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I'll speak loudly so you'll not hear my heartbeat - Ozymandias
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Jasper Strandgaard
Jasper Strandgaard
GÖTEBORG Livet är en kamp, ​​du måste förbereda dig för striden
Entre ses doigts, la main d'Ozymandias sur laquelle il a baissé les yeux même s'il n'arrive à la distinguer que peu à peu. Il joue avec nerveusement, préférant se concentrer dessus plutôt que de risquer de croiser le regard du plus vieux. Il est incroyablement gêné, se sent toujours incroyablement stupide également. Et il lui parle de choses… Des choses dont il ne parle même pas avec lui-même, normalement. Des choses qu'il essaie d'esquiver. D'insécurité qu'il tente normalement de dissimuler.
Il a un peu l'impression de revenir un peu plus d'un mois en arrière. Est-ce que c'est l'effet armoire ? Ça ne serait pas étonnant, avec lui.
« Tu veux dire que tu— t’as jamais… été avec un homme ? » Il se fige un peu, ses mains se tendent doucement autour de celle de l'archéomage avant qu'il ne se détende un tout petit peu à nouveau, conscient du manque de jugement dans sa voix. Non, effectivement, jamais. Pas sérieusement, en tout cas. Pour une nuit, pour une heure ou deux… Sans compter, au tout début, quand il fallait payer Durmstrang pour ses études supérieurs et que… Bref. Ouais, non, ça, ça n'allait clairement pas venir sur le tapis, ça. Hors de question.
Lui qui à dit plus tôt à Ying Yue qu'il n'en avait pas honte se sent subitement beaucoup moins sûr de lui. Et penser à son meilleur ami n'arrange pas les choses, le faisant remuer toujours plus nerveusement sans qu'il n'ose répondre pour autant.
« C'est pas grave, je sais être patient quand ça en vaut la peine. » Il ne peut pas s'empêcher, sa propre main répond à la pression qu'il lui offre alors qu'il relève un regard surpris vers son vis à vis. Il a un certain égo - on peut même dire qu'il a un égo très, très imposant sur presque tous les aspects de sa vie. Mais il faut bien avouer que sur le plan relationnel, celui-ci n'est pas si gros, plutôt chamboulé et a plus tendance à penser que l'on peut facilement se passer de lui qu'autre chose. Et il ne parle même pas du plan amoureux. « Et puis, tu peux me parler, tu sais. Enfin, je suis pas un expert des relations amoureuses, mais je peux t’aider à y voir plus clair. Je crois ? » Un faible sourire lui vient, il capte le regard d'Ozymandias qui semblait chercher le sien aussi et son sourire s'agrandit un tout petit peu plus avant qu'il ne détourne les yeux, toujours autant gêné. Ça n'est vraiment pas un sentiment dont il a l'habitude et il est pas sûr d'aimer ça. « Non, jamais… Pas… Enfin, il n'y a jamais rien eu de sérieux, juste… Tu vois ? De temps en temps. Une soirée sympa et… Et puis y a eu Ina, après.» Il a fait de son mieux pour garder une voix stable, mais elle se réduit grandement par la suite, « Et puis encore après Ina, eh bien… Il y avait toujours Ina.» Il a mis longtemps avant de trouver un quelconque intérêt à regarder les autres. Et même encore là, ça n'est pas vraiment quelque chose qui l'intéresse. De temps en temps, mais… Enfin, ça, c'était avant ce moment entre eux. « Franchement, Ozymandias, je ne sais même pas… Je ne sais pas ce que je veux moi-même, tu vois ? Je sais simplement que ça ne ressemble pas du tout à ce que je peux avoir envie quand je croise un mec mignon dans un bar après le travail. Mais au-delà de ça… Qu'est ce que je suis censé en faire, en fait ?» Ce qui n'arrivait pas si souvent, de toute façon. « Est-ce que tu crois que ça vaut vraiment le coup de.. D'attendre pour quelque chose qui ne rimera peut-être à rien ? Que ça ne vaut pas mieux de juste revenir à ce qu'on avait avant, et voilà ?» Sa voix ne sonne pas si convaincu que ça, quand il évoque cette solution.
Ozymandias Mørk
Ozymandias Mørk
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« Non, jamais… Pas… Enfin, il n'y a jamais rien eu de sérieux, juste… Tu vois ? De temps en temps. Une soirée sympa et… Et puis y a eu Ina, après. »
Il ne pose pas de question. Parce qu’il n’a pas envie de remuer des souvenirs qui semblent encore douloureux pour Jasper, et surtout parce que l’imaginer avec des hommes lui donne un peu trop chaud.
« Et puis encore après Ina, eh bien… Il y avait toujours Ina. »
Ozymandias sent son cœur se serrer dans sa poitrine. Il n’a jamais vécu de rupture après une relation aussi longue, mais il peut imaginer à quel point ça doit être douloureux. Il ne sait même pas comment il ferait, si Heid et lui finissaient par se séparer. C'est le genre de choses auxquelles il évite de penser, en général.
« Franchement, Ozymandias, je ne sais même pas… Je ne sais pas ce que je veux moi-même, tu vois ? Je sais simplement que ça ne ressemble pas du tout à ce que je peux avoir envie quand je croise un mec mignon dans un bar après le travail. Mais au-delà de ça… Qu'est ce que je suis censé en faire, en fait ? »
Son cœur tambourine avec force contre ses côtes. Pourquoi est-ce qu’il stresse autant pour un simple crush ? Pourquoi est-ce que ça l'obsède depuis des semaines ?
