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Better to die fighting for freedom than be a prisoner all the days of your life - Ilhami
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Ilhami Aguadelo
Ilhami Aguadelo
GÖTEBORG Livet är en kamp, ​​du måste förbereda dig för striden
Ilhami Caleb Aguadelo***Rester, c’est exister. Voyager, c’est vivre. - Gustave Nadaud***
Trigger-warnings Violence, évocation rapide et sans détail de la mort d’un enfant, sang…
(c) lotusgraphics
Nom(s), prénom(s) Ilhami, prénom rare, même dans le pays natal de sa mère. Elle l’a choisi pour lui dans l’espoir qu’il puisse mener une vie bénie par les Dieux et la magie, dans l’espoir qu’il puisse se sortir des milieux pauvres et plus ou moins légaux dans lesquels elle et son mari n’arrivent pas à s’extraire malgré tous leurs efforts. Signifiant celui qui est inspiré, si l’on posait la question à sa mère désormais, elle se contenterait de dire qu’il a bien été inspiré, effectivement. Mais, à son avis, par l’esprit de la Malice et de l’Inconstance. Caleb est son deuxième prénom. Il a certainement une signification, mais n’a pas été choisi en rapport avec celle-ci. Aguadelo, nom de son père, nom qui n’évoque généralement que peu de chose, et pour cause. Non seulement il est d’origine hispanique, mais en plus il n’est le patronyme que de peu de sorciers, désormais, la lignée n’ayant été que peu productive ces dernières générations et n’ayant que peu d’exploit à son actif. Âge, date et lieu de naissance 37 ans, né le 20 Juillet 1986. Ilhami est né dans l’Hôpital Sorcier d’Ankara, en Turquie. Il a vécu dans un village sorcier au coeur de la Vallée de Selve jusqu’à ses 4 ans avant de fuir le pays en catastrophe pour se réfugier en Colombie avec ses parents. Origines Turque par sa mère, Colombien par son père. S’il a vécu bien plus longtemps en Colombie qu’en Turquie, il garde au fond de lui de bien meilleurs souvenirs du pays de sa mère. Il n’y a pourtant jamais remis les pieds, comme craignant de briser ces mémoires et de ne plus retrouver le petit village dans lequel il a fait ses premiers pas.  Nature du sang Sang-pur, mais aucune Noblesse. Pour ce qu’il en sait, les Aguadelo sont des sang-pur depuis quelques générations maintenant. Il n’a cependant jamais eu l’occasion de réellement se renseigner, son père ayant disparu à ses 23 ans. Il n’a jamais rencontré d’autres membres de sa famille paternelle. Il ne connait ni le nom de naissance, ni la famille de sa mère, la seule information qu’il possède est qu’elle est sang-pur également. Ironiquement, il n’a jamais cherché à enquêter sur le sujet de ses origines…  Province Göteborg depuis peu. Auparavant, il vivait en Colombie, plus précisément dans un des District de Bogota, La Candelaria. Du moins, c’est plus ou moins l’adresse Officielle. Dans les faits, il vivait un peu partout et s’est amusé a classer les hôtels de celui qu’il a le plus aimé juste qu’au moins bien. Statut civil et orientationIlhami a été marié. Oui, lui aussi ça le surprend. Honnêtement, il ne pense clairement pas que ça soit la période de sa vie à laquelle il préfère repenser. Il était jeune, il était amoureux sans doute, elle aussi. Il n’a pas réfléchi longtemps avant de lui proposer le mariage. Il suppose qu’ils ont été heureux pendant un moment. Entre deux disputes parce qu’iels se comprenaient de moins en moins, parce qu’elle était très autoritaire et lui trop peu sérieux… Mais c’était avant les voyages, avant son métier, avant tout cela, et quand il est tombé la dedans… Il avait de plus en plus de mal à considérer leur appartement comme sa maison. Et puis, un beau jour, elle est tombée enceinte. Iels n’en avaient jamais parlé auparavant et ça n’est que bien plus tard qu’elle lui a avoué qu’elle avait décidé d’avoir un enfant en espérant que ça le ramène chez eux, et qu’il y reste. Ça n’a pas fonctionné, alors elle a décidé que c’était fini.  Un beau jour, elle a simplement décidé de disparaître et il n’a plus jamais eu de nouvelles. Il n’a clairement pas cherché à en obtenir. Officiellement il est toujours marié mais attends avec impatience le jour où il pourra demander le divorce. Pansexuel. Ça n’est pas glorieux, mais la fidélité n’était pas exactement son point fort alors qu’il était encore avec sa femme. Métier ou études Détective privé. Rêve de gosse remanié. Puisque la police, ça n’était pas possible, il a décidé de faire les choses à sa manière. Bien avant cela, il a eu la chance d'étudier 3 ans à Castelobruxo. Il a été fasciné par l'école Sud-Americaine, la jungle qui l'entoure, les Caipora qui la protègent, et les étudiants qui venaient de tout le continent et parfois même d'ailleurs, pour les étudiants étrangers venu profiter des enseignements particulièrement avancés de l'école en matière de créatures magiques. Durant ces trois années, il s'est spécifiquement donné à fond dans l'étude de la Magizoologie qui l'a fasciné, mais aussi dans l'étude des potions et des sortilèges. L'herboristerie n'a jamais vraiment eu sa faveur, et les souris qu'il transformait en verre en Métamorphose avaient étrangement tendance à couiner. Et a disparaître dans ses poches à la fin des cours. Il n'a pas pu y étudier plus longtemps, ses parents manquant de moyens pour cela, et il à continué l'école à la maison, soit avec sa mère, soit avec un autre parent du quartier où il vivait, avec quelques autres jeunes dans le même cas que lui. Malgré cela, il s’est toujours donné à fond, ayant déjà dans l’idée de ne pas rester coincer dans cette vie. Double Barış Arduç
Patronus Au fond, il n'a pas réellement été surpris de la forme de son patronus quand celui-ci est apparu. La petite souris, vive et joyeuse, s'était mise à tourner à toute allure autour de son invocateur, couinant des cris inaudibles et visiblement prête à en découdre. Toujours extrêmement gêné quand il doit la faire apparaître devant témoin, il reconnaît cependant au fond de lui que le petit mammifère est bien à sa place en tant que protecteur. C'est après tout grâce à lui qu'il a été capable de survivre à sa première vingtaine d'année.   Baguette La baguette d’Ilhami lui a littéralement sauté dans les mains. A ses 11 ans, il s’est rendu dans une des boutiques de baguettes de la capitale colombienne et s’est vu épargné le long et fastidieux essayage de baguette. La sienne s’est jetée hors de sa boite alors qu’il est passé près d’elle et s’est cogné contre son crâne, le décorant d’une jolie bosse. Le vendeur était tellement désolé qu’ils ont eut droit à une réduction sur le prix de l’artefact ; au grand soulagement de ses parents, vu le prix de base… Elle est composée d’un bois d’érable dont le lustre n’a fait que grandir ses dernières années, à force de voyage et d’enquêtes réussies. En son coeur, il y a une plume d’un oiseau tout à fait particulier, un petit oiseau multicolore aux couleurs naturellement vives et électriques. Ressemblant fortement au Calliste multicolore que les moldus connaissent, cet oiseau là est capable de changer de couleur et de se fondre dans le décors avec une facilité déconcertante, ce qui rend très complexe le fait de les trouver, à leur grand amusement. On dit qu’un coeur comme celui-ci convient aux sorciers aimant tromper leur monde, aimant s’amuser d’un rien et capable de disparaître tout aussi vite. Amortentia Une odeur de sueur, l’odeur ferreuse du sang qui flotte dans l’air après une bonne bagarre, l’odeur du sable chaud du désert de Cappadoce, celle d’un chocolat chaud réconfortant …Miroir du Riséd S’il se voyait dans cet artefact, il serait certainement très surpris de l’image qu’il lui renverrait. Une image le représentant lui, au même âge, avec un enfant à ses côtés. Un enfant aux cheveux sombre, aux yeux verts. Un enfant au grand sourire heureux décoré d’une moustache du chocolat chaud qu’ils sont en train de boire, au regard pétillant posé sur lui, et sur lui seul. Son enfant. Et lui,, visiblement heureux également, une lueur particulière dans le regard, une lueur fière, une lueur aimante. Ça n’est pas une image qu’il est capable de comprendre actuellement, et ça n’est certainement pas une scène qu’il se sent digne de désirer consciemment… Épouvantard Ici, peu de surprise… Quand il se retrouve face à la créature, celle-ci se transforme immédiatement en une forme humaine, une forme le représentant lui, mais différemment. Plus sombre, le tatouage apparent près de son oeil, les cernes, la légère ride de son sourire en coin, absente. Et sur ses mains, la couleur rougeâtre du sang des victimes qu’il aurait pu faire.  

