Chère Alfhild,

Va-t-on s'habituer un jour à cette situation?
J'ai passé plusieurs soirées à écumer les bars, cette semaine. J'essaie de retrouver d'anciennes victimes, sans trop savoir quoi en faire...C'est stupide. Lorsque je tombe sur quelqu'un qu'il a fait souffrir dans le passé - et ça arrive presque chaque soir - je ne sais pas toujours quoi dire, quoi faire, comment rattraper les actes commis...Je suis incroyablement malhabile et je parviens rarement à mon but.

Est-ce inutile, selon toi? Je ne parviens pas à faire autrement, pour réussir à vivre avec son prénom, mais cette quête me semble vouée à l'échec. Rien ne pourra jamais effacer le passé.

Et toi, de ton côté? Comment vas-tu?  Je ne sais jamais tout à fait quel ton employer avec toi... Si je suis trop familier, plus que ce que tu peux supporter, préviens-moi, je comprendrais.

Ton frère,
Fred.

Chère Alfhild,

Ça ne m'étonne pas, pour les technologies moldues. Je pense que rien n'était vraiment mon truc, à part faire souffrir les gens. Drôle de loisir. Comment peut-on vivre des années de cette façon? Et sans se faire buter...C'est ce qui est peut-être le plus surprenant.

As-tu déjà souhaité ma mort? La réponse ne me blessera pas. J'ai eu l'occasion de regretter à plusieurs reprises de ne pas l'être, depuis mon réveil. La mort n'absous pas les crimes, mais elle aurait peut-être apaisé certaines personnes et elle m'aurait évité d'affronter les visages de mépris de ceux dont je ne me souviens pas. C'est lâche, au fond. Après ce que j'ai fait, je ne peux pas fuir, je n'ai pas ce droit. Je crains énormément de retrouver la mémoire trop tôt, avant que des changements durables n'aient été fait. Ce serait probablement mieux que tu aies développé une nouvelle compétence spéciale, je craindrais moins mon 'retour à la vie' et les conséquences qu'il pourrait avoir sur toi et les autres.

J'ai aussi renoué avec quelques souvenirs d'enfance. Ce sont les seuls qui me sont encore accessibles et ils ne m'indiquent rien de la cassure, de ce qui a pu me mener à être l'homme que je suis devenu. Tu es dans ces souvenirs, mais si petite...J'étais content, lorsque tu es née. J'avais tressé une couronne de fleurs pour la mettre proche de ton berceau. Le souvenir ne m'est pas d'une grande utilité, mais au moins il est heureux, et c'est mieux que rien.

Que fais-tu ces jours-ci?

Ton frère,
Fred.

PS: Désolé pour le hibou. C'est un sauvage.

Chère Alfhild,

Tes propos sont terrifiants, parce qu'ils sont trop révélateurs de ce que j'ai pu être. Aurais-je été cruel au point de te faire subir ma présence et ma hargne même après la mort? Je n'avais pas encore osé te poser la question directement, parce que je n'étais pas prêt à lire la réponse...T'ai-je fait du mal dans le passé? As-tu tenté de me raisonner?

Je te répondrai toujours rapidement, parce que tu me sembles si saine, parmi les autres Mørk, et que je ne sais pas encore vers qui me tourner, mais je n'attends aucune réciproque. Je te vois comme un phare, mais ce serait injuste que tu aies sur les épaules tout le poids de mon désir de rédemption. Tu ne me dois rien, absolument rien, et à tout moment tu peux décider de ne me pas répondre, de me tourner le dos, si c'est trop pour toi. Je comprendrais, ça ne changerait rien à cette affection naturelle que tu m'inspires.