« Est-ce que tu crois que ça vaut vraiment le coup de.. D'attendre pour quelque chose qui ne rimera peut-être à rien ? Que ça ne vaut pas mieux de juste revenir à ce qu'on avait avant, et voilà ? »
Jasper semble hésitant, comme s’il essayait de se convaincre lui-même de ses paroles. Il aimerait tellement pouvoir le prendre dans ses bras, le serrer contre lui, faire disparaître ses doutes et ses craintes. Lui montrer qu’il a le droit de s’autoriser à ressentir tout ce qu’il essaye d’étouffer.
« Je peux pas te dire ce que tu dois faire, y a que toi qui peux le savoir. Mais… parfois y a pas besoin de réfléchir autant. Parfois il faut juste… se laisser aller. »
Céder à la tentation, c'est ce qu'il sait faire de mieux, et clairement pas dans les meilleures situations. Mais malgré ça, il reste convaincu que certaines émotions sont faites pour être vécues, ressenties pleinement, sans réflexion, sans jugement. Pas pour être décortiquées et analysées.
« Y a toujours une possibilité que ça fonctionne pas entre nous. Mais y en a tout autant que ça fonctionne. Pars pas du principe que ça finira mal avant même qu’il se passe quelque chose. »
Il baisse les yeux à son tour. Il peut sentir la couleur de ses iris qui oscille entre le rose pâle et le gris orage.
« Laisse-moi une chance. S'il te plaît. »
Sans réfléchir, il vient coller son front contre le sien. Il se sent stupide, vulnérable. Ce n'est pas dans ses habitudes de supplier pour ce genre d’attention, il est trop fier pour ça. Mais si c'est sa dernière chance de lui dire ce qu’il ressent…
« Je… pense pas pouvoir revenir à ce qu'on avait avant. Pas quand j’ai autant envie de t'embrasser à chaque fois que je te vois. »
Sa voix tremblante n’est plus qu’un faible murmure à son oreille. À nouveau, il effleure sa mâchoire du bout du nez et remonte jusqu'à sa joue pour y déposer un baiser chaste. Beaucoup trop chaste à son goût. Bien loin de retranscrire l'intensité de ce qu’il ressent, à cet instant.


all your faith, all your rage, all your pain, it ain't over now /// it's the cruel beast that you feed, it's your burning, yearning, need to bleed through the spillways of your soul.
Jasper Strandgaard
Jasper Strandgaard
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Toutes les questions et réflexions qu'il tente maladroitement d'énoncer à voix haute lui torturent la tête depuis un peu trop longtemps, maintenant. Est-ce que revenir en arrière ne vaut pas mieux ? Est-ce que ça vaut le coup de se lancer dans le vide, malgré cette angoisse - qu'il refuse de reconnaître la plupart du temps mais qui est bien là - qui le ronge à propos des relations en général ?  Cette angoisse qui lui fait se demander si, malgré tout son ego et son arrogance et ses certitudes sur ce qu'il vaut, s'il vaut vraiment quelque chose sur ce plan là ?
Sans compter le reste. La peur de ce qu'il ressent et qu'il n'arrive pas à interpréter, la peur du changement - encore. Avoir vécu un an et demi - Déjà ? Seulement ? - avec l'impression de ne plus rien avoir qu'un vide douloureux à la place du cœur et subitement, le sentir s'animer à nouveau ? Il y a de quoi avoir la trouille. Il y a de quoi hésiter. Du moins, c'est ce dont il essaie de se convaincre.
« Je peux pas te dire ce que tu dois faire, y a que toi qui peux le savoir. Mais… parfois y a pas besoin de réfléchir autant. Parfois il faut juste… se laisser aller. » Il déglutit durement. Il ne sait pas faire, sur cet aspect là de sa vie, ne pas réfléchir. Il ne sait plus faire, plutôt. Il se rend doucement compte qu'il n'a même pas fait le deuil de la route qui s'était ouverte devant Ina et lui. De la vie qui se préparait pour eux - qu'iels préparaient avec attention, avec joie, avec... Et maintenant, il y a quelque chose, au fond de lui, qui a envie de le précipiter sur une toute autre route, un autre chemin complètement différent et il n'en voit pas le bout, l'horizon est juste empli d'un brouillard épais… Pas vraiment angoissant. Mais mystérieux. Et il ne sait pas s'il est capable de suivre le mouvement. Parfois il faut juste… Se laisser aller. Il voudrait en être capable. « Y a toujours une possibilité que ça fonctionne pas entre nous. Mais y en a tout autant que ça fonctionne. Pars pas du principe que ça finira mal avant même qu’il se passe quelque chose. » Un faible sourire un peu dépité par lui-même lui vient, en entendant cela. Vraiment, ça doit être un peu étrange, ce comportement venant de lui. Il est toujours prêt à tenter des choses, normalement. Pour le travail, pour s'amuser, tout ça… Être pessimiste ce n'est clairement pas son genre, sinon il n'en serait pas là aujourd'hui. Et là… Il envisage le pire sans même prendre le temps de considérer le meilleur.
« Laisse-moi une chance. S'il te plaît. » Il inspire, profondément, sans pour autant réussir à chasser la boule coincée dans sa gorge. Son front contre le sien lui fait fermer les yeux. « Je… pense pas pouvoir revenir à ce qu'on avait avant. Pas quand j’ai autant envie de t'embrasser à chaque fois que je te vois. » Un hoquet de surprise, mais il ne s'écarte pas, reste soigneusement immobile, ses mains tremblent légèrement autour de celle qu'il tient toujours et sur laquelle il resserre sa prise, doucement. La voix est basse et s'échoue sur sa peau et cette fois, quand il sent son nez effleurer sa mâchoire, il ne dit rien, ne s'écarte pas, ne lui demande pas de s'arrêter. Un baiser est déposé sur sa joue, doux et chaste. Dans son ventre, ces fameux papillons qu'il n'a pas ressentis depuis un peu trop longtemps et qui semblent tous pris d'un vol frénétique et agité, lui donnant un peu le vertige sur toute cette situation.
