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Forgive me for I have been hiding many truths from you | Ozy
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Magni Hammarskjöld
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Forgive me for I have been hiding many truths from you

@Ozymandias Mørk  | 04 mai 2023 - Soirée



Les soirées passées auprès d'Ozymandias sont des bulles d'air dans un quotidien devenu chaos. J'ai vaguement conscience d'en abuser légèrement ces derniers temps, profitant de chacune de ses invitations pour déplacer des rendez-vous et remplir un emploi du temps devenu vide des refus incessants de Markus. Je comble son absence par une surcharge de travail, par de longues courses nocturnes dans la forêt et la montagne, des nuits de camping sauvage, et des soirées trop tendres avec l'archéomage. Toute cette histoire aura au moins le mérite d'avoir débloqué ma prise de conscience concernant l'existence de mes sentiments pour ce dernier. Les accepter en même temps qu'accepter ceux qui vibrent pour le Falkenberg a été une telle source de libération que je sais que ce n'est pas une mauvaise chose. Et je cherche sa compagnie avec toute la force de celui qui refuse de se détacher d'un autre. Et pourtant, j'ai peur de m'imposer trop souvent. J'ai peur qu'en augmentant légèrement le rythme de nos rencontres, j'en vienne à éveiller ses soupçons et, qui sait, peut-être provoquer une réaction contraire qui me serait amère. Ces possibilités sont la raison principale de mon silence sur les émotions qui débordent dans mes veines quand je regarde la courbe de son visage comme je le fais actuellement en suivant ses mouvements qui s'éloignent vers la cuisine.

Je devrais lui en parler, je le fais toujours en temps normal, dès que les premiers battements de cœur se font trop prononcés, sauf que ce temps normal n'existe plus. Jusqu'à la mort d'Ocean je n'avais songé à devoir fermer mon âme à tout ça. Après tout avait été différent, lassé de subir les douleurs des pertes et des départs, qui semblent devoir être inévitables, à chaque fois. Je pensais pouvoir gérer la sympathie que j'ai rapidement éprouvé pour Ozymandias. Je m'étais fermé à la réalité pour éviter de craindre ce fameux inévitable. Et aujourd'hui, je redoute que celui-ci arrive si j'exprime clairement la nature des sentiments qui ce sont installés. En réalité cela fait longtemps que la sympathie s'est muée en amour. Et c'est là tout le problème, car je n'aurais pas dû laisser une telle situation s'installer sans lui en parler plus tôt. Ce que je redoute aujourd'hui c'est d'être trop attaché à un être qui n'attend pas la même chose de notre relation. Pire, qui pourrait même être fermement hermétique à l'idée. Nous n'avons jamais eu la moindre conversation à ce sujet et je suppose que c'est parce qu'il n'est pas intéressé par les histoires contenant trop de sentiments et qu'il préfère garder chaque chose bien à leurs places. Et c'est tout à son honneur. Les choses sont toujours plus simples sans le chaos des émotions. Un soupire soulève ma poitrine, je suis silencieux depuis trop longtemps, perdu dans des pensées qui assombrissent mes regards. Trop souvent depuis les deux derniers mois. J'essaie de lutter, d'afficher le plus souvent un visage souriant, de masquer les ombres et les peines, mais je ne parviens pas à faire illusion tout le temps, il arrive que le masque se craquèle pour laisser deviner une douleur qui persiste. Sans oublier Mjöll et son mutisme difficilement justifiable pour ceux qui ont l'habitude de nous fréquenter. Et qui ont l'habitude de ses piques mordantes pleines de sarcasme. Aucun rire grinçant entre nous. Deux longs mois de silence et un ours tout aussi absent que Markus. Le lézard, plaqué dans le cou, palpite doucement contre mon peau. Soutien muet, pierre froide qui maintient comme il peut un échafaudage qui s'écroule.

Dans un élan je me redresse du canapé où j'attendais, muré dans mon silence, qu'Ozymandias revienne avec les verres qu'il est parti nous chercher. Pris d'une soudaine impulsion, un besoin de sa chaleur et de chasser les idées plus lourdes à porter ce soir, je m'extirpe de ma létargie fatiguée pour retrouver une contenance. En quelques pas je le retrouve dans la cuisine, glisse un bras dans son dos et me colle contre lui, déposant un baiser furtif dans son cou avant de remonter vers sa joue dans une caresse, respirant son odeur avec apaisement et tendresse douce. « Tu mettais trop de temps, je commençais à m'ennuyer. » Je souris, vaguement moqueur, avant que ma main ne se presse un peu plus sur son dos. « J'ai hâte que tu goûtes mes arepas. Après tout, la suite de notre collaboration pourrait en dépendre. » Mon sourire s'étire plus franchement espiègle cette fois avant que ma main ne quitte son dos pour venir caresser sa joue dans un regard où brille cette tendresse qui ne parvient plus à se cacher derrière les verrous du déni. Emporté par tous ces sentiments diverses, j'avais eu l'idée de venir chez lui avec quelques arepas - de délicieuses galettes de maïs dont certaines fourrées au fromage idéales pour un apéritif - cuisinées plus tôt dans l'après-midi au cours de mes quelques heures de repos, bien méritées selon les collègues. N'étant pas passé à la maison depuis deux semaines, j'en avais profité pour aller y faire un tour et vérifier que tout était en place et passer mes orages dans ce que je fais de mieux sans réfléchir : la cuisine. Et il va sans dire que dans ces moments-là, je ne cuisine pas que pour moi. Et me voilà donc, avec mes aperas à les proposer à Ozymandias comme si c'était la chose la plus naturelle du monde, alors que c'est loin de l'être. Même depuis l'épisode du repas préparé en pleine nuit dans sa cuisine l'année dernière. Même si cela m'arrive de temps en temps, de préparer des repas ici, c'est seulement la troisième fois que je lui fais découvrir un met colombien, et la première sans occasion particulière. « Blague à part, j'espère que ça te plaira, parce que comme d'habitude j'en ai fais dix fois trop. » Et les collègues vont finir par faire des indigestions si je continue à les gaver de gâteaux et autres productions culinaires. Vivement que les grandes vacances arrivent et que je retrouve Aren et son appétit insatiable d'adolescent pour écouler mes stocks conservés au congélateur. Inconsciemment, mon sourire se fane légèrement et une ombre passe dans mon regard. C'est foutrement long une année d'internat à le voir que quelques semaines de temps en temps, et il me tarde de retrouver notre quotidien à deux et nos journées baignades à siroter des champus sur le bord du lac. La tristesse me rend bien trop nostalgique pour mon propre bien.