Je voudrais tant que la mémoire ne me revienne jamais! Mais je n'y crois pas... J'ai des fragments qui surgissent parfois, incomplets, mais tout de même présents. Un jour ou l'autre, le mur dressé devant ma mémoire s'écroulera. J'espère seulement que j'aurai eu le temps de changer véritablement, de m'entourer des bonnes personnes, d'être empreint de bonté et d'avoir appris à contrôler mes pulsions. Tu me demandes si j'en ressens encore, et j'aimerais te mentir, mais je te dois la vérité. Elles sont présentes à certains moments, parfois plus fortes, parfois plus faciles à écarter. Il y a quelque chose d'instinctif dans ces envies de violence, quelque chose qui n'émane pas de ma personnalité, mais de ma chair, de mon esprit...Sauf que ces mauvaises tendances peuvent être combattues. L'ancien Fred y a cédé, je ne ferai pas la même bêtise. Je lutte, je trouve des moyens alternatifs et jusqu'à maintenant, ça fonctionne.

Où habites-tu maintenant? Je ne suis pas passé voir Toni depuis un moment, mais depuis mon réveil, j'ai l'impression qu'elle m'aime bien et que nous étions proches avant, elle et moi. Tu fais quoi comme boulot? Et comme cursus? C'est basique comme question, mais je ne sais plus rien.

Ne sois pas désolée, c'est moi qui le suis. Je n'ai que d'horribles souvenirs derrière moi, et tu n'en as pas de meilleurs de nous deux. Mais il est n'est pas trop tard pour en créer de nouveaux, non...?

Ton frère,
Fred.

PS: Supposons que je passe dans une boutique et que j'aie une énorme rage de sucre à combler...Ta friandise préférée, c'est quoi? Pour ma rage de sucre hein. Ne va pas croire que je vais t'envoyer quoi que ce soit par le biais de mon terrible hiboux qui rêverait de manger le paquet.

PS2: Et t'as des allergies? Non parce que hein, c'est super pertinent à savoir pourmes propres envies alimentaires. Pour les allergies en commun et tout ça.

Je sais, je viens de t'écrire déjà une lettre, deux en deux jours c'est trop anusé. Mais je suis bourré, bourré, bourré, bourré, et j'ai plein de parchemins, du coup j'essaie de vider la pile, je me dis que c'est un bon moyen de me faire des potes, tu crois pas? J'ai déjà écrit à un élu que je veux baiser, au patriarche Mort pour le brunch, à un prof pas chauve au sujet de mon gros serpent, à Naos parce que je pense que je l'ai déjà mise dans mon lit et j'veux mettre ça au clair, à un inconnu parce que les légendes c'est cool, et puis à Aysun... Le soleil. C'est bien, de terminer sa nuit par un soleil. Tu crois que je vais avoir réussi à me faire des potes? J'aimerais bien, je me sens seul. J'ai jamais bu autant, mais c'est trop bien, j'avais peur que ça ressorte mes mauvais instincts, mais que dalle, je m'amuse trop avec ma baguette, tu devrais voir ce que j'en ai fais jaillir! Les gens se sont mêmes approchés pour voir. Je crois que je vais avoir des potes, je suis content, je pourrai peut-être les amener à la prochaine réunion de famille.

T'as des noms à me conseiller? Je me sens d'attaque pour écrire à tout le château.

Fred.

Aie. Donc je t'ai écrit à toi aussi... Désolé. Normalement je bois de façon raisonnable, mais j'ai un peu (beaucoup) dérapé l'autre soir. Et si me fie à l'odeur qui a imprégné mes vêtements, j'ai aussi fumé. Pour le patriarche, j'ai malheureusement fait pire que de lui écrire. Je me suis pointé chez lui pour le brunch. Pour Naos...Je n'ai fait qu'un rêve et je savais malheureusement qu'elle a un frère, Fred en fait mention dans son journal. Pour Aysun (bon sang, je t'ai nommé tant de gens?), j’espère que je n’ai rien dit d’indécent. Mais je la connais, oui. Je m’en suis pris à elle l’année dernière et je l’ai croisée dernièrement, elle est venue chez nous.

Le journal parle peu de toi, mais je ne l’ai pas encore entièrement lu. Et c’est probablement mieux que tu ne figures pas trop dans ces pages, il y mentionne principalement ses exploits, ses fiertés, ses horreurs. Sur ton sujet, il n’y a que des lignes brèves, que je préfère ne pas te révéler. Il n’aimait personne de toute façon, à part lui.