Son propre souffle tombe sur la peau de l'autre homme également, il peut le sentir. D'autant plus quand il se met à parler d'une voix faible et étranglée, « C'est ennuyant… Parce que je pourrais pas y revenir tout seul.» Il prend une nouvelle profonde inspiration, hésite puis une de ses mains le lâche et remonte, effleure la joue, se glisse contre la peau et vient se poser timidement sur la nuque, légèrement, le bout des doigts effleurant les mèches de l'archéomage. « Tu sais… C'est exactement pour ça que je t'ai évité. Parce que je savais qu'une fois proche de toi comme ça, je n'arriverais plus à réfléchir correctement. Je comprends pas pourquoi mais juste… Juste… » Il inspire à nouveau, à nouveau l'odeur, le parfum du plus vieux l'envahit et il tourne légèrement la tête, son nez contre sa joue, ses lèvres l'effleurant à chaque fois qu'il parle, «Juste ton regard, ton odeur… Ton putain de sourire que j'ai toujours envie de faire disparaître, mais… Pas de la même manière.» Il s'éloigne un peu, et c'est douloureux. Pourtant il n'est pas parti si loin, sa main n'a pas bougé, leurs nez s'effleurent et il peut le voir beaucoup mieux, maintenant. Voir les nuances de rose qu'il a appris à rechercher chez son vis à vis, les rares fois où ils se croisaient, comme une preuve que tout ceci est réel. Sa main bouge, effleure la joue, vient jouer avec les cheveux, se glisse entre les mèches. Il sait que les siens sont entièrement pastel, que son regard fait sans doute un étrange mélange de violet et du vert de l'angoisse, de la peur. Ça n'allait pas partir tout seul. C'était déjà bien trop ancré sans qu'il n'arrive à comprendre vraiment de quand ça date, d' où ça sort. « Je te préviens, j'ai peur.» Il lâche, sincère parce que cet aspect de la vie dans lequel il semble sur le point de s'engouffrer est l'un des rares où il l'est, sans réserve. « Et je sais pas quoi faire. Et je risque d'être maladroit et angoissé. Et de réfléchir beaucoup trop.» Il déglutit difficilement, «Mais j'ai envie de te... De nous donner une chance. » Un faible sourire, « Tu es trop convaincant pour mon propre bien. » Il tient un mois et demi, difficilement, douloureusement, mais il tient contre ses propres envies, et là... Juste l'avoir contre lui, avoir sa peau si proche, son regard sur lui...
Ozymandias Mørk
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« C'est ennuyant… Parce que je pourrais pas y revenir tout seul. »
La voix de Jasper tremble, à peine audible. Il ne l’avait jamais entendu comme ça. Aussi déboussolé, aussi vulnérable. Sauf peut-être le mois dernier, dans son bureau. Ozymandias résiste une nouvelle fois à l’envie dévorante de le serrer contre lui, à ce besoin de le rassurer, de le protéger.
« Tu sais… C'est exactement pour ça que je t'ai évité. Parce que je savais qu'une fois proche de toi comme ça, je n'arriverais plus à réfléchir correctement. Je comprends pas pourquoi mais juste… Juste… »
L’une de ses mains remonte pour se poser sur sa joue en une caresse légère, glisse contre son cou, jusqu'à sa nuque. Et Ozymandias ferme les yeux, incapable de retenir le soupir qui s'échappe de ses lèvres, la chair de poule qui se répand sur sa peau au contact des doigts brûlants de l'autre homme.
« Juste ton regard, ton odeur… Ton putain de sourire que j'ai toujours envie de faire disparaître, mais… Pas de la même manière. »
Jasper détache son front du sien, s'éloigne légèrement, et il a envie de protester, de l’attirer à nouveau contre lui. Mais il reste immobile, le regard baigné de désir planté dans le sien. Un frisson descend le long de son dos lorsque ses doigts viennent se perdre dans ses cheveux. Jasper pourrait faire ce qu’il veut de lui, à cet instant, il serait bien incapable de lui résister.
« Je te préviens, j'ai peur. La pression contre sa nuque s’accentue. Et je sais pas quoi faire. Et je risque d'être maladroit et angoissé. Et de réfléchir beaucoup trop. »
Ozymandias sourit à nouveau. Sa sincérité le touche, sa fragilité l'émeut. Il est prêt à être patient, à lui laisser autant de temps et d'espace qu’il en aura besoin.
« Mais j'ai envie de te... De nous donner une chance. Tu es trop convaincant pour mon propre bien. »
Il se met à rire. Et encore, Jasper n’a vu que peu de choses de son arsenal de persuasion. Mais il ose espérer que son corps n’est pas l’unique raison qui suscite son intérêt. Pour une fois dans sa vie, il se surprend à souhaiter que cette relation ne commence pas par quelque chose d’exclusivement physique.
« C'est pas grave d'avoir peur, murmure-t-il en collant à nouveau son front au sien. Ses mains quittent la sienne pour venir se poser sur ses hanches, s’y agripper, le tirer vers lui. Quoi qu’il arrive, je suis là. »
Il penche légèrement la tête. Ses lèvres effleurent les siennes, l’espace de quelques secondes, hésitantes. Il lui laisse le temps de le repousser une nouvelle fois, de lui dire non, de mettre fin à cet instant. Mais Jasper ne bouge pas. Alors, pour la deuxième fois, il l’embrasse. Avec infiniment plus de douceur, de tendresse, cette fois-ci. Avec l’espoir que ce ne soit pas la dernière fois.


