse glisser au sol, quand il se faufile sous le bureau et s'y recroqueville. Vestige d'un passé où l'enfant qu'il était trouvait refuge dans son placard, persuadé que le géant qu'était pour lui son père à l'époque ne pourrait jamais l'en déloger.
C'était sa cachette. Ça l'est encore aujourd'hui. L'immense, géante, imposante peine qui l'écrase ne pourra sans doute pas passer toute entière sous l'espace étroit du bureau. Et, la tête caché contre le pelage de sa fylgja, personne ne pourra entendre les sanglots qui le secouent durement.
Le toc toc toc contre la porte de son bureau le tire vaguement de son état léthargique. Il ne sait pas depuis combien de temps il est là - 5 minutes, 2 heures…? - mais il se fige, retenant sa respiration ravalant les larmes qui le brûlent. Malgré tous ses espoirs, le manque de réponse ne décourage pas le nouveau venu et il entend la porte s'ouvrir. Effrayé de se faire voir dans cet état, il passe fébrilement les mains sur ses joues, effaçant l'humidité mais ne pouvant rien faire contre l'irritation du liquide salé, ou contre ses yeux rougis et gonflés. Vidar ne bouge pas contre lui, se serrant juste un peu plus fort. « Jasp... er ? » Il se raidit nettement. Ozymandias…? Pourquoi par l'enfer… Ils s'évitent depuis la semaine dernière et il fallait que ça soit aujourd'hui qu'il se décide à venir le voir ?  Il n'est pas prêt pour ça. Pas prêt à faire face à son rival, à son meilleur ennemi, à l'homme qui l'a embrassé dans la réserve. Alors il se tait. C'est à peine s'il respire. Il espère très fort que l'homme va repartir, mais c'est à cet instant qu'il aperçoit les pattes reconnaissables d'Andromaque. Il lève les yeux et croise son regard surpris. Le sien se fait suppliant sans qu'il ne puisse s'en empêcher et il secoue lentement la tête, tentant de lui faire comprendre de ne rien dire.
Mais le regard qu'elle lance à son sorcier veut tout dire et il ferme les yeux, dépité et honteux, et triste, fatigué, et pitoyable, et … Quand il rouvre les yeux, ce sont les chaussures du sorcier, qu'il voit. Cette fois, il ne remonte pas le regard, restant soigneusement fixé dessus. Peut-être que s'il ne bouge plus du tout, il ne va pas le voir…? Mais bien sûr, ça ne fonctionne pas, et Ozymandias s'accroupit face à lui. Lentement, les yeux rougis vont rencontrer les siens en silence. Il attend, fatigué, le regard brillant, il attend le commentaire, la moquerie, la réflexion… Il n'a ni le courage, ni l'envie de répliquer. Alors juste… Il attend. « Je sais que je suis probablement la dernière personne que t’as envie de voir, là, tout de suite, mais… tiens.»  Perdu, il suit du regard la tasse de café fumante, considère le rajout de chocolat sur le dessus avec surprise, incompréhension. Envers l'acte. Et la gentillesse de ce dernier, et de la voix qui s'est adressée à lui. Ça n'est pas exactement comme ça qu'ils se parlent normalement. « Voilà. Je.. Je te laisse tranquille. » Le plus vieux détourne le regard, commence à se redresser et, à cet instant, Jasper panique un peu. Sa main fuse, accroche le poignet pour le retenir, pour ne plus être tout seul avec la sensation que le vide est en train de l'engloutir et qu'il ne restera bientôt plus rien  de lui. «  Attends…» Il murmure, la voix cassée par les sanglots, bordée par les larmes qui n'ont pas encore coulées. Il hésite, il se sent idiot, il ne sait plus quoi dire. Et Ozymandias est le frère de Noe, en plus. Lui revient alors la note accompagnant les lettres reçues vendredi soir, Si tu te sers de ces informations contre moi Jasper, ou si tu les balances à mon frère, t'es un homme mort, aussi fort puis-je tenir à toi encore. La blessure de la suspicion fait mal à nouveau, la main tremble et il lutte pour ne pas laisser couler les larmes, encore. Pas devant lui. « Ils… Ils sont à quoi ? Les gâteaux ?» Est la seule chose qu'il arrive à dire, et il se sent encore plus stupide. Sa main retombe, effleure la tasse, n'ose pas la prendre mais la chaleur de cette dernière attire ses doigts gelés, alors il les pose contre. « Merci.» Le mot est prononcé tout bas, dans un souffle presque honteux. Il ne sait pas vraiment pourquoi il est venu jusqu'ici, avec un café, et des gâteaux, mais il… Il apprécie. Vraiment. Malgré la honte et cette envie de disparaître qui le titille et le repousse tout à la fois.