Pourtant, depuis son départ précipité de Colombie, son épouvantard semble avoir un nouveau choix de transformation : Le corps immobile de son fils, pris pour cible parce qu’il s’est montré incapable à le défendre. Et des deux visions, c'est peut-être bien celle-ci qui le glace et le terrorise le plus.

FylgiaBüyüteç. Dit, Büyü, même s’il répond plus souvent à son nom complet qu’au surnom. C’est lui qui l’a trouvé, après avoir piqué un livre dans la bibliothèque d’Ilhami et après l’avoir dévoré en deux temps, trois mouvements. Il a décrété que si Ilhami était un Détective, il devait forcément avoir les fidèles compagnons qui vont bien. Là où ses souris sont ses informateurs, Büyü a décidé que lui serait sa Loupe. Pour l’aider à mieux voir les indices, et à mieux décrypter les situations. Fantasque, bavard et bien trop distrait pour leur propre bien, dans les faits il risque surtout de polluer les dits indices avant même de les repérer, mais Ilha ne trouve pas le coeur à l’engueuler pour ça, la Fylgja lui apportant le sourire bien trop souvent pour qu’il puisse lui en vouloir. Büyü à tendance  à se croire dans les romans de détective qui pullulent dans les rayonnages de son sorcier, ce qui peut rendre les situations d’enquête parfois assez… Cocasses. En décembre 2021, quand il est apparu, Ilhami n’avait strictement aucune idée de ce qui était en train de se produire, la créature le suivait partout et il n’a pas mis longtemps à reconnaître une chauve-souris qui voletait joyeusement dans ses alentours. En pleine enquête dans le monde moldu, il a pensé devenir fou puisqu’il semblait être le seul à voir cette drôle de brume argentée qui flottait autour de lui quand il était entouré desdits moldus. Ça n’est que quand il est retourné dans le monde sorcier et qu’il est tombé sur les journaux relatant l’étrange évènement qu’il a finalement compris que, non, il n’était pas juste devenu le perchoir favoris d’une chauve souris égarée. C’est à partir de ce moment là qu’il s’est mit à parler… Ou plutôt, à glousser, apparemment excessivement ravi de sa petite blague. Cela fait un peu plus de 2 ans, maintenant, que les Fylgjur sont apparues aux côtés des sorciers du monde entier et lui et Büyü ont mis étrangement peu de temps avant de s’accorder ensemble. Ils aiment rire, ils aiment voyager, ils aiment les mystères, ils aiment jouer des rôles, ils aiment les choses étranges et peu communes - la Fylgja à d’ailleurs dévoilée sa seconde forme lors d’un voyage en Australie alors qu’ils étaient partis en randonné et qu’ils ont eut la chance de tomber sur un Ornithorynque à l’état sauvage. D’une taille plus petite que ses congénères moldus, il ressemble presqu’à un bébé Ornithorynque et semble encore plus hyperactif sous cette forme que sous la forme de Chauve-Souris. Cela dit, les capacités naturelles de cette espèce à repérer les autres êtres vivants grâce au champ électrique de leurs muscles l’a rendu encore plus utile dans leur métier et leurs enquêtes.