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Jasper Strandgaard
Jasper Strandgaard
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Il peut le distinguer quand il ferme les yeux au moment où sa main est sur sa nuque. Il peut sentir le grain de sa peau frémir, un chaire de poule se formant sous la pulpe de ses doigts, tout comme il sent le soupire échouer sur sa propre peau, et il est fasciné, un peu, Jasper. Beaucoup, en fait. Il est fasciné des réactions qu'il provoque chez le plus âgé parce qu'à aucun moment il n'aurait pensé pouvoir faire ça. Pouvoir lui faire ça. A aucun moment il n'en n'a rêvé, même. Ou peut-être que si ? Il n'est plus très sûr. Ses rêves les plus … Plaisants de ces dernières semaines étaient bien souvent grignotés par les cauchemars qui suivaient et concluaient la plupart de ses nuits. Parfois, même ces rêves-là ne laissaient qu'un goût amer au fond de sa gorge quand il se réveillait, trop conscient - ou pensant être conscient - qu'il s'agissait là de quelque chose d'hors de sa portée et qui le resterait. Quelque chose qui n'était destiné qu'à se produire dans ses rêves, point.
Pourtant, quand il s'éloigne, infimement, et qu'il croise le regard emplit de désir d'Ozymandias - de désir pour lui - il comprend qu'il a eu tort. Tellement tort. Si heureusement tort. Il a eu tort de penser qu'ils pourraient revenir en arrière. Tort de songer que ça pourrait être la seule bonne idée de toute cette histoire. La seule chose à faire, la seule logique, en tout cas. Tort de penser que, peut-être, il prenait un peu trop ses désirs - flous et mal compris, mal cernés - pour des réalités. Parce que, clairement, c'était la réalité. Le désir de l'autre archéomage était la réalité. Ses frissons contre lui l'étaient aussi. Son souffle chaud effleurant sa peau à chaque respiration l'était tellement qu'il frémissait lui-même à chaque fois qu'il le sentait courir sur lui.
Et son sourire… Ce fameux sourire qui peint les lèvres d'une façon tellement différente de tous les autres sourire qu'il a pu arborer en sa présence… Ce sourire qui est pour lui. Il se sent stupide à sentir son coeur se serrer comme ça. Qu'est-ce qu'il est ? Un ado à son premier crush ? C'est la sensation qu'il a, et ça ne le fait que se sentir un peu plus maladroit encore, un peu plus malhabile. Un  peu honteux. Il n'est pas sûr d'apprécier parce que ça ne lui ressemble absolument pas.
Mais il n'est pas sûr de détester non plus. Exactement pour les mêmes raisons.

Ozymandias rit, Jasper sourit faiblement, fermant les yeux en le voyant reposer doucement son front contre le sien. Ses doigts jouent toujours avec ses mèches, descendent parfois effleurer la nuque dans une caresse douce. Il se surprend à aimer faire ça. Beaucoup. « C'est pas grave d'avoir peur, Il n'en n'est pas si sûr, mais bon. Si il lui dit ça, comme ça, si proche de lui et avec cette voix là, il veut bien faire l'effort d'essayer d'y croire. Ses yeux se rouvrent quand il sent ses mains se poser sur ses hanches, le tirant à lui fermement. Il ne proteste pas, bien au contraire, bougeant juste un peu pour être plus à l'aise.  Quoi qu’il arrive, je suis là. » Ça ressemble à une promesse. Le genre qu'il n'aurait jamais pensé entendre de la bouche de son collègue. Mais peut-être qu'il devrait arrêter de penser à ce qu'est censé dire ou faire l'autre homme, parce que clairement tous ses standards viennent de voler en éclat.
Ses lèvres effleurent les siennes et Jasper ne bouge pas, figé, impatient et terrifié tout à la fois. Comme un ado. Encore. Le cœur battant à tout rompre, il attend simplement. Il attend et il espère, et ses espoirs ne sont pas déçus quand finalement, il l'embrasse, tirant un souffle heureux au cadet. Ça ne ressemble en rien au baiser de la réserve. Celui-ci avait été empli de frustration, de colère, de rage et d'empressement. Il s'était rompu aussi vite qu'il avait commencé, laissant à Jasper une frustration sourde et furieuse au fond du ventre, mêlée à une incompréhension marquée.
Non, là, c'était autre chose. C'était doux. C'était tendre. Il prenait son temps. Ils prenaient leur temps. Jasper n'avait pas attendu longtemps pour lui répondre, la main dans ses cheveux appuyant juste un peu, juste pour le garder proche. Ses yeux fermés le laissaient profiter pleinement du moment. Son autre main, libérée un peu plus tôt, se tend pour s'accrocher à Ozymandias, glissant sur son flanc, accrochant la chemise. Le baiser, fatalement, fini par se briser, mais Jasper ne le laisse pas s'éloigner de lui pour autant, posant de lui-même ses lèvres sur les siennes une fois, deux fois, comme incapable de s'en détacher, taquinant la bouche chaude qui effleure la sienne à chaque respiration. Sa main glisse de ses cheveux, revient vers son visage, effleure sa mâchoire, le contour de ses lèvres alors qu'il rouvre les yeux pour l'observer, un peu fasciné, un peu incrédule. « Tu es là…» Il acquiesce, un peu incrédule encore. Pas tout à fait sûr que Ozymandias n'en n'aura pas rapidement marre de ses incertitudes, mais pas suffisamment masochiste pour ramener ça en avant, préférant faire taire encore un peu cette angoisse toute nouvelle au fond de lui. « Tu sais, jusqu'à… Enfin, la réserve, je n'avais même pas vraiment réalisé que tu étais…» Il fronce un peu les sourcils, pas vraiment sûr de comment le dire, ses doigts courant toujours en caresses douces sur le visage du Mørk, effleurant parfois la gorge avant de remonter, testant la peau sans vraiment s'en rendre compte. « Gay …? Ou bi ? Ou… Je ne sais pas ? Enfin, il y a bien eu…» La veste est la fin de la phrase qu'il coupe sans oser finir, plissant un peu le nez, gêné mais en même temps définitivement très confortable là où il se trouvait.