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Ozymandias Mørk
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flashback - mai 2023
@Magni Hammarskjöld

Entièrement accaparé par la très importante tâche de préparation des mojitos, Ozymandias ne remarque pas la silhouette qui pénètre dans la cuisine et se glisse derrière lui. C’est seulement quand il sent un bras se glisser dans son dos qu’il sursaute et manque de renverser des glaçons partout.
« Tu mettais trop de temps, je commençais à m'ennuyer. » Il rit doucement et ses pommettes rougissent immédiatement sous le regard intense que l’auror pose sur lui. Est-ce que les yeux de Magni cesseront un jour de lui faire cet effet ? Probablement pas. Il se laisse attirer contre lui sans la moindre résistance, délaissant les cocktails pour passer les bras autour de sa taille.
« J'ai hâte que tu goûtes mes arepas. Après tout, la suite de notre collaboration pourrait en dépendre. » La main quitte son dos pour venir caresser sa joue, et Ozymandias ne peut s’empêcher d’accentuer encore un peu plus le contact, tel un félin éternellement avide de caresses.
« Blague à part, j'espère que ça te plaira, parce que comme d'habitude j'en ai fais dix fois trop. »
La dernière fois que Magni a cuisiné pour lui, il était au plus bas et c’est à peine s’il arrivait à avaler quoi que ce soit de solide. Même s’il a encore du mal à reprendre tous les kilos perdus à cette époque, il a fini par retrouver un appétit normal maintenant qu’il va mieux, ce n’est pas quelques galettes au fromage qui vont lui faire peur.
« Je ne me fais pas trop de souci pour ça, j’ai entièrement confiance en tes talents de cuisinier. Il pose une main sur celle de Magni, le regard pétillant de malice. Et puis si je me fie à ce que tu m’as dit, ça a l’air délicieux. Tu vois, même Andy veut en manger. »
Il pointe du menton la panthère des neiges, restée dans le salon, qui tourne autour de la table basse en reniflant d’un peu trop près l’assiette posée dessus. Réalisant qu’elle est observée, elle finit par retourner s'asseoir au pied du canapé après avoir adressé un miaulement impatient à son sorcier.
Ce dernier se met à nouveau à rire. Si ça ce n’est pas un aveu pur et simple de son propre appétit grandissant… Pas que pour les arepas, d’ailleurs. D’un léger coup de baguette, il fait léviter les verres devant lui et entraîne Magni par la main jusqu’au salon. Ils retrouvent leur place sur le canapé et Ozymandias revient immédiatement se lover contre lui avec un soupir de satisfaction.
« Ça me fait plaisir qu’on se voie plus souvent en ce moment, tu sais. » Dit-il en déposant un baiser dans son cou, juste au-dessus du tatouage qui dépasse de son col. Pour une raison qu’il ignore, Magni semble bien plus enclin à passer du temps avec lui, ces derniers mois. Et même s’il a du mal à comprendre son fonctionnement, Ozymandias ne s’en plaint pas, bien au contraire. S’il avait un peu plus de courage, il lui aurait proposé lui-même, il lui aurait dit depuis longtemps qu’il n’attendait que ça. Mais peut-être que Magni n’a pas envie de ça, lui. Peut-être que leur situation lui suffit amplement. Et il n’ose pas lui poser la question, de peur que la réponse ne soit pas celle qu’il espère.


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Forgive me for I have been hiding many truths from you

@Ozymandias Mørk  | 04 mai 2023 - Soirée



J'aime la façon qu'il a de se presser contre la paume de ma main. Son corps qui se tourne immédiatement vers moi dans une tendresse qui chasse momentanément les angoisses au loin. Des gestes simples, des réponses intuitives à mes contacts qui ce sont fait de plus en plus présents ces derniers mois, qui gonflent mon cœur de cet élan improbable de l'espoir. Peut-être bien, que derrière les attentions d'Ozymandias, se cache autre chose qu'une simple sympathie amicale. L'idée vient pincer mon ventre d'une vague d'émotion qui se traduit par un sourire plus lumineux tandis que l'archéomage répond avec une voix pleine d'enthousiasme. « Je ne me fais pas trop de souci pour ça, j’ai entièrement confiance en tes talents de cuisinier. Et puis si je me fie à ce que tu m’as dit, ça a l’air délicieux. Tu vois, même Andy veut en manger. » Plongé dans son regard pétillant, je détourne une instant les yeux pour contempler le manège de la panthère en pleine action. Un rapide éclat de rire roule dans ma gorge quand la Fylgia, prise sur le fait, s'arrête net pour retourner s'installer près du canapé. Sagement. Reste à savoir si les deux seront friands ou non de cette spécialité colombienne. Ce n'est pas tant mes qualités de cuisinier qui seraient mis en cause si ce n'était pas le cas. Autant sur des plats que je ne maîtrise pas entièrement, je peux éprouver une réelle crainte, autant ces arepas font partis de mes premières expériences culinaires. Je ne peux en préparer sans repenser avec tendresse à ces moments de mon enfance où, les mains dans la farine de maïs, je tentais d'égaler la pâte parfaite de ma madre. Une réussite qui n'était finalement arrivée que quelques années plus tard après avoir découvert qu'elle utilisait un sort précis pour aérer celle-ci plus efficacement que n'importe quel pétrissage manuel.
D'un coup de baguette Ozymandias fait voler ses propres confections vers le salon et je me laisse entraîner par lui sans dire un mot, les doigts pressés contre sa main. A peine installés sur le canapé, l'homme se love contre mon corps dans un mouvement devenu si naturel entre nous que mon bras glisse tout aussi instinctivement sur son torse. Si les mouvements se font presque automatiquement, les émotions sont toujours aussi fortes, à chaque fois. « Ça me fait plaisir qu’on se voie plus souvent en ce moment, tu sais. » Ses lèvres dans mon cou arrache un frisson à l'épiderme qui se hérisse sous le contact tant apprécié. Sa phrase, elle, gonfle mon cœur d'un large souffle d'adrénaline, dessinant un sourire ravi sur des traits devenus légèrement gênés par une appréhension maladroite. Inconsciemment mes muscles se resserrent contre lui, attirant son corps délicatement contre moi dans un battement cardiaque précipité. C'est con de réagir aussi intensément alors qu'on se fréquente depuis bientôt trois ans. Plus de deux ans et demi, et toujours à craindre d'en faire trop, et de le voir mettre de la distance dans une relation qu'on a jamais pris le temps de définir. Ou simplement osé. Ce n'est même pas un manque de confiance en lui, mais une angoisse, absurde, de devoir me défaire de sa présence. « C'est vrai ? Tant mieux, j'avais peur de m'imposer trop souvent en ce moment. » Un souffle bloque la gorge dans une palpitation qui pulse dans le larynx, rapidement chassée par un mouvement de tête nerveux. « Pour ça que cette fois j'ai ramené des trucs à manger. Pour avoir un prétexte de venir, encore. » Je ricane avec malice, comme si ce n'était pas tout à fait sérieux, comme si ce n'était pas baigné d'un fond de vérité. Puis après m'être penché en avant pour attraper une des galettes au fromage, je la lui tends, les yeux plein d'une mer houleuse qui semble hésiter entre vagues enthousiastes et maelstrom tumultueux. « Inutile de vous faire attendre plus longtemps. » Je ne peux retenir un clin d'œil amusé à Andromaque, tandis que de son côté Mjöll s'est faufilé, toujours sous sa forme de lézard, en silence sur la table et s'empare des quelques miettes tombées en dehors de l'assiette. Mon attention revient entièrement sur Ozymandias, guettant ses gestes, sa première bouchée et ses premières réactions avec un mélange d'amusement et de tension sensible. Une autre absurdité, il aurait évidemment le droit de ne pas aimer dans que ça joue sur mes sentiments pour lui. Mais j'ai envie de lui faire plaisir, autrement. Envie qu'il apprécie l'attention, aussi, que ce puisse être en effet le genre de petites choses que l'archéomage pourrait aimer recevoir. Une nouvelle bouffée d'adrénaline gonfle mon âme, il faut que je lui parle. Une évidence qui se fait de plus en plus urgente et qui se déclenche avant même que je ne prenne le temps d'y penser concrètement. Le corps s'ajuste pour que je puisse contempler ses yeux et y plonger un regard brillant : « Moi aussi je suis ravi qu'on passe plus de temps ensemble ces derniers temps. Je veux pas devenir trop envahissant pour toi, ni prendre la place des autres. Mais en même temps je serai pas contre que ça devienne une habitude, que ça ne reste pas juste exceptionnel... » Parce que j'ai besoin de lui. Et même si cette discussion s'impose au pire moment pour moi, je me dois d'être honnête dans mes désirs envers lui. Ma main s'engouffre dans mes cheveux dans un tic nerveux non maîtrisé, avant de se tendre à nouveau vers la table pour me servir à mon tour et croquer allègrement dans l'arepas attrapée. Les saveurs roulent contre le palais, emplissent le réseau nerveux d'une multitude de souvenirs liés à leur goût si commun et pourtant toujours aussi apprécié. Ils ont au moins le mérite d'être parfaitement réussis.