S’ils sont majoritairement en accord presque parfait sur tout, il y a bien un sujet sur lequel ils se disputent, et pas qu’un peu. Son mariage, son propre comportement et surtout… Son attitude avec Izan. Littéralement tombé en amour avec le fils de son sorcier, il passait tout son temps dans ses environs dès qu’ils étaient en Colombie, invectivant bien souvent Ilhami pour qu’il passe plus de temps avec l’enfant. Les longues disputes qu’ils ont eut à propos de sa femme - pas que Büyü l’apprécie plus que ça, mais il ne s’appelait pas Loupe pour rien, il avait parfaitement conscience que Ilhami avait quelques tords dans la situation également - ont tendu leur relation à bien des reprises. Il n’a révélé sa dernière forme que très récemment : Le jour où ils ont du fuir leur appartement, Büyü se faisant un devoir de protéger le petit humain de ceux qui lui voulaient du mal, et se changeant ainsi en un massif léopard clairement pas prêt à négocier quoique ce soit. Arrivés en Scandinavie, le Royaume où à eu lieu le rituel les ayant fait apparaître, selon les dernières informations, Büyüteç tanne son sorcier pour qu’il enquête sur cet évènement, extrêmement curieux de ses origines.

Chestnut short-tailed bat, Carollia Castanea (Chauve-souris à queue courte)

Ornithorynque

Léopard d’Anatolie


Alignement Ilhami vient seulement d’arriver en Scandinavie. Cependant, en tant que Sang-pur né et élevé dans un environnement mixte, il est très loin d’être hostile aux moldus tout comme aux nés-moldu. Pour lui, en réalité, Moldus ou sorciers, c’est un peu kif kif, mais chacun à sa manière. Oui, c’est parfaitement clair. Il a passé la majeur partie de son enfance et du début de sa vie d’adulte dans un quartier mixte, pauvre, et bourré de gang des deux peuples. Il a vu pas mal du pire et des deux mondes et, honnêtement, ils se valent bien à ses yeux. De plus, il connait plutôt bien le monde moldu pour y avoir mené plusieurs enquêtes ces dernières années. C’était notamment des rapports à monter sur des sorciers nés de ce monde, pour le compte d’entreprise cherchant à embaucher. Des enquêtes de moralité, en somme. Pas vraiment passionnant, il ne recommande pas. Sympa pour boucler les fins de mois, mais t’écriras pas un bouquin là-dessus. S’y rendre ne le dérange pas, mais il ne voudrait pas y vivre. Faire venir sa bière sans bouger du canapé, c’est un luxe, quand même. ( Il plaisante. Un peu. Mais il préfère vivre dans le monde sorcier quand même, la magie fait partie de lui, ça lui fait toujours bizarre de devoir la cacher quand il est chez les sans pouvoirs)

Si jusqu’à présent il ne s’est jamais particulièrement posé en défenseur ou en militant quelconque, peut-être qu’il va finir par décider à prendre les choses un peu plus à coeur, qui sait…

Famille Aysel Aguadelo, sorcière d’origine Turque, amoureuse de son père qu’elle a rencontré lors d’un échange étudiant avec Castelobruxo. Ilhami ne sait pas grand chose de sa mère, à part qu’elle est repartie en Turquie avec son père, qu’elle est devenue Infirmière et qu’elle travaillait dans une modeste clinique de Turquie quand ils y vivaient encore. Il sait qu’elle l’aimait, lui son fils, son précieux petit garçon, la preuve vivante de l’amour régnant dans son couple. Il sait qu’elle l’a arraché à ses racines à regrets, lorsque la situation politique Moldu et sorcière s’est tendue en Turquie et qu’il devenait dangereux pour leur vie d’y rester. Il sait qu’en Colombie, elle a gardé son travail d’infirmière, mais que c’était plus dur là-bas, plus compliqué de s’en sortir. Il sait qu’elle a fait de son mieux pour le choyer. Il sait qu’elle a travaillé au noir, soignant et raccommodant des sorciers et sorcières qui n’avaient aucun intérêt à se présenter à l’hôpital. Il sait que c’est à regret qu’elle les a laissé entrer chez eux, qu’elle les a laissé poser leurs yeux sur lui. Qu’elle les a laissé avoir une influence sur lui. Il sait qu’elle l’aimait. Lui aussi, l’aime. C’est sa mère, elle l’a élevé, protégé du mieux possible. Elle l’a éduqué, elle est la figure stable de sa vie, celle a qui il pouvait se raccrocher en cas de problème. Il sait aussi qu’elle lui en veut, désormais, qu’elle le tient pour responsable de la disparition de son père, et qu’ils ne se sont plus parlés depuis bien trop longtemps maintenant.