Ozymandias Mørk
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La main qui glisse contre ses côtes lui provoque un nouveau frisson. Les lèvres de Jasper reviennent aussitôt trouver les siennes avec un empressement qui le fait sourire. Il a du mal à réaliser que ce qui est en train de se passer est bien réel. Il est en train d’embrasser Jasper Strandgaard. Et ce dernier ne le repousse pas. Et ils sont dans une armoire ‒ même si, ça, finalement, c’est le détail qui lui semble le moins étrange de toute cette situation.
« Tu es là… »
Il semble tout aussi incrédule. Sa main quitte la nuque d’Ozymandias pour venir caresser sa joue.
« Tu sais, jusqu'à… Enfin, la réserve, je n'avais même pas vraiment réalisé que tu étais… Gay …? Ou bi ? Ou… Je ne sais pas ? Enfin, il y a bien eu… »
Jasper s’interrompt. L'hésitation qu’il lit sur ses traits lui fait froncer les sourcils. À quoi est-ce qu'il fait référence ? Qu'est ce qu’il a bien pu faire qui lui mette enfin la puce à l'oreille ? En y réfléchissant, probablement beaucoup de choses, plus ou moins conscientes. Mais étonnamment, la plupart des gens qui le savent marié ne semblent pas réfléchir au-delà de ce simple fait.
« Il y a eu… quoi ? »
Il essaye en vain de retenir un nouveau soupir appréciateur, lorsque les doigts de l’autre homme glissent contre sa gorge. Pourquoi est-ce qu’il faut que son corps soit aussi réactif au moindre contact ? Il va définitivement falloir qu’il se calme avant de ressortir de cette armoire. S’ils arrivent à en sortir un jour.
« Ouais, c’est pas vraiment le genre de chose dont je parle ouvertement. C’est pas que j’en ai honte, mais, avec ma famille… Et juste, le simple fait de faire partie des Douze, c’est… compliqué. Enfin, tu vois ce que je veux dire. »
Il laisse échapper un petit rire amer. Le rose vif de ses iris pâlit, l’espace d’un instant, balayé par une vague de gris fugace. De tous les points communs qu’ils auraient pu avoir, il aurait préféré que celui-là n’en fasse pas partie. Vivre caché, il ne souhaite ça à personne. Même s’il a eu énormément de chance, jusqu’à maintenant, même s’il est relativement heureux dans sa vie, même si ça pourrait être pire.
« Je me suis jamais considéré comme bi, ajoute-t-il après un instant de réflexion. Même si, avec Heid… C’est la seule exception. À part elle… »
À part elle, il a toujours été profondément, irrévocablement attiré par les hommes. Il s’est longuement questionné sur ce qui a pu faire naître cette surprenante anomalie dans son palmarès de conquêtes résolument masculines. Peut-être est-ce simplement le résultat de la complicité qui les lie depuis le début, de la profonde affection qu’ils ont l’un pour l’autre, du fait que leur relation ne ressemble en rien à ce qu’il avait imaginé d’un mariage hétéro classique. Et de toute façon, pour reprendre les mots de Heid elle-même, leur relation ne peut pas être hétéro puisque ni elle ni lui ne l’est.
Il a mis du temps à se faire à l’idée, à dissiper la confusion que tout cela avait provoqué en lui, pour finalement réaliser que ça n’a pas d’importance. Ça ne change rien à l’identité qu’il s’est forgée en grandissant, et il ne ressent pas le besoin de coller une étiquette sur toutes ses relations. Il veut simplement les vivre.
« D’ailleurs… J’ai aussi un autre partenaire, en plus d’elle. Est-ce que… c’est un problème pour toi ? »
Le galop dans sa poitrine reprend de plus belle. Il a peur d’entendre la réponse de Jasper, peur que tous ses espoirs se trouvent réduits à néant à cause de ce petit détail qu’il ne peut définitivement pas passer sous silence. Il a toujours été honnête là-dessus, d’autant plus depuis que certaines de ses relations sont devenues stables, durables.


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Jasper Strandgaard
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Il aime ce frisson qu'il sent courir sur le corps contre lui, tellement qu'il se dit qu'il aimerait beaucoup pouvoir en provoquer d'autres, juste pour pouvoir continuer à le regarder avec cet air fasciné qui illumine ses traits à cet instant et qui s'accentue à chaque fois qu'il repose ses lèvres contre les siennes dans des baisers aériens qu'il n'a pas la moindre envie d'arrêter, trop content de pouvoir sentir le sourire contre sa bouche à chaque fois qu'il l'effleure.
Il trouve incroyable de voir à quel point c'est plus facile pour lui, plus naturel aussi, de poser ses doigts sur son visage pour le caresser, pour en apprendre les contours, de poser ses lèvres sur lui pour l'embrasser plutôt que de l'ignorer, de tourner les talons à chaque fois qu'il s'apprête à le croiser et, globalement, de tenter de les éloigner l'un de l'autre, désespérément. Ça, ça ne fait pas mal. Loin de là. Ça fait du bien et ça le réchauffe.
Peut-être un peu trop, parce qu'il manque de lâcher une information qu'il ne doit surtout pas lâcher, ne sachant pas ce que l'autre homme sait, ou ne sait pas. L'image de Magni glisse dans son esprit, son regard sombre planté dans le sien, ses menaces claquées clairement dans ses oreilles et qui ne laissent pas place à l'imagination s'il apprenait qu'il ne faisait ne serait-ce qu'évoquer l'existence d'Aren dans un moment comme ça.