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« C'est vrai ? Tant mieux, j'avais peur de m'imposer trop souvent en ce moment, souffle Magni, qui semble réellement surpris. Pour ça que cette fois j'ai ramené des trucs à manger. Pour avoir un prétexte de venir, encore. »
Il retrouve aussitôt un sourire malicieux, et Ozymandias roule des yeux. Comme s’il avait jamais eu besoin d’un prétexte pour qu’il ait envie de le voir. Comme si le simple fait de savoir qu’ils allaient passer la soirée ensemble ne suffisait pas, à chaque fois, à le mettre de bonne humeur.
« Inutile de vous faire attendre plus longtemps. » Magni adresse un clin d’oeil amusé à Andromaque, qui répond par un nouveau miaulement impatient. Ozymandias, lui, s’empare d’un arepa dont il coupe un morceau pour le tendre à sa fylgia. La panthère renifle la pâtisserie avec intérêt, avant de la gober d’un coup de dents.
« C'est trop bon. Je crois que je pourrais avaler toute l’assiette si tu me retiens pas. » Et si Andromaque ne s’en charge pas avant. À peine sa dernière bouchée finie, il attrape aussitôt une deuxième galette, sans remarquer l’intensité soudaine avec laquelle le fixe Magni.
« Moi aussi je suis ravi qu'on passe plus de temps ensemble ces derniers temps. Je veux pas devenir trop envahissant pour toi, ni prendre la place des autres. Mais en même temps je serai pas contre que ça devienne une habitude, que ça ne reste pas juste exceptionnel... »
Ozymandias suspend ses gestes l’espace d’un instant, pris au dépourvu. Lui qui pensait que sa façon de lui montrer son affection était claire, que ses sentiments pour lui commençaient à être un peu trop évidents (et il est de toute façon incapable de les dissimuler), il commence à en douter, à présent. Il n’a jamais été doué pour exprimer ses sentiments avec des mots, un comble pour quelqu’un qui ressent tout avec autant d’intensité.
« Pas besoin de prétexte pour passer du temps ensemble. Même si j’aime beaucoup ta cuisine, ça n’a aucune influence sur mon envie d’être avec toi. » L’ombre d’un sourire taquin au coin des lèvres, il croque dans son arepa avec entrain.
« T’es pas envahissant, et tu prends la place de personne, reprend-il plus sérieusement, en venant poser son front contre le sien. Je te l’ai pas dit, mais ça fait un moment que je vois plus personne à part Heid, Ásvaldr et toi. Je me suis rendu compte que les coups d’un soir avec des inconnus ça m’apporte plus rien. J'ai envie de.. de quelque chose de plus stable. De réserver mon temps aux gens qui comptent réellement pour moi. »
Son cœur se met à tambouriner contre ses côtes, alors qu'il sent une bouffée d’angoisse monter en lui. Il est si proche de lui dire. Si terrifié à l'idée de le perdre.
« Tu seras jamais trop pour moi. » Murmure à peine audible qu'il dépose au coin de ses lèvres, presque timidement. Il n’a jamais été aussi certain que rien, absolument rien, ne pourrait le pousser à abandonner ce qu'il y a entre eux. Si quelqu'un est trop ici, c'est bien lui. Trop émotif, trop sensible, trop en manque d'affection et de reconnaissance, juste trop. C'est ce qu'on lui reproche depuis toujours, après tout.


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@Ozymandias Mørk  | 04 mai 2023 - Soirée