Anson Aguadelo, grand Colombien au regard sérieux. Son père présentait toujours très bien, même dans les pires moments. C’est un peu l’une des seules images qu’il a encore de lui. Ilhami aimerait pouvoir dire qu’il est son modèle, celui qu’il prend pour exemple quand les choses vont mal. Il aimerait pouvoir dire qu’il a en tête les nombreux conseils qu’il a pu lui donner dans sa vie, mais la vérité c’est qu’il ne le connait pas. Qu’il ne lui a pas donné de conseil. Qu’il ne l’a pas réellement vu grandir. Les années en Turquie sont parmi les meilleures de sa vie, notamment parce que son père était présent. Mais tristement, il ne s’en souvient plus réellement. Il était jeune, trop jeune. Et après ça, son père passait plus de temps hors de la maison, à travailler, à accumuler les heures, à tenter de sortir sa famille de la misère pour pouvoir être présent dans ladite famille. Il ne le connait pas. Il ne sait pas ce qu’il aimait, il ne sait pas ce qu’il détestait. Il ne sait pas s’il aurait été fier de lui… Il sait seulement qu’il a disparu, un beau jour, peu après qu’Ilhami ait dévoilé les secrets du gang criminel dans lequel il a été enrôlé de force, faisant de lui et de sa famille des cibles privilégiées. Brisant la relation entre sa mère et lui.

Izan Aguadelo, le petit bout aux grands yeux verts, bien silencieux du haut de ses 4 ans tout rond. Silencieux et très sage, sans doute trop sage. Rêveur la journée, pour compenser les nuits agitées par les cauchemars. Quand Ilhami pense à son fils, il a honte. Honte parce qu’il ne le connaît pas, honte parce qu’il ne sait pas vraiment comment s’occuper de lui correctement. Honte parce qu’il ne sait pas comment lui parler. Comment agir autour de lui. Durant ses quatre premières années de vie, il ne l’a vu qu’en coup de vent, au grand maximum quelques semaines d’affilées, entre deux enquêtes, deux voyages. Et il a honte de se dire qu’il se justifiait en se disant qu’il n’avait pas été consulté, qu’on ne lui avait rien demandé, qu’il n’avait pas eu voix au chapitre pour son arrivée dans la famille. Parce qu’il se rend compte, maintenant, que ça ne change rien. Parce que son enfant non plus, n’avait pas été consulté pour venir au monde dans ces conditions. Et que ça n’est pas la faute d’Izan, si sa mère a décidé d’employer des moyens plus que limite pour essayer de retenir son père auprès d’elle. Ça n’est pas de sa faute si ses parents se sont mariés trop jeunes et n’ont pas su grandir et mûrir ensemble. Et maintenant elle est partie, sans un mot, sans une explication et Ilhami doit grandir pour de vrai, et il a peur de mal faire, peur de lui faire encore plus de mal, peur d’être incapable de changer et de changer sa façon de vivre. Et il est terrifié de constater que ses actes ont des conséquences sur des êtres qui n’ont rien demandé à personne.

Elle. Il refuse d’en parler. A peine admet-il avoir été heureux avec elle, à un moment. Il ne digère pas son départ. Il ne digère pas les yeux verts qui lui demandent où est sa maman, et il ne digère pas le fait qu’il ne peut pas lui donner de réponse. Elle n’est plus là, et il pourrait s’en vouloir de cette relation qui s’est effondrée, mais il préfère lui en vouloir à elle, parce que jamais elle n’a cherché à discuter, à le comprendre, à essayer de l’accompagner, pourquoi pas, dans ses voyages. De s’intéresser. Parce qu’elle préférait crier, ordonner, accuser et ignorer ses propres tentatives s’il ne daignait pas obéir d’abord. Parce qu’elle a voulu le brider, et que ça n’est plus quelque chose qu’il peut supporter. Et parce qu’elle a fait du mal aux yeux verts et que ça non plus, il découvre qu’il ne peut pas le supporter.

Allégeance Ilhami n’a pas étudié à Durmstrang et n’est arrivé en Scandinavie que trop récemment pour réellement savoir à qui il pourrait vouloir prêter allégeance. Il a cependant voyagé dans quelques pays, maintenant, et pu voir et expérimenter plusieurs façons de vivre. Pour le moment, rien ne semblait vraiment lui correspondre, mais qui sait, peut-être qu’il trouvera ce qu’il cherche en Scandinavie ?

Particularité magique Ilhami est un Dyreånd. Proche des animaux, toujours le premier à recueillir une petite ( ou grosse ) bête dans le besoin, l’apparition de cette capacité à étonné sa mère mais… Au final, la surprise n’a pas duré bien longtemps, comme si elle s’était rendu compte que c’était une évidence… Ou comme si elle s’était souvenu que, quelque part dans sa lignée, il y en avait déjà eu, qui sait. Ilhami a toujours adoré cette capacité, et il a découvert assez rapidement qu’il avait une affinité particulière avec les souris, agile et discrète petite bête et il a donc décrété que puisque c’était ainsi, il se devait de faire un élevage de souris. Logique. Il a donc toujours un certain nombre de souris chez lui, desquelles il prend un soin tout particulier, et surtout il en a toujours au moins une avec lui, bien souvent cachée dans une poche ou la capuche de sa cape. Les petites créatures sont parfaitement heureuses et habituées à être manipulées, ce qui rend la transposition de son esprit dans les leurs bien plus facile qu’avec un animal sauvage et non habitué à l’homme. Il se sert beaucoup de cette capacité dans le cadre de son métier, utiliser la taille des petits rongeurs lui permettant d’accéder à un certain nombre d’information qu’il ne pourrait pas obtenir autrement.

Dans le passé, alors qu’il était encore un enfant, à peine un adolescent, ce don lui a valu d’être utilisé par l’un des gangs sorciers de son quartier, ceux-ci ayant bien l’intention d’exploiter au maximum l’enfant qui pouvait contrôler les souris, et leur permettre d’obtenir de précieuses choses qu’ils pouvaient alors utiliser contre leurs ennemis et rivaux. C’était également très pratique pour faire le guet, durant certains échanges peu… Légaux.