Un peu refroidi par le souvenir mais n'ayant clairement pas envie de s'éloigner pour autant, il se contente de détourner un peu les yeux, gêné malgré lui. « Il y a eu… quoi ? Aaah, évidemment il fallait que son collègue relève la chose et il pince un peu les lèvres sans rien dire pour le moment, ses doigts courant toujours sur la peau chaude, la sensation tirant son esprit un peu plus loin de ces considérations là. Surtout en entendant et sentant le soupir qu'il provoque chez l'autre homme. Ça lui donne très clairement envie de continuer un peu plus encore. « Ouais, c’est pas vraiment le genre de chose dont je parle ouvertement. C’est pas que j’en ai honte, mais, avec ma famille… Et juste, le simple fait de faire partie des Douze, c’est… compliqué. Enfin, tu vois ce que je veux dire. » Attentif, il a relevé les yeux vers lui, écoutant soigneusement. Un pâle sourire étire ses lèvres en l'entendant et il hoche lentement la tête. Oh, oui. Il voit parfaitement. Lui non plus, au final, n'en parle pas ouvertement. Pas réellement à cause de sa famille, il s'en moque d'eux. Mais il y a d'autres personnes… D'autres liens plus forts que ceux qu'il peut avoir avec son sang - Aksel et Asa non inclus - d'autres liens qui pourraient être mis en danger à cause de ça…
Qui le sont peut-être déjà, en danger, d'ailleurs. Il envie un peu jalousement le fait qu'il n'ait pas honte, parce que lui sent que c'est un sentiment qui commence doucement à s'insinuer dans sa vie et il n'aime pas ça du tout.
Le rire amer qui échappe à Ozymandias trouve un écho trop similaire en lui et son regard s'assombrit doucement au gris qu'il perçoit dans les pupilles face aux siennes. Sans vraiment réfléchir, il lève la tête pour effleurer à nouveau ses lèvres, dans l'espoir naïf de chasser leurs fantômes à tous les deux… Au moins pour le moment. Puis le plus vieux reprend, « Je me suis jamais considéré comme bi, même si, avec Heid… C’est la seule exception. À part elle…» Heid, Heid… Oh. Oui. Sa femme. Il bouge un peu, mal à l'aise et en même temps satisfait que ça soit quelque chose qui vienne directement sur le tapis. Il les a déjà vu ensemble, durant les soirées, à l'époque où il y était encore invité. Et iels avaient l'air… Iels avaient l'air heureux.ses ? Dans le genre… Vraiment. Pourtant il savait, comme beaucoup, qu'il s'agissait d'un mariage arrangé. Il n'est pas sûr de la place qu'il est censé avoir dans tout ça. L'amant dans le placard ? Ça lui semble un peu curieux. Et clairement pas quelque chose qu'il apprécierait.
« D’ailleurs… J’ai aussi un autre partenaire, en plus d’elle. Est-ce que… c’est un problème pour toi ? » La main se fige doucement mais ne quitte pas le visage alors qu'il fronce légèrement les sourcils, confus et en même temps… Pas tant que ça. Tu comprends parrain, c'est pour les amoureux de son père, les vestes ! Il faut l'aider non ? Aksel lui avait parlé des amoureux de Magni, sans jamais citer leurs noms, même s'il avait fini plus ou moins par comprendre qu'un certain Archéomage était impliqué en le voyant avec l'une des fameuses vestes sur le dos. Alors que Ozymandias ai aussi des amoureux… Est-ce que c'était surprenant ? Il ne savait pas trop quoi en penser. Il connaissait le principe, en avait entendu parlé, mais ne l'avait jamais vraiment vu… À l'œuvre ? Il avait pris le temps d'en parler avec son filleul pour s'assurer que tout était ok dans son esprit à ce niveau, mais lui… Lui maintenant, est-ce que tout était ok dans le sien ? Lentement il finit par se redresser, essayant de mieux s'appuyer contre la paroi de l'armoire, sa main quittant le visage de l'homme non sans une dernière caresse comme pour le rassurer sur ses intentions. Puis, timidement, sa voix s'élève, « Je suis pas sûr… De comprendre ? » Il fait, lentement. « Tu as plusieurs… Partenaires, c'est ça ? Et ils… Et elle le savent tous.tes ? Que tu as les autres ? Je veux dire, c'est pas fait dans leur dos, c'est pas… mmh… Des tromperies ?» Sa voix s'est baissée encore un peu plus, comme craignant de vexer ou de le blesser dans sa façon de s'exprimer. Il n'est pas sûr de savoir comment il se sent face à ça, mais il est sûr et certain, par contre, qu'il préfère ça à l'amant caché honteusement dans le fameux placard. « J'ai toujours eu que… Enfin, qu'une personne à la fois, on va dire.» Il continue, maladroit, ses yeux chutant entre eux. Enfin, c'est pas comme s'il avait eu des tonnes de relations non plus, il fallait bien l'avouer. Et ça n'était pas non plus comme s'il était sûr et certain d'être prêt pour une nouvelle. « Ce que je veux dire c'est, mh… C'est… Nouveau ? Je ne sais pas… » Il se tait encore, incertain de la réponse qu'il est censé lui donner. Il ne peut pas lui assurer droit dans les yeux que ça ne lui pose aucun problème, parce qu'il n'en sait rien du tout. Et qu'il ne veut pas lui mentir. Il n'a jamais eu l'impression d'être du genre… Jaloux ? Ou possessif ? Quel est le bon terme, ici ? Quelle est la différence, en fait ? Et est-ce que là, tout de suite maintenant, avec lui, il serait l'un ou l'autre ? Il sentait d'ors et déjà qu'il avait envie de passer du temps avec lui. D'être… important pour lui. Plus qu'un coup, comme ça, en passant, quand ils s'ennuient. Mais à part ça… ?