Ozymandias Mørk
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punch drunk, dumb struck
@Jasper Strandgaard

« Attends… » La main glacée qui s’accroche soudainement à son poignet le fait frissonner. Il demeure à genoux sur le parquet, ses gestes suspendus, comme s’il craignait que le moindre mouvement brusque ne brise l’instant. Que Jasper se referme à nouveau sur lui-même et lui dise de s’en aller.
« Ils… Ils sont à quoi ? Les gâteaux ? » Il a la voix tremblante, éraillée, de celui qui essaye de toutes ses forces de retenir ses larmes. La question prend Ozymandias au dépourvu. Est-ce qu’il se soucie réellement du goût des muffins, ou bien… est-ce qu’il est aussi confus que lui sur ce qu’il est censé faire, ou dire ?
« Merci. » Finalement, la main retombe, et il se retient de justesse de la rattraper pour serrer les doigts froids contre les siens. Il baisse immédiatement les yeux et s’applique à faire disparaître le rose qui tente de venir colorer ses pommettes. Est-ce que c’est possible d’avoir ne serait-ce qu’une pensée normale envers Jasper, bordel ?! Visiblement, non. Pas depuis ce qui s’est passé dans la réserve. Son esprit est un désordre sans nom.
« Vanille, je crois. » Souffle-t-il après un moment d’hésitation. Il se garde de préciser que c’est Arsinoe qui les a faits et qu’elle tenait à ce qu’il lui en apporte. Il n’est pas sûr de comprendre ce qu’il y a entre Jasper et elle, mais il la connaît assez pour se douter que c’est un lien plus profond que ce qu’elle laissait paraître dans ses lettres. Et ce n’est certainement pas à cause de l’enquête autour d’Isaksen que son collègue se trouve dans cet état.
« Tu.. veux en parler ? » Sa voix est à peine plus haute qu’un murmure. C’est la première fois qu’il lui parle comme ça. D’une voix aussi douce, sans jugement, sans moqueries, sans insultes. C’est profondément perturbant, probablement autant pour lui que pour Jasper. Si on le lui avait dit, quelques semaines plus tôt, il n’y aurait pas cru.
Il se doute déjà de la réponse mais il ne peut pas s’empêcher de demander. De lui proposer son aide, aussi malvenue soit-elle. Il devrait probablement le laisser tranquille. Si par miracle Jasper avait envie de parler, ce ne serait certainement pas avec lui. Mais l’idée de le laisser pleurer tout seul dans son coin lui fait trop mal au cœur.
Alors il attend. Il se glisse à son tour sous le bureau, en faisant de son mieux pour ne pas se cogner la tête. Il se fait une petite place à côté de son collègue, les jambes ramenées contre son torse, et il attend. Que ce dernier lui dise de se mêler de ses affaires et de dégager. Ou qu’il n’aime pas la vanille. Qu’il se passe quelque chose. N’importe quoi.


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Jasper Strandgaard
Jasper Strandgaard
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Les yeux d'Ozymandias se détournent quand Jasper lâche son poignet et qu'il serre à la place la tasse de café au creux de sa paume. Il garde les siens sur son visage, détaillant les traits, essayant de comprendre ce qu'il est venu faire ici, exactement. Est-ce qu'il voulait parler ? De ce qu'il s'est produit entre, une semaine pile poil auparavant ? Ou est-ce pour autre chose ? Juste ces questions-là le fatiguent déjà et il finit par baisser le regard. Il a passé les trois derniers jours à se poser des questions, sans cesse. A les tourner dans son esprit, en espérant qu'une réponse apparaisse toute seule. Est-il un bon ami?, Aurait-il pu faire quelque chose, à cette époque, pour garder Noe ?, Est-ce que Daegan le détesterait pour ne pas vouloir la perdre, malgré le hibou qu'il vient de lui envoyer ? De ne pas vouloir voir en elle le monstre qu'il pensait qu'elle était ? Ying Yue à raison, pourtant, il le sait. Les morts s'en foutent, des questions des vivants. Il le sait. Mais il se la pose quand même, elle le torture et grignote son esprit, avec ses intonations acides. Est-il pitoyable ? Il a la réponse, à celle-ci. En veut-il à Noe ? A celle-ci aussi. Un peu. Plus ou moins. Peut-être. Pas tant que ça. Il est fatigué des questions et des réponses floues. Sa main se resserre sur le récipient et il se force à déglutir, à ravaler les larmes.