Malgré cela, c’est ce don qui lui a permit d’obtenir sa liberté, des années plus tard grâces aux informations obtenues et soigneusement conservées, et surtout ce sont les souris qui lui ont permit de garder un peu de cette fameuse liberté alors qu’il devait obeïr aux ordres qu’on lui donnait. Elles sont un peu ses sauveuses, dit il souvent à leur propos.

Trivia Þ Il parle plusieurs langues aisément (Turque, Espagnol, Anglais, langue des signes (Colombienne)) et a des bases dans certaines autres, (Français … ) Þ C'est un fumeur invétéré. Il a tenté d'arrêter mille fois et a échoué tout autant. Þ Il adore les animaux de manière générale, et en dehors de ses grandes amies les souris, ce sont les chiens qu'il aime énormément Þ Il garde les cheveux courts, car dès qu'ils commencent à grandir, ils bouclent et il se trouve ridicule avec ses bouclettes. Þ Il a plusieurs tatouages, tous ont plus ou moins une signification, mais surtout un, en particulier. C'est une épée, à côté de son oeil gauche. Parfois il la cache d'un sorte de glamour, parfois il lui prend l'envie de la laisser visible. Elle représente son passé, une période de sa vie où il n'était pas libre. De temps en temps, il aime la voir pour se rappeler pourquoi et comment il en est arrivé là. Et pourquoi il se bat. Þ Ilhami est maniaque. Il ne sait pas trop d'où ça sort, peut-être d'une époque de sa vie où garder tout absolument clean et bien rangé était la seule chose lui donnant l'impression qu'il contrôlait sa vie. Dans tous les cas, c'est resté et c'est bien ancré en lui. Ne soyez pas surpris s'il redresse discrètement un cadre dans votre hall. Il essaie de se contrôler chez les autres, mais parfois il y a des ratés... Þ Dans un vain espoir de contrôler sa tendance à foncer d'abord et discuter après, il a pris l'habitude de compter a rebours de 60 à 0 le temps de peser le pour et le contre d'une réaction. Ça aurait été utile et efficace si, à chaque fois qu'il était distrait il ne se sentait pas obligé de recommencer le compte à rebours, ou si cette manie ne faisait pas des apparitions totalement hasardeuses dans sa vie, avec une grosse tendance à être utilisée pour les décisions peu importantes. Þ Il a de nombreux autres tics et manies (Dont une tendance au grattage intempestif en cas de montées de stress), et tente de les dissimuler du mieux qu'il peut, se sentant toujours mal à l'aise quand quelqu'un le surprend. Þ Il adore les sortilèges et se plait à régulièrement faire des tests pour tenter d'en inventer.
JoueurCapable de discrétionObservateurManiaqueTêtu/ObstinéMenteurMéfiantCharmeurLoyal s'il considère que ça vaut le coupDonne rarement sa parole mais ne revient jamais dessusFêtardIncapable d'être sérieux trop longtempsAventureuxInconscientInconstantPeu responsableA  la bougeotteBagarreurIntuitifastucieuxEgoïste en rémissionSensible au jugement.
derrière l'écran C’est à nouveau Malloreon. slurp J’espère que mon doudou vous plaira, ça fait un moment qu’il mijote dans ma petite tête Better to die fighting for freedom than be a prisoner all the days of your life - Ilhami 1721194138


Histoireune citation au choix
21/02/1993 - 7 ans TW : Violence contre un enfant. Sang. (Pas de l'enfant) Traumatisme d'un pauvre hibou

« La mort du Narcotrafiquant Moldu, Pablo Escobar, ayant eut lieu il y a plus d’un mois maintenant créée des remous aujourd’hui encore, même au sein de notre monde. Le soulagement de la disparition du dirigeant du plus important cartel de drogue moldus se fait pleinement ressentir dans les rues - sorcières comme moldues - mais nous ne pouvons que difficilement ignorer la crainte des - » « Eteint ça, tu veux. » Je sursaute et me rencogne dans mon coin, fixant avec une angoisse impressionnée la silhouette de maman qui se déplace rapidement vers le poste de radio, la voix du présentateur s’évanouissant dans la foulée. « Ridicule. J’espère bien qu’ils craignent les représailles, ces idiots. C’t’ait peut-être un moldu, mais il savait y faire c’gars la. Il avait tout compris. T’inquiète que - Aie putain tu fais mal !» J’entends maman renifler d’un air ennuyé - elle se laisse jamais impressionner, je sais pas comment elle fait, moi ils me font peur… « Si tu arrêtais de gigoter dans tous les sens je pourrais recoudre ça correctement. Vous ne rendez pas les choses faciles en vous lançant des sorts qui empêchent l’utilisation de la magie pour vous soigner…» Le plus discrètement possible, je me décale et me laisse glisser au sol, essayant d’en voir le plus possible dans la cuisine où ils se sont installés quand le monsieur blessé est arrivé. J’arrive à le voir, assis sur une de nos chaises, il marmonne des trucs que j’entends pas pendant que maman essuie du sang qui coule de son bras… Beaucoup. J’me recroqueville sur moi-même, mais j’arrive pas à arrêter de regarder, le seul bruit que j’entends, c’est le scratch scratch de mes ongles sur mes avants-bras que je gratte nerveusement. « Crois-moi, ils vont regretter de l’avoir buté. Grace à lui, on avait un paquet de portes ouvertes pour nos échanges.» Un ricanement et je frissonne, la crainte glissant dans mon dos dans des frissons gelés. « Faudra que tu te tienne prête, Aysel. T’auras du boulot bientôt. Un gros coup. Ça f’ra du dégât. » J'écarquille des yeux encore plus grands, les lèvres entrouvertes, essayant d’entendre tout ce que je peux. Ça a quelque chose de fascinant, d’écouter des choses qu’on a pas le droit, normalement. Je sursaute en entendant la voix de ma mère claquer brusquement, d’un ton colérique, « Tais-toi donc. J’appartiens pas à ton groupe, je ne veux rien savoir. Alors tiens donc ta langue ici.» Nouveau marmonnement de l’homme et maman quitte brièvement la pièce pour aller chercher je sais pas quoi. La curiosité est plus forte quand j'entends un battement d'ailes et, à quatre pattes, j’essaie de passer un peu plus la tête par l’entrebâillement de la porte, fixant avec intérêt un hibou sombre qui vient de passer par notre fenêtre pour déposer un message devant le sorcier. Mais Caby, il aime pas les hiboux. Et incapable d’arrêter la catastrophe, je vois le chat orange gronder du meuble où il était pour se jeter dans la foulée sur le hibou. Et tout à coup, y a plein de plumes partout, et le hibou à l’air super vexé et il s’envole en hululant très très fort, poursuivi par Caby, mais le papier qu’il voulait donner à l’homme s’envole aussi et atterri juste devant moi. Et j’peux pas m’en empêcher, je l’attrape, comme un réflexe, et je le lis rapidement. Rdv à 12. A l’endroit habituel. Attaque de fourgon. Libération prisonnier. 0 Survivants. Et le mot disparaît dans une gerbe noire.