Ozymandias Mørk
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« Je suis pas sûr… De comprendre ? Souffle Jasper en se redressant. Sa main quitte le visage d’Ozymandias, non sans une dernière caresse le long de la pommette effilée. Tu as plusieurs… Partenaires, c'est ça ? Et ils… Et elle le savent tous.tes ? Que tu as les autres ? Je veux dire, c'est pas fait dans leur dos, c'est pas… mmh… Des tromperies ? »
Sa voix se change en murmure, à mesure que l’incertitude se fraye un chemin entre ses mots. Il semble si perdu.
« J'ai toujours eu que… Enfin, qu'une personne à la fois, on va dire, continue-t-il, maladroit, hésitant, presque honteux. Ce que je veux dire c'est, mh… C'est… Nouveau ? Je ne sais pas… »
Il a l'air… confus. Pas dégoûté, ni en colère. Juste… profondément confus. Le cœur d’Ozymandias tambourine avec violence contre ses côtes. Il ne sait pas vraiment à quel genre de réaction il s’attendait, il n’a pas l’habitude de parler de ça. Pas comme ça. Avec Heid et Magni, et même Ásvaldr quand ils étaient encore ensemble, la question ne s’est jamais posée, c’était convenu dès le début. Et puis les autres, les rencontres au détour d’un bar, les coups d’un soir, ils s’en fichaient pas mal. Ils ne posaient pas de questions, ils ne voulaient pas savoir, ils n’étaient pas là pour ça.
« Oui, bien sûr qu’iels sont toustes au courant, lache-t-il précipitamment, incapable de retenir la pointe d’indignation qui se glisse dans sa voix. C’est pour ça que je t’en parle, d’ailleurs. C’est pas quelque chose dont je parlerais à n’importe qui. »
Il en oublierait presque que la plupart des gens ne sont pas familiers de ce type de relations. C’est une partie de sa vie qu’il mentionne peu, rares sont les gens extérieurs à son cercle proche à être au courant. Et il a beau savoir que c’est inévitable, l’idée que l’on puisse penser qu’il trompe Heid, qu’il a si peu de respect pour elle, le révulse toujours autant. C’est bien mal les connaître, autant elle que lui. Leur fonctionnement lui a toujours paru si naturel et logique qu’il a tendance à oublier que tout le monde n’est pas comme ça. Que tout le monde n’aime pas comme lui.
« Ça change rien à ce que je ressens pour toi. Sa voix tremble légèrement. Mais je‒ Je comprendrais, si‒ si c’est pas ton truc, et que tu préfères… »
La fin de la phrase lui reste dans la gorge, soudain douloureusement nouée. Il n’a pas envie de la prononcer. Le rose pâle de ses yeux se noie lentement sous de lourdes vagues anthracite, alors qu’il les garde résolument baissés. Il n’a pas envie de penser à cette éventualité. À la possibilité que, malgré l’attraction évidente qu’ils éprouvent l’un pour l’autre, leurs besoins et envies ne soient pas compatibles.


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Jasper Strandgaard
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Sa voix s'abaisse au fur et à mesure qu'il parle, pas vraiment sûr de comment il doit s'exprimer, comment il doit poser ses questions, si même il peut poser des questions ? Il n'a pas la moindre envie de le vexer, ou pire de le blesser en prononçant des mots qu'il n'aurait pas dû dire, ou en tournant ses phrases de la mauvaise manière ou en étant juste… Trop curieux ? Trop incertain ? Mais quelque part, il n'a pas non plus envie de s'engager dans … Quelque chose, peu importe ce que ça va être, devenir, sans savoir exactement ce que c'est ? C'est normal, n'est-ce pas ? De préférer en savoir le maximum maintenant, plutôt que le découvrir au hasard des événements, plus tard, et se rendre compte que ça ne nous convient pas ? Il espère que c'est normal. Il nage complètement en eau trouble, là. Et c'est une métaphore un peu ironique pour lui. Pas qu'il soit un complet innocent sur le sujet. Il a eu l'occasion, depuis longtemps maintenant, de voir que les relations monogames et hétéronormés n'étaient clairement pas les seules qui existaient au monde. Qu'il y avait beaucoup, beaucoup plus de façon de vivre ensemble - ou non, d'ailleurs - qu'on pourrait le penser. Qu'aucunes n'étaient parfaites, bien sûr, mais qu'elles offraient au moins plus de possibilité de trouver une façon de vivre qui plairait. Mais jusqu'à aujourd'hui, il ne pensait pas… Être concerné ? Il avait marché autour de ces façons de vivre sans y porter aucun jugement, mais sans forcément y prêter réellement attention non plus ? Parce qu'il ne pensait pas être concerné par ça un jour, parce qu'il ne pensait pas qu'il serait peut-être impliqué dans l'une d'entre elle ? Après tout, il avait eu Ina, iels avaient leur relation et iels étaient heureux.ses comme ça… Et après… Et après eh bien il n'avait juste pas pensé à des relations tout court. Et maintenant, il se sentait un peu idiot à balbutier devant lui comme s'il découvrait la vie.
Si on lui avait dit, quelques mois en arrière, que dans pas si longtemps que ça il se rongerait les sens de savoir s'il a blessé les sentiments de son collègue… « Oui, bien sûr qu’iels sont toustes au courant, Et apparemment, au vu du ton légèrement indigné pris par Ozymandias, il a royalement échoué à ne pas le heurter, justement. Evidemment. Le cœur battant un peu trop vite, il essaie de trouver quoi dire pour lui assurer qu'il ne le pensait pas capable de tromperie, qu'il avait juste besoin de savoir, de comprendre précisément, mais il enchaîne, C’est pour ça que je t’en parle, d’ailleurs. C’est pas quelque chose dont je parlerais à n’importe qui. » Sa bouche se referme et il baisse à nouveau les yeux, vaguement conscient que ses cheveux sont retournés pleinement vers le pastel. Parce que oui, il lui en parle parce qu'il veut qu'il fasse partie de sa vie. A ce niveau là. De cette manière là. Il sait qu'il rougit et il se demande sincèrement quel âge il a bordel.