« Vanille, je crois. » Il cille, fronce les sourcils, à l'air confus pendant une seconde. Puis il se souvient de sa demande précédente et ses yeux se reposent sur le sachet. Vanille… Il aime bien la vanille. Beaucoup, même. Il ne se résout pourtant ni à lâcher Vidar contre son torse, ni à lâcher la tasse pour attraper le paquet si gentiment offert. « Tu.. veux en parler ? » La voix lui parvient, mais il a un peu de mal à comprendre ce qu'il dit. Il n'a pas l'habitude, du ton qu'il a pris. Est-ce qu'il a l'air aussi… Aussi mal que ça, pour qu'il s'adresse à lui ainsi ? Il aimerait pouvoir être en colère, de l'entendre comme ça. Il aimerait pouvoir l'envoyer bouler en lui disant qu'il n'a pas besoin de sa pitié. Mais en vrai, il n'en n'a juste pas la force… Et pas tellement l'envie, non plus. Sa fierté, pourtant imposante, est étouffée par tous les autres sentiments qui lui gonflent la gorge et lui nouent l'estomac. Elle reviendra bien assez tôt. Le Mørk bouge, rejoint complètement le sol et vient se faufiler sous l'espace qu'il reste, près de lui, sous le bureau. Il sent sa chaleur à côté de la sienne et a du mal à ne pas se pencher légèrement, pour en profiter juste un peu, pour essayer de chasser le froid qui l'a envahi, depuis qu'il s'est installé là, cinq minutes plus tôt. Ou deux heures, il ne sait plus. Il se tait, d'abord. Lentement il ramène la tasse contre lui, les effluves du café lui faisant un peu de bien. Un peu. Il en boit une gorgée, s'arrête et recule la tasse, confus, l'observant avec curiosité. « T'as mis du miel.» C'est un constat, une voix curieuse, un peu surprise. Appréciative. Il prend deux autres gorgées, pour la peine. Le café et le miel mélangés font un miracle contre la gorge irritée par les sanglots, et il tourne les yeux à nouveau vers l'autre homme. Qui est toujours là. Attendant patiemment. Sa question lui revient, alors. Et il ne sait pas quoi lui dire, l'avertissement de Noe dansant devant ses yeux - même si à aucun moment, de toute façon, il n'a pensé lui parler de ça. Les quelques traces de café sur ses lèvres sont récupérés soigneusement alors qu'il réfléchit. Le goût du chocolat, léger, le surprend. Il aime bien. « Je crois… Je crois que j'ai mis fin à une amitié. Tout à l'heure. » Il aurait pu lui dire que ça n'était pas ses affaires, mais les mots coulent tout seul hors de sa bouche, faible murmure. Il se recroqueville un peu plus, son corps frôle celui d'Ozymandias. Il ne bouge plus. « On se connaît… Depuis longtemps. Mais j'crois que ça lui faisait plus de mal qu'autre chose, de m'avoir dans les pattes, alors… » Il hausse une épaule, sans vraiment savoir lui-même qu'elle est la conclusion qu'il aimerait donner à tout ça. C'est une version raccourcie, tellement raccourcie de tout ce qu'il s'est passé ces derniers jours. Il a l'impression qu'on lui a arraché le cœur. Il s'est fait ça lui-même. Mais c'est mieux. C'est mieux comme ça. N'est-ce pas ? Sans doute. Confusément, il se dit qu'il n'est sans doute qu'un rappel douloureux de Daegan, de toute façon. De ses derniers mots, dernières pensées envers elle. Elle n'a pas besoin de ça. Elle n'a pas besoin de lui. « Ça fait mal.» Il lâche finalement, sa voix dérapant, les yeux brûlant à nouveau alors qu'il se bat pour que rien n'en coule. Vidar gémit doucement contre lui, en réponse à la nouvelle vague de peine qui vient de les frapper tous les deux, et Jasper resserre sa prise contre lui. Ça fait mal. Il ne pensait pas que ça brûlerait autant, à l'intérieur. Il ne pensait pas qu'il tenait si fort à elle, malgré l'absence, malgré l'évitement.
Ozymandias Mørk
Ozymandias Mørk
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punch drunk, dumb struck
@Jasper Strandgaard

« T'as mis du miel. » Murmure Jasper, visiblement surpris, avant de prendre une nouvelle gorgée de café.
Évidemment qu’il a mis du miel. Il a vu son collègue le faire bien trop de fois pour ne pas répéter le geste, pour ignorer à quel point il aime ça. Fut un temps, il aurait peut-être mis du poivre à la place et déguisé son méfait sous les traits d’une bonne action, d’une proposition de trêve. Juste pour le plaisir de regarder Jasper s’étrangler avec son café. Mais maintenant… l’idée de lui nuire ne lui a même pas effleuré l’esprit.
« Je crois… Je crois que j'ai mis fin à une amitié. Tout à l'heure. »
Jasper se recroqueville un peu plus sur lui-même et son épaule effleure la sienne. Immédiatement, une violente chair de poule lui dévore la peau. La réactivité de son corps l'exaspère. Ce n’est pas le moment d’être dans tous ses états à cause de… de quoi, au juste ? Il n’y a rien. Il ne se passe rien entre eux.