Un hoquet de stupeur m’échappe, autant pour ce que je viens de lire que pour la disparition du papier, mais surtout pour la main qui s’est abattue violemment contre ma nuque et qui m’a soulevé du sol. « Qu’est-ce que tu fous la, le gosse? » L’espagnol est craché à toute vitesse, une colère sombre tordant le visage de l’homme. Une barbe en bataille, des tatouages terrifiants, des yeux rouges et sa voix, furieuse. Je sens mes lèvres trembler et j’essaie de toute mes forces de retenir mes larmes pendant que je me fais brutalement secouer, mon dos venant taper contre l’encadrement de la porte. « Y avait quoi de marquer gamin ? Tu vas répondre putain? » Les mots sortent de ma bouche, tremblant, entrecoupés de sanglots pendant que j’essaie de me débattre comme je peux, « T’as cru que tu pouvais fouiller dans mes affaires comme ça ? Tu veux savoir c’qui arrive aux gamins trop curieux, ici ? » Je secoue vivement la tête, espérant qu’il arrive à comprendre que je voulais pas du tout savoir, mais il baisse la sienne un peu plus proche vers moi et commence à murmure des mots, rapidement. Et j'peux pas m'empêcher d'imaginer les images qui vont avec. Je sais juste que je blanchis de plus en plus et quand ma mère entre dans la pièce en hurlant, je tombe sur le sol au moment où il me lâche, me blottissant contre le mur en fixant les deux adultes, absolument terrorisé. Avant de se faire chasser de la maison, il se tourne une dernière fois vers moi, pose l’index sur sa bouche et se passe un doigt le long de la gorge, un mime que je comprends parfaitement et qui est encore plus horrible parce que son bras saigne toujours et qu'il en a étalé sur sa gorge avec son mouvement.

Les bras de maman me réconfortant juste après et ses mots glissant doucement dans mes oreilles ne me font pas parler.

En fait, j’ai recommencé à parler seulement 3 ans plus tard. Et seulement devant quelques personnes, les inconnus me terrifiaient.


Année 1996 - 10 / 11 ans « Rylie ! » Je chuchote très fort en espérant qu’elle arrête de glousser comme une dinde. Comme si elle avait lu dans mes pensées, elle m’envoie fort une bourrade sur les flancs et je grimace légèrement, me retenant de lui tirer la langue en représailles. « Oh allez, c’est drôle !» Fronçant un peu le nez, j’ai vraiment pas l’air convaincu alors qu’on observe tous les deux les résultats de la blague qu’on vient de mettre en place. On est à quelques maisons de chez moi, et on avait pas envie de faire de l’école, aujourd’hui. « Juan va nous tuer…» Juan, c’est notre copain. Et c’est le fils de M’dame Alvarez, qui devait nous faire cours aujourd’hui. Sauf que là… Bah elle pourra pas. Rylie hausse les épaules en ricanant et me jette un coup d’oeil. Quoi, t’as la trouille ? Toi ? Immédiatement, je redresse un peu les épaules en la regardant avec colère, « Mais n’importe quoi, j’ai jamais la trouille moi!» Enfin, presque jamais. Il est grand, quand même, Juan. Et il a commencé à utiliser une baguette ! Un cri un peu plus aigu retentit et on jette un oeil de concert vers la pauvre M’dame Alvarez qui crie tout ce qu’elle peut au milieu de la rue, prenant les patients à témoins et maudissant les responsables de la tragédie en cours. Les moldus s’écartent d’un air un peu inquiet, et certains sorciers essaient de la calmer et de la mettre à l’abri des regards. Je gigote un peu et je murmure, « Quand même… Si elle apprend que c’est nous qui avons échangé son pot de crème contre les rides pour du baume de repouss’poil…» J’donne pas cher de notre peau. La désormais femme à barbe se laisse entraîner par des voisins à elle, et d’autres sorciers comment à parler bien fort de la nature… Poilu des femmes de sa famille, histoire que ça vienne aux oreilles des moldus qui passent. « Y a pas de raison qu’elle l’apprenne, arrête un peu de flipper pour rien. » J’ai pas le temps de répliquer qu’une voix surgit de derrière nous, un peu menaçante. « Que qui apprenne quoi, exactement, jeunes gens?» Lentement, on se retourne, s’appuyant un peu sur le banc derrière lequel on était caché pour se retrouver face au propriétaire de la ménagerie magique de quartier qui nous fusille du regard. Pendant une seconde, mon coeur rate un battement de pur panique, mais j’arrive à le maîtriser plus ou moins. Le rouge aux joues et avant qu’il ait réussi à attraper nos oreilles, on fuit en hurlant et en riant, poursuivi par les jurons de l’homme, trop habitué des blagues de mauvais goûts du petit groupe d’enfant que l’on forme.