« C'est trop bon. Je crois que je pourrais avaler toute l’assiette si tu me retiens pas. » J'ai conscience d'avoir du mal à retenir le sourire soulagé et ravi qui tente de se faire une place trop grande sur mes lèvres. Le voir apprécier autant ces galettes est une source supplémentaire de joie qui s'ajoute l'ensemble des émotions qui boue dans mes veines. Un volcan aux tumultes diverses, pour changer, qui se perd entre gouffre noir du vide laissé par Markus, et rivières de feux ardents que les regards et les gestes d'Ozymandias déversent dans mes veines. La réaction de celui-ci face à mes mots fait tressaillir mon âme. Les yeux rivés sur lui, je ne manque aucun de ses mouvements qui se figent, net, en pleine action. Dans la gorge, la salive se fait solide, la trachée se rétracte et s'assèche. Il suffit d'un rien, d'une fraction de seconde comme celle-ci, pour défaire les convictions qui voulaient percer à travers la surface de la roche. Il y a quelque chose de terrible à constater une telle surprise chez l'autre, et je ne peux que redouter où celle de l'archéomage trouve sa source. La seconde de flottement suspendue entre nous suffit à consumer l'oxygène dans mes poumons et souffler le vent de panique sous mon crâne. J'aurais dû amener les choses autrement peut-être ? Est-ce que je suis, une fois de plus, aveuglé par mes propres désirs me trompant ainsi lourdement sur les intentions de mon interlocuteur ? Pourtant le cœur refuse de suivre la panique du cerveau, il lui semblait à celui-ci que les attentions d'Ozymandias étaient sensiblement les mêmes. Que dans ses gestes et sa douceur se reflétait l'écho de ma tendresse. Que ses soupires répondaient aux miens avec la même intensité. La même profondeur. Malgré la tension qui se déploie dans mon être, j'essaie de dissimuler cette dépression nerveuse dans la mastication passive de ma galette de maïs, feignant de ne pas prêter attention au doigt trop serrés sur l'arepas, émiettant celle-ci sur mon genou. « Pas besoin de prétexte pour passer du temps ensemble. Même si j’aime beaucoup ta cuisine, ça n’a aucune influence sur mon envie d’être avec toi. » Son sourire desserre légèrement ma gorge nouée me laissant enfin finir ma bouchée et déglutir avec difficulté. Son affirmation concernant ma cuisine ravive quelque chaleur dans mes iris, rassuré par une crainte qui n'en n'était pas réellement une. « T’es pas envahissant, et tu prends la place de personne. » Il reprend la parole et cette fois c'est le cœur qui s'active, relâchant tous les tambours qu'il gardait silencieux par crainte de résonner trop forts et d'être entendus. Son front contre le mien achève de déverser un torrent d'émotions qui n'attendaient que l'intimité pour flamboyer de plus belle. J'ai conscience d'être dans une demande et un ressenti excessif ces derniers temps. Je n'ai aucune illusion sur l'origine de ce besoin de contacts, les longues journées passées à restreindre et refouler mes envies de m'agripper aux épaules de Markus rendent plus pressent mes gestes quand je suis auprès d'Ozymandias. Je ferme mentalement la porte aux pensées liées à mon meilleur ami. Il occupe déjà suffisamment mes pensées la journée pour que je n'ai pas envie de le laisser s'immiscer ce soir. Pas quand le Mørk me parle avec une telle tendresse que je ne peux me retenir de faire glisser mes doigts jusqu'à son poignet, et inspirer profondément les odeurs qui se dégagent de lui.  « Je te l’ai pas dit, mais ça fait un moment que je vois plus personne à part Heid, Ásvaldr et toi. Je me suis rendu compte que les coups d’un soir avec des inconnus ça m’apporte plus rien. J'ai envie de.. de quelque chose de plus stable. De réserver mon temps aux gens qui comptent réellement pour moi. » Ses mots sont des bouffées d'air qui gonflent mon âme d'une chaleur douce qui me donne presque le tournis. Ce ne devrait pas avoir de l'importance, qu'il continue à passer des soirs avec des inconnus, cela n'en n'a pas. En revanche, ce qui en a c'est ce que cela raconte en substance. Ces gens qui comptent réellement pour moi. Cette simple phrase qui vient pincer la corde sensible de mon cerveau qui, jusqu'alors, n'avait jamais songé réellement que cela soit effectivement le cas. De l'espoir, des désirs, des envies oui, mais une certitude, jamais. Car j'ai toujours pensé que la stabilité dont il me parle ce soir n'était pas quelque chose à laquelle il aspirait particulièrement. Et peut-être que c'était le cas lorsqu'on a commencé à se fréquenter. Après cette fameuse discussion autour d'un verre au Triskel et notre promenade la roseraie. « Tu seras jamais trop pour moi. » Le murmure qui chatouille ma peau fait flamber un nouvel accès de tendresse pour Ozymandias. Mes doigts se serrent avec plus de force autour de son poignet avant de le relâcher pour venir se poser contre sa mâchoire. Je recule légèrement la tête sans briser le rapprochement qu'il a initié. Ses yeux sont un mélange de sentiments que j'ai du mal à identifier, une tendresse peut-être mêlée...D'appréhension ? Les miens brûlent d'émotions fortes, trop intenses, comme toujours. C'est un adjectif que l'on m'a souvent attribué, dans mes éclats de colère, la ferveur de mes rages, l'intensité de mes amours aveugles, aussi. Trop mystérieux, parfois. Trop menteur, souvent. Trop protecteur, excessivement. Le coin d'un sourire doux s'étire avant que je ne reprenne la parole d'une voix que l'émotion rend sensiblement plus profonde : « Je suis heureux de savoir que je fais partie de ceux qui comptent. Je savais pas que les relations stables pouvaient t'intéresser. Autre que Heid j'entends. J'avais plutôt la crainte que tu finisses par te lasser de me voir trop souvent. » Un infime soupire soulève ma poitrine alors que j'essaie de démêler l'ensemble des informations qui affluent dans mon crâne. Des angoisses diverses se fracassent contre l'envie de lui dire la puissance des sentiments que j'éprouve pour lui. Mais la conversation est lancée, elle est nécessaire, et je ne suis pas du genre à reculer l'inévitable. « A dire vrai, on a jamais discuté de ce qu'on attendait de cette relation. De nous deux. » Est-ce qu'on a seulement parlé de ce nous deux ? ne serait-ce qu'une fois ? Je n'en suis pas certain et tout en songeant à cela je dépose un baiser rapide sur ses lèvres au goût d'arepas. Dans les côtes, les tambours se font douloureusement tonitruants. Le vacarme résonne dans mes os avec une fureur qui doit se faire entendre jusqu'aux oreilles d'Ozymandias. « On a jamais parlé sentiment toi et moi par exemple. Et dernièrement j'ai réalisé que c'était plutôt con de ma part de pas avoir évoqué la question avant. Parce qu'il est possible que j'ai un trop qui pourrait entrer en conflit avec ta dernière affirmation. » La lueur narquoise qui perce dans mon regard est acide. Ce trop de sentiment qui déborde et qui pourrait être un véritable problème entre nous me tord le ventre. Un trop de sentiment qui, même s'il est accepté par l'archéomage, me fera dérouler une suite d'autres éléments de ma vie personnelle qui pourraient, là encore, entrer en conflit avec les attentes et la sensibilité du Mørk. Autrement dit, je me retrouve à nouveau dans une impasse que j'ai moi-même créée et qui risque de faire voler en éclat toute la structure d'une relation qui me tient à cœur, au risque de faire souffrir l'homme que j'ai envie de serrer dans mes bras. Et c'est sans doute cette éventualité plus que les autres qui me retourne l'estomac. « Je devrais peut-être te laisser manger toute l'assiette d'arepas avant de poser une telle question, mais ça prend beaucoup de place dans ma tête ces derniers temps et vu qu'on est lancé sur la thématique : est-ce que c'est envisageable pour toi de fréquenter quelqu'un qui a des sentiments trop fort pour toi ? » Mon front se plisse, entre soucis et perplexité fasse à ma propre proportion à tourner les choses d'une façon aussi détourné malgré moi. Si bien que je laisse à peine une fraction de seconde s'écouler avant de reprendre d'une voix où perce un soupçon d'amusement narquois tout en posant à mon tour mon front contre le sien : « Ce quelqu'un c'est moi, au cas où ce serait pas clair. Et ça me ferait chier que ça te pose un problème. » C'est un euphémisme. Peut-être même que ça finirait de m'enterrer la tête dans le gouffre où je glisse inexorablement depuis deux mois. L'éventualité de le perdre lui aussi hante mes nuits et mes cauchemars me laissant frissonnant et atterré au réveil. Seule la contemplation de la nature passive au lever de la tente parviens à dissiper les angoisses des nuits et redonner à l'âme le souffle d'énergie nécessaire à composer le visage joyeux et sûr de lui que j'affiche avec la même régularité tous les matins. Malgré l'effondrement de la montagne.