« On se connaît… Depuis longtemps. Mais j'crois que ça lui faisait plus de mal qu'autre chose, de m'avoir dans les pattes, alors… »
Il aimerait pouvoir lui assurer que non, que les choses vont s’arranger. Il n’en sait rien lui-même. S’il connaît bien sa sœur et la manière dont elle fonctionne, il ne sait en revanche presque rien de ses liens avec Jasper. Jusqu’à hier, il ignorait même qu’ils se connaissaient. Qu’est-ce qui a bien pu se passer entre eux pour que ça finisse ainsi ? La question lui brûle les lèvres mais il la garde pour lui. Parce que, pour une fois, son but n’est pas d’énerver Jasper, encore moins de lui faire plus de peine qu’il n’en éprouve déjà.
« Ça fait mal. » La voix de son collègue vacille et il le devine sans peine au bord des larmes.
À nouveau, il sent son coeur se serrer douloureusement dans sa poitrine. Sans réfléchir, il approche la main de son épaule, mais suspend aussitôt son geste. Il hésite, inquiet à l’idée de franchir une limite qu’il n’est pas censé approcher, de gâcher ce moment où ils arrivent enfin à se parler. Où Jasper lui parle, du moins. Quelque chose qui ne serait jamais arrivé, il y a quelques jours encore.
Finalement, la main se pose sur son dos en une caresse légère qui se veut rassurante. À nouveau, Ozymandias a l’impression d’avoir la paume parcourue d’électricité.
« Je suis désolé. » Il aimerait trouver autre chose à lui dire. Quelque chose de plus utile, de plus réconfortant, mais il n’a jamais été très doué pour ça.
« Est-ce que je peux faire quelque chose ? » Même si c’est juste lui apporter un deuxième café, ou plus de pâtisseries, ou l’aider à ranger son bureau. Ou simplement rester à côté de lui, en silence, pour qu’il ne soit pas seul.


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Jasper Strandgaard
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Sa voix ne porte pas haut. Sans doute que si Ozymandias s'était trouvé un peu plus loin, il n'aurait pas compris ce qu'il lui disait. Essayait de lui dire. Il n'était pas vraiment sûr. Les mots sortent difficilement et il ne sait pas vraiment lui-même où il veut en venir. Ce qu'il veut lui dire. Ce qu'il aimerait lui faire comprendre. Qu'est-ce qu'il aimerait lui faire comprendre ? A quel point il est pitoyable à cet instant ? A quel point il ressemble à un enfant perdu, juste parce qu'il a perdu une amie, encore une ?  A quel point il ne sait même pas ce qu'il voudrait, au fond de lui. Garder Arsinoe, tout en ayant les explications dont il pense avoir besoin ? Dont il a désespérément besoin, sans trop savoir pourquoi ? Il y a une expression, pour ça, vouloir le beurre, l'argent du beurre…
Est-ce qu'il ne s'était pas dit, juste un peu plus tôt, qu'il en avait marre de ces questionnements incessants ? Par les Dieux, même son esprit refuse d'arrêter d'y penser. Il essaie, vraiment il essaie de se focaliser sur autre chose. La chaleur de la tasse dans sa main, la chaleur du corps de Vidar contre lui, la chaleur de l'épaule du Mørk, qui effleure la sienne et lui donne irrémédiablement envie de s'y pencher juste un peu plus… Pendant un instant, il envisage de se concentrer un peu plus sur cette pensée-là parce qu'elle le réchauffe, parce qu'elle à l'air bien plus agréable aussi, mais il la rejette doucement dans un coin. Ce n'est certainement pas le moment pour ça, pour penser à ça, pour réfléchir à ça. Pas alors que les larmes sont à nouveau tout contre ses paupières, brûlantes et exigeant un passage qu'il se refuse à leur donner. A quel point a-t-il encore de ce foutu liquide salé dans son corps, vraiment ? Il le sent bouger mais ne le regarde pas. Est-ce qu'il s'en va ? Il devrait. Ça lui épargnerait le spectacle qu'il lui offre actuellement. Il ne lui en voudrait même pas. Ils ne sont pas amis, après tout. Ils sont collègues. Rivaux. Le casse-couille favori de l'autre. Un truc comme ça. Rien la dedans n'implique de consoler l'autre en cas de problème.
Et le nœud dans son estomac à l'idée qu'il s'en aille et qu'il le laisse seul n'existe pas. Pas du tout.