—-

« Elle était stupide cette idée.» Je siffle à Rylie et Cyrus, les deux autres enfants de mon âge grimaçant seulement réponse. « On va sortir comment, maintenant ? » J’insiste, mais ils secouent juste la tête d’un air aussi dépité que moi. Arrrrgh, qu’est-ce que j’ai fais pour en arriver là, sérieusement ? Grimaçant, je pousse un peu la porte du placard dans lequel on est enfermé tous les trois, et j’observe les alentours. Un groupe d’enfants plus vieux que nous fouille la maison abandonnée dans laquelle on a couru se planquer quand ils nous ont repéré. « Faut qu’on arrive à sortir de là.» « Merci Sherlock.» Je marmonne, secouant distraitement la main devant sa mine perplexe. Faudra que je lui prête un de mes livres, un jour. On peut pas être un de mes meilleurs potes et pas connaître le meilleur détective au monde ! Je fronce les sourcils très fort pendant que Rylie remue un peu à côté de moi. Je sais qu’elle arrivera pas à se retenir encore bien longtemps et je réfléchis le plus vite que je peux « Hé, il a peur des rongeurs non, Pablo ?» Si ils acquiescent tous les deux à voix basse. J’hésite une seconde, mais… Ce sont mes meilleurs ami.e.s… « Ok ! Vous allez voir un truc bizarre, mais faudra pas paniquer. J’vais arrêter de vous répondre, et j’vais paraître tout mou, mais faudra pas me secouer, ok ? J’vous promets c’est normal. J’vais nous sortir de là!» Je lâche en bombant le torse face à leurs regards inquiets. Je ferme les yeux et inspire profondément, forçant mon corps à se détendre et laissant mon esprit chercher une cible. Je sais qu’il y en a, j’ai vu des crottes de rongeurs dans le placard où on est - heureusement Rylie les a pas vu, elle - et je mets pas longtemps à sentir la présence voulue. Ça a été dur de réussir à faire ça, et j’y arrive pas toujours du premier coup avec les bestioles que je connais pas mais… Les souris, j’commence à avoir l’habitude. Un sourire me vient alors et je laisse mon esprit se glisser à l’intérieur de la tête de la petite bête. Immédiatement, je vois du sombre et du bazar, et je suis au ras du sol. Je comprends que j’ai réussi, et je m’adapte comme je peux au petit corps et à la façon de penser plus simpliste du rongeur. Rapidement, je me mets en marche, mes petites pattes se déplaçant sans bruits à l’intérieur du mur, et je mets pas longtemps à trouver la sortie de son nid. Je reconnais le salon dans lequel on est caché, et je vois les grandes silhouettes humaines se rapprocher du placard où on se trouve. Tout de suite, je repère Pablo et me précipité dans les jambes du grand dadais, à grand renfort de couinements aigui. Un hurlement perce, faisant se retourner tout le monde vers nous et je continue mon numéro, réussissant même à grimper sur la jambe du garçon avant de me faire éjecter plus loin par un de ses mouvements frénétiques. J’entends sa voix résonner fortement, mais c’est trop fort pour les oreilles de la souris et je comprends pas ce qu’il dit. Par contre, je le vois parfaitement tourner les talons, suivi par sa bande qui essaie de l’interpeler pour comprendre ce qu’il se passe. Le moi-souris échappe un couinement de rire et, épuisé, je lâche prise, laissant mon esprit se faire littéralement aspirer par mon corps. Quand je rouvre les yeux, ma tête tourne un peu, mais je rate pas l’air choqué et admiratif de mes deux amis. Les exclamations finissent par s’élever et j’éclate de rire, les entrainant derrière moi histoire qu’on puisse s’enfuir d’ici avant que les autres reviennent et nous bottes les fesses.

—-

Sautant d’une flaque à l’autre, je rentre à la maison avec les courses que maman m’a demandé d’aller chercher à l’épicerie du quartier, et je sais pas pourquoi, à un moment donné un frisson me descend le long du dos et je lève les yeux, perplexe. Plus loin, juste un peu plus loin sur le trottoir en mauvais état, j’reconnais un des gars d’un groupe adverse au notre qui semble parler à un adulte. Le frisson devient glacé, et sans vraiment m’en rendre compte, je ralentis nettement mon pas. L’adulte me dit quelque chose. Je creuse à toute vitesse dans mes souvenirs, et c’est quand il lève la tête et m’aperçoit que ça me vient. C’est un des sorciers que maman a soigné. Et si c’est un sorcier que maman a soigné, c’est un membre de gang. Mon ventre se tord tout de suite, et je sens la peur monter l’habituelle peur quand je croise des inconnus, mais en plus fort, beaucoup plus fort. Parce que je sais ce que cet homme la fait. Ce qu’il peut faire. La voix de l’autre homme résonne encore dans ma tête et je déglutis difficilement. Le garçon se retourne vers moi et me point immédiatement du doigt, « C’est lui ! Il les contrôle !» Un souffle choqué m’échappe, et j’attends pas de voir s’il me court après, je pars le plus vite que je peux, mes pieds frappant dans les flaques dans un bruit sourd, les sacs de courses se renversant au sol, là où je me trouvais juste avant.