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« Je suis heureux de savoir que je fais partie de ceux qui comptent. Je savais pas que les relations stables pouvaient t'intéresser. Autre que Heid j'entends. J'avais plutôt la crainte que tu finisses par te lasser de me voir trop souvent. »
Il secoue immédiatement la tête pour démentir. Se lasser de Magni, de son sourire, de ses blagues stupides, de la chaleur de ses bras, de sa tendresse ? Ça lui semble tellement absurde. À chaque fois que l’Auror pose son regard sur lui, il a l’impression de sentir son corps tout entier se consumer, et la brûlure est trop délicieuse pour qu'il veuille y renoncer.
« À dire vrai, on a jamais discuté de ce qu'on attendait de cette relation. De nous deux, continue-t-il, avant de déposer un baiser rapide au coin de ses lèvres. On a jamais parlé sentiment toi et moi par exemple. Et dernièrement j'ai réalisé que c'était plutôt con de ma part de pas avoir évoqué la question avant. Parce qu'il est possible que j'ai un trop qui pourrait entrer en conflit avec ta dernière affirmation. »
À nouveau, Ozymandias demeure silencieux, les yeux rivés aux siens, emplis d’une confusion et d’une inquiétude grandissantes. Pourquoi est-ce que Magni est aussi certain qu'il pourrait ne plus vouloir de lui, alors que chaque fibre de son être en veut plus, toujours plus.
« Je devrais peut-être te laisser manger toute l'assiette d'arepas avant de poser une telle question, mais ça prend beaucoup de place dans ma tête ces derniers temps et vu qu'on est lancé sur la thématique : est-ce que c'est envisageable pour toi de fréquenter quelqu'un qui a des sentiments trop fort pour toi ? »
Le galop de son cœur redouble d'intensité dans sa poitrine. Des sentiments trop forts. Se pourrait-il que ce soit bel et bien réciproque ? Il a l'impression qu'un feu d’artifice vient d’exploser dans son corps, son estomac fait des nœuds et il sent distinctement ses iris passer par toutes les couleurs de l'arc-en-ciel. Il n’essaye même pas de se contrôler.
« Ce quelqu'un c'est moi, au cas où ce serait pas clair. Et ça me ferait chier que ça te pose un problème. » Ajoute Magni, narquois.
« J’avais compris, murmure Ozymandias en riant, le souffle court. Ce que je comprends pas, c'est pourquoi tu sembles persuadé que ça me poserait un problème, justement. »
Ses pupilles noyées dans un océan de couleurs vibrantes s’accrochent aux siennes, en même temps que ses mains viennent trouver celles de Magni pour les serrer entre ses doigts.
« Parce que c'est pas le cas. Quand je dis que tu seras jamais trop, je le pense vraiment. Vraiment vraiment. »
Comment lui montrer qu’au milieu de tous les questionnements et les doutes qui jalonnent son existence, ça n’en fait pas partie ? Il aurait voulu pouvoir dérouler pour lui les fils emmêlés de ses pensées, de ses sentiments, à défaut de trouver les bons mots.
« Moi aussi j'avais peur d'être trop pour toi… de finir par te faire fuir avec mes sentiments. C'est bête. » Il rit nerveusement, tout en croquant dans une nouvelle arepa.
S’il avait été plus courageux, il aurait essayé de lui en parler plus tôt, au lieu de garder toutes ses inquiétudes pour lui et d’espérer silencieusement. Mais il n’est pas courageux, il ne l’a jamais été, paralysé à la simple idée de perdre une personne qu’il aime.


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Magni Hammarskjöld
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Forgive me for I have been hiding many truths from you