Mais il ne s'en va pas. Au contraire, il sent sa main se poser sur son dos, caresse légère et chaude qui laisse des frissons sur sa route, qui le réchauffe doucement. Plus efficace que la tasse tiède au creux de sa paume. Sans y penser, il se penche juste un peu, essaie d'approfondir le contact, de le garder.  « Je suis désolé. » Un sourire, faible, lui vient. La voix est aussi douce que depuis qu'il est arrivé ici, dans ce bureau. Ça lui fait du bien. « Est-ce que je peux faire quelque chose ? » Il déglutit et reste silencieux. Il voudrait pouvoir lui dire que non, c'est bon. Il peut s'en aller. Mais il n'en a pas la moindre envie. Il a envie que la chaleur douce qui pulse doucement à côté de lui et chasse le froid qui l'habite reste. Il veut que Ozymandias reste. Que la main dans son dos reste. Il ferme les yeux, inspire profondément pour essayer de se contrôler, de reprendre contenance, « Est-ce que tu veux bien…» La voix déraille encore, il se tait, se mord la lèvre pour retenir le gémissement de dépit, de frustration. Ses yeux trouvent les siens dans une tristesse sourde et puis il jette sa réflexion et sa retenue aux orties. Il laisse son corps basculer doucement contre celui du plus vieux, bouge juste un peu histoire de pouvoir caler sa tête contre son épaule, sa silhouette maladroitement tournée vers lui, la tasse miraculeusement toujours intacte et pleine.

Il sait qu'il envahit son espace sans lui demander son avis. Qu'il aurait le droit de l'en chasser et de le bousculer plus loin. Mais bon, est-ce qu'il n'est pas une personne égoïste, de toute façon ? Autant l'être jusqu'au bout, n'est-ce pas ? Pourtant sa voix s'élève, hésitante et toujours faible, « J'suis désolé. Tu peux… T'veux bien juste… Rester comme ça ? Un peu ? Cinq minutes ? S'il te plait ?» Le mot de politesse lui arrache un faible rictus, «T'as vu, je demande gentiment.» Il tente la plaisanterie, le rappel à la semaine précédente mais sa voix n'est juste pas assez affirmée pour que cela fonctionne et, là, la chaleur d'Ozymandias l'envahissant doucement, ce fameux rappel lui remet surtout en mémoire tout autre chose. Une autre chaleur, brève, mais intense. Il inspire profondément, l'odeur de l'archéomage se mêlant à celle du café qui embaume le dessous de son bureau et il ne réfléchit pas vraiment quand il tourne un peu plus la tête contre l'épaule, parce que vraiment l'odeur est agréable. Et rassurante un peu, à cet instant. « Pourquoi t'es venu…? » Ça n'est pas une accusation. La question est sincère, Jasper ne comprend pas vraiment. Il aurait eu toutes les raisons de juste partir. Ou de se moquer. Ou… Ou il ne sait pas quoi, mais sans doute pas le rejoindre à cet endroit.
Au creux de son bras, la silhouette de Vidar lui semble plus menue, et en même temps plus rassurante d'une certaine manière mais il n'a pas vraiment le cœur d'y prêter réellement attention.
Ozymandias Mørk
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@Jasper Strandgaard

« Est-ce que tu veux bien… » Sa voix flanche à nouveau, s’éteint avant même d’atteindre ses lèvres, et Jasper se laisse tomber tout contre lui.
Ozymandias se raidit. Son cœur se met à galoper dans sa poitrine et un brasier s’allume immédiatement au creux de son ventre. Ça suffit, concentre-toi bon sang.
« J'suis désolé. Tu peux… T'veux bien juste… Rester comme ça ? Un peu ? Cinq minutes ? S'il te plait ? Le ton presque suppliant de Jasper lui tord le cœur, à nouveau. Il n’imagine pas une seule seconde le repousser. T'as vu, je demande gentiment. »
Ozymandias se met à rire doucement et ses pommettes se colorent d’un rose délicat. Maintenant qu’il y repense, il a un peu honte de s'être comporté comme ça, la semaine passée. Mais d’un autre côté, s'il ne l'avait pas fait, s'il n’avait pas poussé leur petit jeu aussi loin, est-ce qu’ils en seraient là maintenant ? Est-ce qu’il pourrait sentir sa chaleur contre lui et son visage qui se serre un peu plus contre son épaule ?
Après un instant d'hésitation, la main qu’il avait laissée contre son dos glisse lentement le long des côtes de Jasper pour s'y agripper plus fermement.
« Pourquoi t'es venu…? » Ça ne sonne pas comme un reproche, étonnamment. Il aurait pu lui en vouloir de l’avoir surpris dans un moment de fragilité, de s’être mêlé de ses affaires alors qu’il ne lui avait rien demandé. Mais sa voix est douce, dénuée de toute animosité, et décidément il ne s’y fait pas. Mais il pourrait. Il pourrait s’habituer à cette douceur, à ce quelque chose qui ressemble étrangement à de la confiance.
Est-ce qu’il a réellement envie que les choses changent entre eux ? Il n’en sait rien. Tout s’emmêle et se brouille dans sa tête dès qu’il pense à Jasper. En tout cas, quelque chose en lui, quelque part dans son inconscient, en a visiblement envie.