Je ne sais pas jusqu’à quel âge remonte mes souvenirs, je ne parviens pas bien à situer les visages. Je dirais que j’avais peut-être…sept-huit ans? Dans mes derniers souvenirs, tu es un bambin qui marche déjà depuis un moment. Je ne savais rien dans cette vie recluse dans les sous-sols...Aucun de nous n'avons réagi? De mon propre mutisme, je ne suis pas étonné, mais les autres…Personne n’a rien dit, rien fait? Je suis désolé Alfhild, si désolé de n’avoir pas été un grand frère convenable. Je suis désolé que tu aies eu à vivre ça, seule, sans que ta famille ne soit un réconfort. Si seulement j’avais été cet homme que je suis actuellement, et pas cet enfoiré…J’aurais utilisé ma magie pour autre chose que pour faire le mal, j’aurais été pour là pour toi, je ne t’aurais pas laissée tomber. Mais avec les si, on ne peut refaire qu’un monde imaginaire.

Je n'ai qu'une vision vague de notre père. On ne choisit pas les souvenirs d'enfance qu'on veut conserver, et papa figure dans peu d'entre eux. J'aimerais bien avoir une photo, merci. Quand tu dis que je lui ressemble...tu veux dire physiquement?

Pas de sucreries, donc. Je t’envoie quelque chose d’autre, tu me diras si ça te va? Vaut mieux que je ne la conserve pas chez moi, je n’ai pas la main verte et les rares plantes que j’ai tenté d’avoir sont décédées de lassitude (ou du manque d’eau, ce n’est pas très clair). Du coup, je ne te fais pas un cadeau, je te demande si tu viens bien sauver une malheureuse chose fleurie qui est condamnée si elle reste avec moi.

Tu as eu du courage, d'essayer de me parler à l'époque. Je crois qu'à l'adolescence, c'était déjà trop tard. Je ne parviens pas à situer exactement où a eu lieu le dérapage, parce que le journal commence avec l'entrée à Durmstrang, mais je pense qu’il n’y avait déjà plus rien à faire. Fred était déjà trop déshumanisé, trop ailleurs. Je ne sais pas pour Gunnar, mais la facilité comme tu dis et la lâcheté ont dû jouer. Ce goût de violence, cette envie de faire mal, je la ressens, parfois plus fortement qu’à d’autres moments. Mais je lutte, je sais trop bien vers quoi je peux couler. Lui n’a pas lutté, il est allé au bout du pire. J’espère réussir à faire mieux. J'aimerais énormément que tu m'aides à construire une solide base. Mais tu le fais déjà : tes lettres sont un point d'appui et ta présence aussi. Tu aurais pu refuser de me répondre, tu aurais pu me rejeter après l’accident, quand j’ai essayé de revenir vers toi. Merci de ne pas l’avoir encore fait.

Ça doit être cool, vivre en colocation. Toujours des gens avec qui discuter! ( et qui peuvent t'empêcher d'envoyer dix hiboux indécents à des étrangers après avoir trop bu - oui j'ai atteint ce nombre). T'es allée en Égypte pour l'archéomagie? Génial pour le stage! Ton projet est beaucoup trop cool, je te souhaite que ça fonctionne. Si je peux t'aider pour quoi que ce soit, préviens-moi! Mais l'idée d'aller faire des fouilles...c'est stimulant. Doit y avoir plein de sorts à lever, plein de mystères à découvrir, ça semble fascinant. En ce qui concerne Ozy...Je crois que je lui ai fait quelque chose, mais je ne sais pas quoi. Nos échanges de lettre étaient très, très étranges.

Écris-moi autant de romans que tu veux,

Fred.