@Ozymandias Mørk  | 04 mai 2023 - Soirée



Il faudrait être aveugle pour ne pas voir les émotions que mes phrases font naître dans les yeux d'Ozymandias. Les couleurs qui s'y succèdent sont un arc-en-ciel de lumières sous l'influence desquelles un champ de fleurs éclos dans le creux de mon estomac. Son rire fait fourmiller des frissons plus chauds encore que les rayons de ces deux astres doux qui s'accrochent à mes yeux. Je ne suis pas aveugle, mais le cerveau habitué aux désillusions de ces derniers mois, ne parvient pas à se laisser entièrement convaincre sans craindre, encore, des illusions et des projections de mes propres désirs. « J’avais compris. Ce que je comprends pas, c'est pourquoi tu sembles persuadé que ça me poserait un problème, justement. » Ses yeux s'arriment aux miens avec la pression fébrile des amants qui osent croire que le matin nouveau n'apportera qu'une suite et non une fin. Instinctivement mes doigts rendent la pression avec la même ferveur, incapable de retenir mes iris de s'enflammer sous la danse magique qui se joue dans ceux d'en face. Pourtant malgré la décharge de bonheur qui déferle dans mes veines je ne parviens pas à me laisser submerger par la joie. Le feu brûlant est encore teinté d'ombres inquiètes et de menaces non encore nommées. « Parce que c'est pas le cas. Quand je dis que tu seras jamais trop, je le pense vraiment. Vraiment vraiment. » Un sourire perce enfin l'orage de mes pensées qui se heurtent les unes aux autres dans ce chaos permanent. Une seule phrase qui exprime mieux que beaucoup des périphrases que je voudrais trouver, cette façon si singulière qu'il a d'être touchant même dans les mots les plus simples. L'amour se déploie dans ces infimes interstices de la simplicité des autres. Je ne suis pas certain que toutes ces pensées aient un sens réel hors de mes réflexions, mais peu importe. Rien ne compte que ce vraiment répété comme pour sceller un accord tacite. « Moi aussi j'avais peur d'être trop pour toi… de finir par te faire fuir avec mes sentiments. C'est bête. » Mon sourire s'étire un peu plus sous les éclats de son rire nerveux. Entièrement fixé sur lui je suis le moindre de ses gestes avec une intensité qui donne à sa dégustation d'arepas des allures de drames. Je ne devie mon regard de l'archéomage que pour remarquer l'absence de Mjöll sur la table. Vu qu'aucun ours polaire ne s'est fait remarquer dans la pièce j'imagine facilement qu'il a gardé son apparence de lézard pour aller se faufiler plus loin. Dans la fourrure d'Andromaque peut-être. Ce qui est bête dans cette histoire, c'est que cet instant si doux et lumineux soit légèrement ombragé par l'abîme qui se creuse sous mes pieds. Ça me fait foutrement chier de ne pas arriver à me défaire totalement de ce poids, même auprès d'Ozymandias. « Je suis pas persuadé que ça te poserais un problème, mais j'avais peur que ce puisse être le cas. Tu aimes fréquenter beaucoup d'hommes, et pour une raison ou une autre je me suis convaincu que tu étais pas du genre à chercher des attaches romantiques. » Et ça m'allait bien, parce que je m'étais convaincu que ce n'était plus ce que je voulais chercher non plus. Une résolution qui m'avait peut-être tenu aveugle aux sentiments d'Ozymandias en face. Probable. « J'avais tort, ce qui m'arrange bien. J'avais pas envie de te perdre toi aussi à cause de ça. » Ce ça qui veut tout et rien dire. Ces sentiments trop encombrants qui se heurtaient déjà aux autres par le passé avec parfois trop de fureurs et de passions. Ces sentiments qui ont fait peur à certains, fait fuir d'autres, consommé quelques uns. Peut-être c'est là ce qui m'a tout de suite accroché à l'archéomage dès nos premiers rendez-vous ? Cette acception du trop comme d'un tout. Je résiste à l'envie de dévorer ses lèvres de baisers brûlants de l'émotion qui martèlent mes côtes en dirigeant mon attention vers les deux cocktails qui perlent de fraîcheur sur la table de basse. D'un geste j'attrape les deux verres pour en déposer un dans les mains d'Ozymandias. « Tu es pas trop pour moi non plus.  C'est plutôt moi qui ait l'habitude de faire fuir les autres avec mes sentiments. » J'avale une rapide gorgée du mojito avant de redéposer le verre sur la table, appréciant avec délice la fraîcheur désaltérante de la boisson dans ma gorge nouée. Une infime pointe d'amertume perce dans la voix sans que je ne le remarque réellement, trop concentré sur ce que je voudrais essayer de mettre en mot pour lui exprimer le plus fidèlement possible tout ce que son être fait naître comme sentiments dans mes fibres. L'éclat chaud de ses sourires, sa délicate façon qu'on ses débordements émotifs de toucher mon âme avec la caresse de la plume, cette façon qui n'appartient qu'à lui, d'habiter une pièce et de lui donner des textures qu'elle n'avait pas avant. « Je dirais même que j'aime la façon qu'on tes sentiments de s'exprimer et de toucher les gens qui t'entourent. Comment je pourrais m'en lasser alors que ça me donne juste envie de te serrer contre moi. » Liant le geste à parole dans un sourire taquin et sous un regard vibrant d'intensité, ma main agrippe son col pour dévorer ses lèvres d'un baiser brûlant. Sans rompre la proximité ni le contact de ses lèvres je reprends la parole, effleurant sa bouche à chaque mot : « Tu te souviens notre premier verre au bar ? Là oui, tu étais beaucoup trop. Beaucoup trop attirant. Et ça n'a pas changé. C'est le seul trop que je veux bien te reconnaître. » Je me recule sur ces derniers mots, affichant un large sourire plein de cette tendresse qui gonfle ma poitrine et qui élude, encore quelques instants, la suite des aveux qui pourraient venir ramener ces moments d'allégresse vers les abîmes des tourments. Le cœur s'autorise à ne pas s'y poser tout de suite, voulant profiter de cet amour qui se dessine entre les lignes. Liane verte aux larges fleurs rouges. Mais l'esprit sait lui, qu'il ne peut accepter ces mots sans soulever le voile des secrets. Or, plus je retarde ce moment, plus il sera difficile à trouver.




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Ozymandias Mørk
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« Je suis pas persuadé que ça te poserait un problème, mais j'avais peur que ce puisse être le cas. Tu aimes fréquenter beaucoup d'hommes, et pour une raison ou une autre je me suis convaincu que tu étais pas du genre à chercher des attaches romantiques. J'avais tort, ce qui m'arrange bien. J'avais pas envie de te perdre toi aussi à cause de ça. »
Ozymandias termine son arepa le regard perdu dans le vide, l'air pensif. C'était le cas, à l'époque où ils avaient commencé à se fréquenter. Il ne cherchait rien de sérieux, il voulait simplement passer du bon temps avec des gens comme lui qui n’attendaient rien et à qui il ne devait rien. La seule relation stable dans sa vie était celle qu'il avait avec Heid. C'était plus simple de se convaincre qu'il n’avait pas envie ni besoin d’autre chose que d’histoires sans lendemain avec des hommes. Et pendant des années ça avait été le cas, ça avait été tout ce qu'il pouvait espérer, dans sa situation.
Il ne sait pas exactement quand ce changement a commencé à s’opérer en lui, ni pourquoi. Peut-être lorsqu'il a rejoint les Enfants de Völuspá et qu’il s’est rapproché d’Ásvaldr et, plus tard, de Magni. Sa seule certitude, c'est qu'il les aime, ces trois-là, et qu'il ferait tout pour les garder auprès de lui.
« Tu es pas trop pour moi non plus. C'est plutôt moi qui ait l'habitude de faire fuir les autres avec mes sentiments, continue Magni en lui tendant son verre. Je dirais même que j'aime la façon qu'on tes sentiments de s'exprimer et de toucher les gens qui t'entourent. Comment je pourrais m'en lasser alors que ça me donne juste envie de te serrer contre moi. »
Sa gorge se serre, les mots de Magni le prennent immédiatement aux tripes. C'est si rare qu'on ne lui reproche pas son émotivité, qu'on ne la voit pas comme une faiblesse ou un défaut, qu'on l’aime. Il lui rend son baiser avec tout autant d’intensité, il en oublierait presque de respirer.
« Tu te souviens notre premier verre au bar ? Là oui, tu étais beaucoup trop. Beaucoup trop attirant. Et ça n'a pas changé. C'est le seul trop que je veux bien te reconnaître. »
Ozymandias rougit. Comment oublier ce moment ? Il y repense souvent. Il a rarement été aussi frustré que ce soir-là, si loin de se douter vers quoi ce simple flirt les mènerait, encore moins que cette attraction physique finirait pas se changer en sentiments bien plus profonds.
« Bien sûr que je m'en souviens, dit-il en riant, alors que les souvenirs de mains baladeuses au détour d’un bosquet et de roses au parfum capiteux inondent son esprit. C'est vrai, je te plais toujours autant ? »
Sa voix se fait mutine, plus douce que le ronronnement d'un chat, alors qu'il repose son verre et l’embrasse une nouvelle fois. Il vient poser sa tête sur ses genoux et s’empare de l’une de ses mains pour la poser contre sa joue. Toujours à chercher le contact, toujours cet intarissable besoin d’affection. Combien de fois lui a-t-on dit qu’il était trop collant, trop affectueux ? Combien d’amants a-t-il abandonnés sans même leur dire au revoir, après ça ? C’est toujours moins douloureux de se faire reprocher sa froideur que sa tendresse.
« Effectivement, à l'époque je cherchais pas de relation sérieuse en dehors de mon mariage. Je voulais juste m'amuser avec des mecs, sans responsabilités, sans conséquences. Je voulais pas que les autres– que ma famille sache que– »
Il s'interrompt un instant, perdu dans les pensées qu'il essaye vainement d’ordonner. Pourquoi est-ce que c’est si dur de dire tout ce qu’il a sur le cœur avec des mots ?
« Je sais pas trop pourquoi ça a changé depuis. Je crois que.. c’est à cause de ce qui s'est passé avec Fredrikke. Ça m’a fait réaliser que je suis prêt à tout pour les gens que j’aime. Même si y aura toujours des types comme lui, j’ai plus envie de me cacher ou de m’éloigner de ceux qui me rendent heureux, même si ça me terrifie légèrement. Mais je peux pas, et je veux pas, ignorer ce que je ressens pour toi. »