« T’avais l’air d’aller vraiment mal ce matin, quand t’es arrivé. »
Il ne lui parle pas des hiboux envoyés par sa sœur, de ses explications évasives sur l’état de Jasper, ni des muffins qu’elle lui a demandé de lui transmettre. Et il se sent mal de taire tous ces détails, il a la désagréable impression de trahir la confiance de son collègue. La vérité, c’est qu’il a peur de sa réaction. Est-ce qu’il se mettrait en colère et lui dirait de partir ? Est-ce qu’il regretterait de s’être confié à lui ? Il ne veut pas prendre le risque. De manière tout à fait égoïste, il a envie de conserver le fragile équilibre qui vient de se former entre eux, aujourd’hui. De toute façon, ce n’est même pas un mensonge. Il aurait fini par aller le voir même sans l’intervention d’Arsinoe.
« J’étais inquiet. » Ajoute-t-il tout bas en baissant les yeux, avec une timidité soudaine qui ne lui ressemble pas. Il n’a pas l’habitude de se montrer aussi vulnérable et sincère avec Jasper, et l’idée le perturbe au moins autant qu’elle lui plaît.


all your faith, all your rage, all your pain, it ain't over now /// it's the cruel beast that you feed, it's your burning, yearning, need to bleed through the spillways of your soul.
Jasper Strandgaard
Jasper Strandgaard
GÖTEBORG Livet är en kamp, ​​du måste förbereda dig för striden

Le rire d'Ozymandias pourrait le vexer. Il se vexe pour moins que ça, la plupart du temps. Bien souvent, il ne prend même pas la peine d'analyser quoique ce soit avant de se vexer. Un simple regard dédaigneux de l'homme suffit à le vexer, et il aime à imaginer que l'inverse est plus ou moins vrai, même s'il ne sait pas trop pourquoi ça lui plaît de penser à ça comme ça. Peut-être simplement parce qu'il n'aime pas laisser les autres indifférents. Peut-être parce que le plus vieux est devenu un incontournable dans sa vie et que ça l'ennuierait de le laisser indifférent. Allez savoir.
Mais ça ne le vexe pas, là. Parce que le rire est doux et qu'il n'a qu'à relever un peu les yeux pour voir les pommettes rosir. Parce que ça lui amène une chaleur au creux du ventre qui est bien différente de celle provoquée par la colère. Parce qu'il est trop fatigué pour réagir au quart de tour et qu'au moins, ça lui laisse un peu de temps pour analyser la situation. Même s'il n'a aucune idée des conclusions à en tirer.
Le frisson qui déroule le long de son dos au fur et à mesure de l'avancée de la main d'Ozymandias pourrait être un indice plutôt parlant, mais il ne s'y arrête pas, préférant s'appuyer un peu plus dans l'étreinte plus ferme qui se forme. C'est bien, une étreinte. Ça amène l'impression qu'on est protégé, cette même sensation qu'il cherche quand il se cache comme il l'a fait cette après-midi.

Mais il est curieux, Jasper. Parce que la situation n'est pas habituelle, normale, dans leur quotidien. Loin de là. Et que si le... Le changement est agréable, il n'aime pas ne pas comprendre. « T’avais l’air d’aller vraiment mal ce matin, quand t’es arrivé. » Il frémit légèrement, un faible grognement lui échappant. Mais pas énervé, pas vraiment. Dépité, honteux, agacé de ne pas avoir réussi à dissimuler les choses correctement, certainement. Et encore, ce matin il n'avait pas encore pris la décision d'arrêter son amitié avec Arsinoe, alors il n'ose même pas imaginer à quel point l'image qu'il doit renvoyer maintenant doit être pire que quelques heures auparavant.