« Ça change rien à ce que je ressens pour toi. Ses mots lui arrachent un petit raté du cœur mais il relève les yeux, sourcils froncés face à sa voix tremblante, Mais je‒ Je comprendrais, si‒ si c’est pas ton truc, et que tu préfères… » « Arrête.» Il murmure, son front se plissant un peu plus, une moue inquiète aux lèvres. Il n'aime pas le ton de sa voix, il n'aime pas les mots qui s'étouffent sans sortir, il n'aime pas ce qu'il a l'air de croire comme possible malgré ce qu'ils viennent de se murmurer, malgré le fait qu'il ait cédé tout entier devant lui alors il se redresse, rapprochant leur corps, ses deux mains venant cette fois entourer le visage du plus vieux pour le redresser doucement et ainsi croiser un regard trop sombre à son goût. Il n'aime pas beaucoup cette couleur. Il ne prend pas le temps de réfléchir et, ses pouces caressant doucement ses joues, il l'embrasse. Un vrai baiser, qui vient de lui cette fois, qu'il fait durer quelques secondes mais pas trop parce qu'il veut lui dire, il assurer qu'il ne pense pas du tout comme ça. Il se force à se détacher, juste un peu, murmurant contre ses lèvres, « Ce que je préfèrerais la tout de suite c'est que tu arrêtes d'imaginer le pire.» Il hésite un peu, venant effleurer son nez du sien avant de reprendre, « Je suis désolé si je t'ai vexé. C'était pas le but, je te jure. Et… mh… Ça ne change rien pour moi non plus, tu sais ? J'veux dire… C'est… C'est un peu confus pour moi, et je sais pas, au fond, si c'est mon truc ou pas, et je vais devoir m'adapter mais, hé…» Il lui offre un sourire hésitant en s'écartant un peu plus pour pouvoir mieux l'observer dans la pénombre de leur armoire, « Il paraît que j'ai les meilleures capacités d'adaptation qui existent, alors…» Il hausse doucement une épaule, terminant d'une voix moins assurée, « Alors j'ai vraiment envie de me lancer. Et de découvrir tout ça, avec toi. » Et tant pis si ça lui donne l'impression de se jeter dans le vide sans corde de rappel.
Ozymandias Mørk
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« Arrête. »
Le ton ferme de Jasper le prend tellement au dépourvu qu’il en oublie la fin de sa phrase. Ses mots qui débordent d’inquiétude se noient dans le regard qu’il pose sur lui, dans les nuances de violet qui éclairent ses iris. Les mains chaudes contre ses joues le font frissonner à nouveau et il se laisse aller dans cette étreinte.
Les lèvres de Jasper contre les siennes achèvent d’enflammer ses sens. Il ferme les yeux, s’accroche à lui, tire désespérément sur sa chemise pour l’attirer à lui, toujours plus proche, pour sentir la chaleur de son corps contre ses paumes. Le souffle court, il laisse échapper un grognement plaintif contre ses lèvres, lorsque le plus jeune finit par se détacher de lui. Il a besoin de plus, tellement plus.
« Ce que je préfèrerais la tout de suite c'est que tu arrêtes d'imaginer le pire, souffle Jasper en effleurant doucement son nez. Je suis désolé si je t'ai vexé. C'était pas le but, je te jure. Et… mh… Ça ne change rien pour moi non plus, tu sais ? J'veux dire… C'est… C'est un peu confus pour moi, et je sais pas, au fond, si c'est mon truc ou pas, et je vais devoir m'adapter mais, hé… Il paraît que j'ai les meilleures capacités d'adaptation qui existent, alors… Ozymandias sourit à son tour. S’il en a autant en amour qu’en expédition, il veut bien le croire. Alors j'ai vraiment envie de me lancer. Et de découvrir tout ça, avec toi. »
Il secoue la tête, agacé par sa propre impatience et son inquiétude qui refait surface malgré tout.
« Non, c’est moi qui suis désolé. Tu m’as pas vexé, j’ai juste… trop l’habitude qu’on me juge là-dessus. Tu peux me poser toutes les questions que tu veux. »
Toutes. Même les plus gênantes, ou celles qui lui semblent évidentes, si ça peut aider Jasper à y voir plus clair et le rassurer.
« Moi aussi, j’en ai vraiment envie. »
Il sourit à nouveau, bien trop conscient de la teinte rose vif que prennent instantanément ses cheveux. Incapable de résister plus longtemps, il l’attire une nouvelle fois contre lui, le dos appuyé contre les portes de l’armoire. Ses lèvres se glissent dans son cou pour y semer des baisers avides et sa voix se fait plus rauque, haletante, tout contre son oreille.
« Et j’ai aussi très envie de te‒ »
Les portes cèdent brusquement et il bascule en arrière avec un glapissement de surprise. Andromaque, qui attendait toujours résolument devant l’armoire, s’écarte de justesse pour éviter de se faire écraser par les deux archéomages.
Ozymandias se redresse avec un grognement de douleur et fixe le meuble avec un mélange de stupéfaction et d’irritation. Pourquoi maintenant ?! L’expression du sphinx a changé, arborant désormais un rictus énigmatique. Et il lui semble distinctement entendre un petit rire moqueur, émanant du bois ouvragé.


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