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@Ozymandias Mørk  | 04 mai 2023 - Soirée



Le souvenir de cette soirée effleure mes nerfs, ravivant les sensations encore si précises qui avaient jalonnées cette conversation. Entre jeux de séduction et envie dévorante de se laisser conquérir par ses lèvres. Ozymandias rougit et je me perds dans le souvenir de la frustration acide qui avait tendu mes nerfs ce soir-là. Est-ce que les choses seraient allées aussi loin si j'avais délaissé mon rôle de père pour succomber tout de suite à la tentation ? Est-ce qu'il aurait accepté de me revoir après, ou bien la passion d'un soir aurait suffit à combler ses envies ? Ou bien au contraire, ce délai imposé entre nos deux désirs brûlants avait ouvert immédiatement la porte à la possibilité d'un renouvellement induit ? Impossible à savoir. « Bien sûr que je m'en souviens. C'est vrai, je te plais toujours autant ? » Sa voix mutine m'arrache un sourire taquin qui se perd dans ses lèvres sous le baiser qu'il dépose. Il me plait oui, avec plus de force encore depuis que j'ai accepté de le reconnaître. Entièrement. Il me plait encore plus, dans les plis de ses sourires, les ondulations de sa voix, les caresses de ses doigts qui cherchent ma peau avec une simplicité à laquelle je réponds avec le même appétit. Dans cette brèche qu'il a rouverte vers l'océan asséché de mon cœur. Et c'est ce qui rend tout bien plus compliqué aujourd'hui. Les émotions qui grondent, torrent contre les rochers, bouillonnent avec une force que je voudrais parvenir à lui retranscrire sans en être capable.

La tête d'Ozymandias vient se lover sur mes genoux et je me laisse faire quand il dépose une de mes mains contre sa joue. Le geste doux m'arrache un soupire d'aise, à son contact, une fois de plus, les tensions semblent s'apaiser les unes après les autres, confirmant s'il le fallait encore, les bienfaits de sa présence à mes côtés. « Effectivement, à l'époque je cherchais pas de relation sérieuse en dehors de mon mariage. Je voulais juste m'amuser avec des mecs, sans responsabilités, sans conséquences. Je voulais pas que les autres– que ma famille sache que– » Je fronce légèrement les sourcils, plis soucieux qui réveille instinctivement un besoin farouche de protection qui se traduit dans une infime pression de ma paume contre sa joue. Distraitement le pouce en caresse la pommette saillante, mes propres pensées dérivent légèrement vers une rapide rétrospective de ces mois, devenus années, de rendez-vous ici. De nos quelques regards échangés, taquins, dans les vestiaires du Quiddtich, d'effleurement discrets et de cette relation qui s'était déployée, comme couvée en secret, entre les lignes de nos quotidiens différents. Il évoque sa famille et mes pensées s'accrochent sur ses adelphes avec un picotement narquois avant de filer vers ses cousins dans un éclair amusé pour finalement laisser cette réalité de côté. Je ne suis pas certain que cette histoire facilite mon entente redevenue à peine cordiale avec Nyx, sans même oser évoquer Teodor...Certaines choses sont plus faciles à gérer quand on laisse le lourd masque du déni combler les incertitudes. Mais ce sont là mes propres liens avec cette famille et non les siens, qui sont probablement d'autant plus compliqué. Nul n'ignore que faire partie des Douze implique des standards auxquels nous sommes bien peu à correspondre, finalement. « Je sais pas trop pourquoi ça a changé depuis. Je crois que.. c’est à cause de ce qui s'est passé avec Fredrikke. Ça m’a fait réaliser que je suis prêt à tout pour les gens que j’aime. Même si y aura toujours des types comme lui, j’ai plus envie de me cacher ou de m’éloigner de ceux qui me rendent heureux, même si ça me terrifie légèrement. Mais je peux pas, et je veux pas, ignorer ce que je ressens pour toi. » Le son de sa voix me tire de mes réflexions et je glisse un regard doux vers les siens. Cette famille-là aussi, vient avec son lot de difficultés que je ne peux que comprendre. J'hoche rapidement la tête en signe de compréhension. Des connards dans son genre, il y' en a toujours. Ma vie entière a été jalonnée de leurs interventions peu aimables à mon égard. J'ai encore le souvenir net et vif du premier coup reçu en raison de mon attirance pour les hommes, entre autre, assumée très tôt. La rage qui avait émergée ce jour-là n'a jamais cessé d'alimenter ma ferveur à l'assumer plus encore. Cela me fait mal au coeur de savoir qu'Ozymandias ait dû passer par un tel acte de barbarisme pour trouver en lui l'envie d'assumer avec plus de dureté les élans de ses sentiments. Ce devrait être le genre de chose qu'on expérimente que dans la confiance envers un autre. Pas dans la haine qu'on reçoit pour cela.