Il essaie de reprendre contenance en buvant un peu du café apporté par son collègue. La position n'est pas la meilleure pour cela, mais il n'a pas du tout envie d'en bouger alors il fait avec. « J’étais inquiet. » Surpris, il relève les yeux pour les fixer sur le visage baissé, sur le regard soudain timide qui ne le regarde pas. Ça n'est rien de ce qu'il connaît de l'autre sorcier et la confusion en lui ne cesse d'augmenter. « … Pour moi…?» Il lâche d'une voix basse, pas sûr de réussir à y croire mais ne décelant pourtant rien qui pourrait lui faire penser à une quelconque manipulation. Il hésite, boit une autre gorgée, constate avec dépit qu'il a presqu'atteint le fond de la tasse et se décide enfin à le regarder à nouveau. « Je comprends pas.» Il admet finalement, et ça n'est certainement pas souvent que l'on peut entendre cette phrase sortir de sa bouche. « Y a une semaine encore on se… Enfin on se battait, et là…? » Et vous n'avez pas fait que vous battre, mh ? La pensée sussurée dans son crâne amène un rouge un peu trop intense pour être naturelle à ses joues et il prend la décision tout à fait rationnelle, pour éviter de croiser le regard de l'autre homme, de se tourner de manière à cacher presque complètement son visage contre lui. Vidar, dérangé par ses gigotements, fini par se dégager doucement de sa prise et il le laisse faire à regret, restant pourtant concentré sur Ozymandias, « C'est pas que je regrette que tu sois là, hein, je… Et même ça c'est un peu bizarre, en fait, que je... C'est… » Les mots s'emmêlent et il grogne de frustration contre la chemise sur laquelle il est appuyé, « Ça me.. Tu me changes les idées. » Il fini par marmonner, d'un ton un peu dépité parce qu'il n'arrive pas à s'exprimer comme il le voudrait et qu'il ne sent qu'encore plus honteux. « Même si j'aurais préféré qu'tu ne me vois pas comme ça.» Le ton est encore plus bas, un peu mortifié et peut-être un peu inquiet de ce qui se passera plus tard, une fois que la parenthèse de son bureau sera fermée. Est-ce que le contenu restera dedans…? Où est-ce qu'il sera utilisé plus tard ?
Des fois, il déteste que son cerveau ne réfléchisse qu'aux pires situations en premiers.

Ozymandias Mørk
Ozymandias Mørk
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punch drunk, dumb struck
@Jasper Strandgaard

« … Pour moi…? » Souffle Jasper, qui semble particulièrement confus. Je comprends pas. »
Lui non plus. Il ne s’était jamais inquiété comme ça pour lui auparavant. Au contraire, il sait parfaitement qu’il aurait saisi cette occasion pour se moquer de lui ou lui faire du chantage. Et il n’en est pas fier, ça lui semble puéril et inutilement cruel, à présent.
« Y a une semaine encore on se… Enfin on se battait, et là…? »
Ozymandias détourne le regard avec gêne, à l'instant même où ses cheveux commencent à boucler et à revêtir une douce teinte pivoine. Couleur qui s’intensifie de plus en plus lorsque Jasper vient nicher son visage au creux de son épaule. Est-ce qu'il peut entendre son cœur qui tambourine ?
Il baisse les yeux vers Vidar lorsque celui-ci se dégage soudainement des bras de son sorcier. Il lui faut quelques secondes avant de réussir à identifier l’animal touffu dont il a pris la forme. Un lapin. Un adorable lapin angora. L’archéomage esquisse un sourire. C'est la première fois qu’il le voit sous cette forme. Est-ce que… ça veut dire quelque chose ? Par rapport à lui ? Ozymandias chasse aussitôt cette possibilité. Non, c'est certainement juste parce que Jasper ne se sent pas bien.
Sans un mot, Andromaque abandonne à son tour sa forme habituelle de panthère pour celle d’une hase. Une forme qu’elle adopte rarement, uniquement lorsque son sorcier se sent vulnérable, semble-t-il. Elle s’approche par petits bonds et vient se rouler en boule tout contre Vidar.
« C'est pas que je regrette que tu sois là, hein, je… Et même ça c'est un peu bizarre, en fait, que je... C'est… Jasper grommelle, cherche ses mots, et Ozymandias attend. Il ne veut pas l’interrompre, pour une fois qu’ils arrivent à parler sans s’engueuler. Ça me.. Tu me changes les idées. Même si j'aurais préféré qu'tu ne me vois pas comme ça. »
Sa voix est devenue si basse qu’Ozymandias doit pencher la tête pour entendre ce qu’il dit. Tête qu'il garde appuyée contre la sienne, l'air de rien.
« Je sais pas. Je sais pas ce qui a changé depuis… Depuis la dernière fois. »
Depuis qu’il l’a embrassé. Il ne sait toujours pas pourquoi il l’a fait. Pourquoi est-ce que maintenant la simple présence de Jasper suffit à faire battre son cœur beaucoup trop vite. Il devrait être agacé. Il devrait le détester. Il devrait avoir envie de le frapper, comme avant. Mais au lieu de ça, il a juste désespérément envie de le prendre dans ses bras et de l’embrasser encore. Cette simple pensée le fait rougir de plus belle.
« Mais je pouvais pas juste. Ne rien faire, et repartir. Je‒ Désolé. »
Pourquoi est ce qu’il se sent de plus en plus gêné ? Pourquoi il est dans cet état ? En plus, ce n'est pas comme si ça allait changer quoi que ce soit entre eux. Demain, Jasper fera probablement comme si de rien n'était. Comme si cet instant entre eux n’avait jamais existé. Le problème, c'est que lui est de moins en moins certain d’y arriver.