Bonjour Alfhild,

Désolé de ne t'avoir écrit que des lettres brèves et de ne pas avoir encore répondu convenablement à ta dernière longue lettre. Mon été a été extrêmement occupé, et je voulais prendre le temps de te répondre correctement. J'ai demandé à faire plus d'heures de bénévolat auprès des vieux. Jusqu'à présent, je gérais bien mes pulsions, mais c'était plus difficile dans les dernières semaines. Je n'envisage pas le Quidditch, non. J'ai peur d'être instinctivement trop agressif avec une batte en main. J'essaie de me tenir occuper, mais le travail a un avantage et un désavantage. J'adore ce que je fais...mais j'adore un peu trop ce que je fais. Ce plaisir que Fred ressentait en voyant quelqu'un à ses pieds...Je le ressens aussi. C'est mélangé au dégoût, à la pitié, parfois même à la compassion, mais...C'est tout de même présent. Je me sens monstrueux. Et je le suis. Pourquoi ma mémoire ne s'est pas barrée aussi avec ce côté malsain? Je n'ai jamais cédé, j'ai toujours lutté, mais le simple fait que je puisse éprouver cette joie m'écoeure prodigieusement.

Pour Aysun, ne t'inquiète pas, c'est purement amical. Et je ne n'envisage aucun rapprochement avec des filles de mon âge. Pas que je n'ai aucun intérêt, mais... C'est compliqué. Approcher quelqu'un, même si ce n'était que pour un but physique et que l'autre serait d'accord, ça me semblerait mal. J'saurais pas l'expliquer de façon logique. Je veux imposer à personne de se réveiller le lendemain à mes côtés, et de découvrir par exemple que le type avec qui elle a couché a en fait cramé l'un de ses potes dans le passé. Et ça pourrait arriver. Je ne veux faire courir ce risque à personne. Par contre, en contrepartie, j'ai adopté un chat et un oiseau.

L'allusion à Prince dans le journal était grave et terrifiante, oui. Fred a Je l'ai enfermé quelque part, avec un épouvantar qui représentait sa soeur morte. Et il a j'ai tenté de séduire sa soeur pendant ce temps.

Merci pour la photo de notre père. Aimerais-tu le revoir un jour, le retrouver? Je crois que je serais partagé, sur le sujet. Mon côté malsain, il doit bien provenir de quelque part, non? J'aurais aussi peur de découvrir qu'il était pire que ce que j'étais, que de découvrir qu'il était bien mieux et que je suis simplement né avec des tendances d'enflure. Tes souvenirs de lui semblent positifs. Du camping en forêt, des rires, ses tentatives de lutter contre notre mère...Tu n'as peut-être connu que le père, mais l'homme ne semblait pas loin derrière.

Ça lui va bien comme nom à la plante, mercure. J'ai reçu aussi un genre d'arbuste d'un de mes amis de l'hospice. Si tu veux, je te l'envoie, elle est vouée à mourir avec moi, je n'ai décidément pas la main verte.

Je comprends qu'on puisse décider de partir du jour au lendemain, surtout après un événement comme walpurgis. Ce qui s'est passé pour toi ce jour-là était d'ailleurs la seule chose qui a provoqué un semblant de regret chez Fred, selon ce que j'ai lu. L'Égypte semble t'avoir fait du bien.  Est-ce que tu songes à y retourner parfois pendant les vacances, comme à Noël? Ou en week-end? J'aimerais bien, si tu le veux, t'y accompagner un jour. Peut-être une courte escapade, si tu en as envie? Tu pourrais me montrer ce que tu aimes, ce qui t'anime, m'expliquer des trucs au sujet des pyramides et les pharaons. Je suis excessivement inculte sur le sujet.

J'ai hâte de te revoir.

ton frère,
Fred.