D'un geste doux ma paume glisse de sa joue contre son cou jusqu'à rejoindre le bord de son haut et se glisser sous le tissu. Suivant la ligne de l'omoplate, les doigts caressent l'épiderme jusqu'à trouver l'épaule et en serrer les contours. « Les gens que tu aimes...» Le souffle m'échappe dans un regard vibrant. Est-ce que c'est vraiment jusque-là que ses émotions le portent ? « Est-ce que c'est ça que tu ressens pour moi ? » Est-ce que je peux ignorer aussi frontalement les signes ? Est-ce que j'ai ignorer cette réalité, sciemment, depuis Fredrikke ? Mes dents mordent l'intérieur de la joue sous l'accès de culpabilité qui ronge tous mes principes en matière de relation. La possibilité d'ouvrir une brèche béante dans le cœur d'Ozymandias est une éventualité plus difficile à supporter que ma propre perte de l'être aimé. Me sachant apprécié, c'était déjà assez compliqué d'évoquer certains sujets, me savoir aimé change toute la donne. « Mierda. » Le murmure souffle une ombre dans mes iris qui fuient soudainement les siennes. Ma main libre trouve ma mâchoire pour gratter les poils dans un geste nerveux. La dichotomie s’accentue entre le coeur qui tremble d'un bonheur indicible d'entrevoir une réciprocité de sentiment de la part de l'homme couché sur mes genoux, et l'esprit qui sait qu'il n'aime qu'une infime partie de moi sans connaître l'entièreté de ma situation. J'ai l'impression inconfortable de tricher, de l'avoir trompé, entre ce que je lui ai donné à aimer et ce que je suis réellement. Un con d'égoïste qui cache un enfant de douze ans à ses amis les plus intimes. Un connard d'angoissé qui doute de tout et de sa propre légitimité à recevoir les regards d'un homme aussi doux qu'Ozymandias. J'ai conscience que mon silence s'est nimbé de nuages sombres au-dessus de sa tête, je m'empresse de resserrer la pression de ma paume contre sa peau et de retrouver l'éclat de ses yeux dans un regard tendre. « Faut que je te parle d'un autre truc important. » Je tente tant bien que mal de garder une voix calme, mais les tambours battants qui se fracassent dans ma gorge la rendent sensiblement grave. « Ca concerne la raison pour laquelle je t'ai jamais invité chez moi. En tant normal, j'en parle bien en amont, quand je commence à aimer quelqu'un mais je...Je l'ai pas vu venir cette fois. Et maintenant ça me parait être beaucoup trop tard. » Les muscles de la mâchoire se contractent dans leurs habituelles série de trois pressions nerveuses avant de laisser un sourire désolé s'esquisser sur mes lèvres. « T'es quand même adorable de jamais avoir cherché à en savoir plus. Je crois que ça aussi, ça fait partie des choses qui m'ont attaché à toi. » Comme l'expression d'un respect non-dit, mais démontré par cette absence de questionnement pernicieux et de reproches jaloux que certaines personnes ont pu m'adresser à certaines occasions face à cette réticence à laisser entrer n'importe qui dans le secret de mon cocon familial. Je reprends presque immédiatement la parole d'une voix plus calme, cachant la nervosité dans la seule pression de ma main sur son épaule. « Je vis pas seul. Enfin, majoritairement si, depuis septembre. Et je ne parle pas d'un mariage caché, ça j'en aurais eu rien à foutre - » Un léger ricanement narquois coupe ma phrase avant que je ne reprenne, plus sérieux. « J'ai un fils, de douze ans, et une bonne partie de ma vie est organisée autour du secret de son existence, pour sa protection. » Le vide de l'angoisse s'ouvre dans mon estomac aspirant ma détermination. Je ne parviens à la retenir quand plongeant mes iris dans le regard d'Ozymandias et en me répétant, inlassablement, que je lui dois la vérité. « Je ne veux pas tricher sur qui je suis avec toi. Je peux pas te laisser avec ce, ça. Cet amour-là, sans que tu me connaisse entièrement. » Une lueur de regret se peint dans mes traits. Ma main retrouve finalement sa joue pour y déposer une nouvelle caresse, excuse informulée qui voudrait le protéger de toute désillusion à mon égard.




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flashback - mai 2023
@Magni Hammarskjöld

« Les gens que tu aimes… Est-ce que c'est ça que tu ressens pour moi ? »
Ses pommettes prennent immédiatement une teinte grenat, alors qu'il hoche timidement la tête.
« Mierda. »
Ozymandias se fige. Son cœur s'arrête une fraction de seconde pour revenir cogner de plus belle contre ses côtes. Il cherche le regard de Magni avec une angoisse grandissante. Ce n'est pas la réponse qu'il espérait. Pourquoi est-ce qu'il réagit comme ça, alors que tout sans son comportement laisse supposer que ses sentiments sont réciproques ?
« Faut que je te parle d'un autre truc important. Ça concerne la raison pour laquelle je t'ai jamais invité chez moi. En tant normal, j'en parle bien en amont, quand je commence à aimer quelqu'un mais je... Je l'ai pas vu venir cette fois. Et maintenant ça me paraît être beaucoup trop tard. »
L’archéomage s’accroche à la main chaude qui serre son épaule, à cette sensation rassurante, pour calmer les battements frénétiques de son cœur. Qu'est ce qu'il peut avoir de si terrible à lui avouer ?
« T'es quand même adorable de jamais avoir cherché à en savoir plus. Je crois que ça aussi, ça fait partie des choses qui m'ont attaché à toi. »
Il a souvent réfléchi à la question, sans jamais se résoudre à la poser. Par pudeur au début, par respect ensuite, parce que le poids des non-dits était trop lourd et son affection pour Magni trop grande pour qu'il veuille s'y risquer. Mais il est toujours curieux, de savoir ce que peut cacher un homme qui lui a offert à maintes reprises l'intimité de son corps mais qui lui refuse toujours celle de sa maison.
« Je vis pas seul. Enfin, majoritairement si, depuis septembre. Et je ne parle pas d'un mariage caché, ça j'en aurais eu rien à foutre - J'ai un fils, de douze ans, et une bonne partie de ma vie est organisée autour du secret de son existence, pour sa protection. »
Il retrouve ses yeux, enfin, gouffre d’angoisse qui fait écho aux siens.
« Je ne veux pas tricher sur qui je suis avec toi. Je peux pas te laisser avec ce, ça. Cet amour-là, sans que tu me connaisse entièrement. »
Le silence s'étire, alors que les doigts de Magni viennent à nouveau caresser sa joue.
Magni, père… Voilà bien quelque chose auquel il n’aurait jamais pensé. Pourtant, maintenant qu’il y réfléchit, il peut parfaitement l’imaginer. Dans la tendresse de ses sourires, sa bienveillance, son côté furieusement protecteur, se dessine à présent une nouvelle facette de lui. Inconnue, déstabilisante.
Il se redresse lentement, sans le quitter des yeux, trop ébahi pour faire quoi que ce soit d'autre. Une facette qu’il n’aurait jamais soupçonnée et qui, pourtant, ne l’effraie pas. Quelques années en arrière, il aurait fui. À regret, mais sans hésitation, terrifié par une telle responsabilité dressée entre lui et l’objet de son affection. Mais maintenant… Maintenant, tout est différent. Il est différent.
« Ça change rien à mon envie d'être avec toi. » murmure-t-il finalement. Aucune hésitation dans sa voix. Machinalement, sa main revient trouver celle de Magni, geste familier, réconfortant, profondément imprimé dans ses nerfs.
« Par contre, ça explique beaucoup de choses. » Une étincelle de malice s’allume au fond de ses iris, qui ont retrouvé leur teinte habituelle. Est-ce que ça signifie qu'il va enfin lui montrer son lac, maintenant qu'il est dans la confidence ? L'idée de tout ce qu'ils pourraient y faire l'amuse et lui picote les entrailles.
« Comment il s'appelle ? » Et surtout… Est-ce qu'il aura le droit de le rencontrer, cet enfant ? C'est un sentiment étrange, pour quelqu'un qui n’a jamais voulu en avoir. Mais ça ne l'inquiète pas, parce qu'il sait que tant que Magni est à ses côtés, tout ira bien.


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