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Jasper Strandgaard
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Son visage au creux de l'épaule du plus vieux ne l'aide pas beaucoup à calmer le flot un peu trop intense de ses pensées. Tout comme le bras dans son dos, la main contre ses côtes, et globalement le corps de l'homme contre lui. Chasser l'image de ce qui s'est produit pile une semaine auparavant n'est pas particulièrement évident dans ces conditions et il commence sérieusement à avoir du mal à faire le tri dans ses pensées et ce qu'il ressent exactement face à tout ça, face à la scène d'avant, face à celle de maintenant. Face aux lettres entre Arsinoe et lui, face à sa peine, face à la façon dont le Mørk gère ça - pas du tout comme il aurait pu penser qu'il le ferait, il faut bien le dire.
J'étais inquiet.
Face à ça non plus, il ne sait pas quoi penser. Ça n'est clairement pas le genre de chose qu'il pensait l'entendre dire un jour. Pas à son propos.
Est-ce qu'il en est content ? Perplexe ? Indifférent ? Non, ça non, clairement pas. Perturbé, certainement.
Et d'autant plus quand il sent la tête d'Ozymandias se baisser et s'appuyer contre la sienne, l'air de rien. Jasper se fige l'espace d'une seconde. Il ferme les yeux, inspire profondément, rouvre les yeux et cille légèrement, le parfum du plus vieux imprégnant son odorat. Vaguement il se dit qu'il le connaît bien, ce parfum. Un peu trop bien. A croire qu'ils passent un peu trop de temps vraiment près l'un de l'autre. Et pourtant, il n'en n'a jamais été perturbé. N'est-ce pas ?

Mais là… Là… La position lui semble terriblement intime. Ça lui serre le cœur, rend sa gorge un peu plus étroite sans qu'il ne comprenne tout de suite pourquoi il réagit ainsi. La dernière fois qu'il a été proche de quelqu'un comme ça… Il déglutit et doit se retenir de presser un peu plus son visage contre l'épaule sur laquelle il est appuyé. Parce que la dernière fois, ça remonte à … A Ina. Son ventre se noue un peu plus fort, le mélange des souvenirs - ceux de son ex fiancée, ceux d'Arsinoe - ne font clairement pas de bien à son moral. « Je sais pas. Je sais pas ce qui a changé depuis… Depuis la dernière fois. » Il se concentre sur sa voix pour s'extirper des pensées en question, l'hésitation sur la fameuse dernière fois ne faisant pourtant que remonter un peu plus facilement les souvenirs de Lundi dernier. La façon dont ça a démarré, sa colère intense, le foutu sourire moqueur de Mørk, son dos qui heurte le meuble et ses lèvres sur les siennes, intenses. Le rouge de ses joues s'accentuent et il les sent brûler doucement, il s'en insulte mentalement. Il est quoi, un ado ? Ressaisit toi, Jasper, Bordel.
Mais pour être honnête, il n'en n'a pas réellement envie. Il n'excelle de toute façon clairement pas dans la maîtrise de lui-même ces derniers temps. Et avoir les joues qui brûlent et l'estomac agréablement noué est un changement plutôt positif par rapport aux dernières heures.
« Mais je pouvais pas juste. Ne rien faire, et repartir. Je‒ Désolé. » Il secoue la tête comme il peut contre l'épaule chaude et un faible rire lui échappe. « Est-ce que tu es en train de t'excuser d'avoir décidé de consoler l'être pitoyable que je suis actuellement plutôt que de l'ignorer ou l'insulter ?» Il murmure, se décidant finalement à redresser un peu la tête, dévoilant ses propres joues trop rouges et lui permettant par là même de découvrir les douces ondulations pivoines que forment les cheveux de son collègue. Il bloque une seconde sur la vision que ça lui offre, cille un peu trop vite, la teinte trop morne de ses iris se parant de lueur un peu plus colorée, un peu plus pastel. Il se mord l'intérieur de la joue et détourne finalement le regard, « Tu es tout pardonné, je t'assure. » Il souffle finalement. « Juste…Est-ce que… Est-ce qu'on pourra ne pas… Enfin… Tu parleras pas de ça hein ? Après ?» Il sait que c'est une question stupide. Même s'il avait l'intention de le faire, il n'allait certainement pas lui dire. Il est vraiment stupide, aujourd'hui.
Son regard un peu plus vivant aperçoit finalement les deux Fylgjurs collées l'une contre l'autre et il fronce les sourcils, un peu perdu. C'est seulement quand le lapin noir lève les yeux vers lui, un regard d'un doux violet, qu'il le reconnait et balbutie, vaguement dépité, « Un lapin, vraiment…? » Il n'arrive même pas à être réellement en colère. Il n'est juste pas sûr de savoir ce que ça signifie. Jusqu'à l'arrivée d'Ozymandias et son rapprochement, il est sûr qu'il tenait le singe tout contre lui. Pas un lapin, aussi adorable soit-il.
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