Bonjour Alfhild,

Nous savons tous les deux comment Fred utilisait cette ténacité...Mal, très mal. Il ne parle pas énormément de ses pires coups faits au boulot dans le journal, et je n'ai pas l'impression que c'est parce qu'il avait peur qu'on le trouve. Je crois qu'il aimait se cacher des souvenirs de ces actions les plus horrifiantes, et de se les rappeler de différentes façons, pas seulement par le biais des mots. Le jour où j'ai quitté son appartement et où j'ai déménagé, j'ai trouvé un trou carré dans le mur, derrière le canapé. Et dedans il y avait des choses...horribles. Alf, ce mec était complètement dingue. J'étais complètement dingue. Le suis-je encore? Est-ce que je peux vraiment devenir meilleur ou est-ce que mes pulsions vont un jour gagner et je serai alors voué à finir pareil, inévitablement?

J'y ai beaucoup réfléchis et si je retrouve la mémoire Alf, ou si je redeviens le même homme... Fais-moi tuer. Je ne te demande pas de le faire directement, personne ne devrait demander ça à quelqu'un qu'il aime. Mais paie quelqu'un, donne mon journal aux proches d'une victime, n'importe quoi mais... Ne me laisse plus en liberté. S'il-te-plaît. Je peux même te fournir une liste de gens qui seraient potentiellement prêts à passer à l'acte.

Merci beaucoup pour l'amulette, c'est le premier cadeau que je reçois. Hors de question de la laisser sur mon bureau, je vais la porter! Et c'est génial pour le musée, il faudrait que je passe un jour. Mais j'ai l'impression qu'Ozy ne serait pas très heureux de me voir... Il faudrait que je sache pourquoi, mais je crains plutôt la réponse. Que fais-tu au musée comme tâches?

Ils ont un nom, mais pour le savoir, tu devras venir me visiter ! Je les adore, surtout le chat. J'aimerais bien en prendre un second dans un refuge, mais j'ai peur qu'à deux, ils complotent pour manger l'oiseau... Mais honnêtement, entre les animaux et les relations intimes, je préfèrerais quand même les relations intimes. J'ai dit que je n'envisage aucun rapprochement avec personne, mais je suis seul à ce niveau depuis mon réveil et... Pas besoin d'explications hein? J'aimerais être normal, pouvoir partager un bon moment avec une personne, sans m'inquiéter du lendemain. Mais je ne le peux pas, et ces désirs qui se manifestent parfois, je dois aussi les contrôler ( c'est peut-être trop d'informations pour toi, tu me le dis si ça te gêne?)

Je ne crois pas que notre père ait pu oublier qu'il était le tien. On oublie pas quelqu'un comme toi. Je te souhaite de le revoir, un jour. As-tu déjà envisagé de partir à sa recherche? Je pourrais mettre des enquêteurs sur le coup.

J'ai ri, à la mention du tombeau.

Quand tu veux pour le verre (mais peut-être sans alcool pour moi, j'ai la plume trop légère quand je bois),

Ton frère,
Fred.

Chère soeur,

Un moment s'est écoulé, depuis ta dernière réponse.
Je suis désolé, si j'ai dit quelque chose qui t'a perturbée ou qui t'a rendu mal à l'aise.

Je songe souvent ces jours-ci au fait que je suis encore le même mec égoïste, qui même s'il tente de faire mieux, se fait peut-être encore passer en premier plan. Ce n'est pas ce que je veux faire. Désolé, vraiment, je le répète, si mes mots t'ont dérangée. Tu peux me parler toi aussi de ce que tu ressens, de ce que tu vis...Même si c'est contre moi. Même si je t'inspire de la rage, du dégoût, n'importe quoi. Mais parle-moi. Je peux tout accepter, tout tolérer. Je ne supporterais simplement pas de perdre la seule personne de ma famille qui compte, qui donne vraiment du sens au mot ma famille.

Fred.

Alf,

Je ne suis pas doué, pour écrire et dire les bons mots. Et il n'y en a pas, dans cette situation (et je ne suis pas certain de bien comprendre, en ce qui concerne le quatrième paragraphe de ta lettre.) Il vaut peut-être mieux qu'on se parle effectivement en personne...et qu'on voit en même temps s'il ne vaut pas mieux que je sorte définitivement de ta vie. Tu me donnes le nom de tes colocs? Je ferai une recherche dans le journal.

Samedi, quinze heures, ça te va?

Fred.