« Roh, arrête de flipper. Pourquoi ils s’intéresseraient à toi ?» Je fronce les sourcils et me rencogne un peu plus dans mon lit, jetant un regard noir à Rylie. Cyrus se tait à côté de moi, les sourcils froncés, inquiet. « Maman m’a dit que c’était un don rare, que je devais pas en parler ! Que les gens voudraient l’utiliser!» Je siffle rapidement, ma voix partant dans les aigus sous l’angoisse. Cyrus me bouscule un peu de l’épaule, comme pour essayer de me rassurer et je lui adresse un rapide sourire crispé. Ça fait juste quelques jours depuis que j’ai surpris la discussion entre les deux autres et que je suis rentré en courant à la maison, sans les courses, mais vraiment terrifié. Quand je lui ai raconté, maman à semblé très inquiète ce qui n’a fait que rajouter à mes propres angoisses. Je fronce soudain les sourcils et leur jette un regard inquiet, « Et j’en ai jamais parlé, d’ailleurs. Jusqu’à la dernière fois, dans la maison abandonnée, quand les autres nous cherchaient…» Tout de suite, Cyrus se redresse et porte la main à son coeur, très sérieux. « Je te jure que j’ai rien dis, Ilha’ ! T’es mon meilleur ami, je t’aurais jamais fait ça!» Il est toujours sincère, Cyrus, quand il jure quelque chose. Il dit que les promesses, ce sont les étoiles dans le ciel, et que si on les brise, les étoiles s’éteignent. C’est sa maman qui lui a dit. Je lui offre un sourire reconnaissant et notre attention se tourne vers notre meilleure amie, tout à coup silencieuse. Le silence s’étire un peu plus, et elle fini par regarder ailleurs, attirant un souffle choqué de notre part à tous les deux, « Rylie…? » « Oh ça va. J’ai rien dis… Enfin presque. J’en ai juste parlé à Enrico, c’est mon frère ! J’y peux rien s’il a été baver moi…» On éclate en imprécation tous les trois, se criant des insultes et des injures, à moitié sérieux, à moitié plaisantant. Pas vraiment conscient que cette trahison était bien plus importante que ce qu’on pouvait penser, et que ça venait de tracer une partie de ma vie.

1997 / 2000 - 11 ans à 14 ans « Ecoute Anson, il faut qu’il aille à Castellobruxo.» Je retiens mon souffle, gigotant nerveusement sur place, les yeux grands ouverts, les oreilles dressées. « Mais pourquoi ? On était d’accord, il était censé suivre des cours à la maison, avec les autres enfants du quartier…» Je me retiens pour ce pas couiner de frustration en entendant la voix de mon père, « On était d’accord, mais regarde le… Il a des capacités ! Il est intelligent, curieux, vif d’esprit… Et il adore les créatures magiques, les animaux… Tu ne penses pas que ça serait dommage de ne pas le laisser exploiter tout ça…? Connaître autre chose que ce quartier ?» Un long silence s’étend et j’ai à peine conscience d’être pendu à leurs lèvres. « Et s’éloigner de certaines influences….» A nouveau un grand silence et je fronce un peu le nez, un peu perplexe face à ses mots. Quelles influences …? « Nous y voilà… C’est ce qui t’inquiète le plus, n’est-ce pas ? Les influences de ce quartier, les gangs et autres…?» Un grand bruit résonne et je sursaute violemment, les oreilles douloureuses du coup que maman vient de donner sur la table. « Mais évidemment que je suis inquiète ! Et tu le saurais aussi, si tu passais plus de temps avec nous, Ans’! Mais ne me fait pas dire ce que je n’ai pas dis. Il a vraiment des capacités, et je veux qu’il puisse les exploiter ! Et si ça peut le mettre à l’abri… C’est d’une pierre, deux coups. Et nous savons tous les deux que l’ambiance de la-bas lui plaira énormément.» Un faible rire, puis un soupire, « Bon, ok, très bien. On va se débrouiller comme on peut, je connais quelque personne. Envoie les papiers, il ira à Castellobruxo.» Cette fois je ne peux pas m’en empêcher, je laisse échapper un cri de joie qui sort comme un couinement, provoquant un bref silence puis le rire clair de ma mère. Un bruit de pas, puis elle s’accroupit et sa main surgit, m’extirpant du meuble sous lequel j’étais caché. « Il me semblait t’avoir dis de rester dans ta chambre le temps que je parles à ton père, jeune homme… Cela valait aussi pour tes souris et ton esprit, mh?» Mes moustaches tombent immédiatement de dépit et d’une pensée je brise le lien avec Azùl, sautant et criant de joie dès que j’ai réintégré mon corps, manquant de me casser la figure à cause du tournis. De la cuisine, j’entends mes parents rire. Je vais à Castellobruxo ! Je vais étudier à Castellobruxo ! Je vais voir le château aux pierres dorée, la jungle et toutes les créatures magiques qui sont cachées la bas !





10 Septembre 97,

Rylie, tu verrais cet endroit, c’est tellement génial ! Le château est vraiment doré, c’est si beau. Je me suis perdu seulement Trois fois en essayant de visiter, et il y a des endroits où je n’ai pas encoré été, je pense y aller cette nuit. C’est le seul moment où je peux le faire, la journée on est tellement occupé. Vraiment, les cours au quartier, c’est rien par rapport à ici.

On se lève tôt, on fini tard… Mais c’est trop cool! Ils ont un élevage d’Hypogriffe, ils sont semi-sauvages, ils vivent en partie dans la jungle, en partie dans le parc du château. J’ai envie d’aller les caresser, mais ils ont un croup de berger qui surveille et on a pas le droit de s’en approcher… C’est pas juste, non ? Enfin, j’dois te laisser on a cours dans 20 minutes, faut encore que je retrouve la volière ! Oh, Cyrus te passe le bonjour au fait.

Ilhami&Cyrus




4 Février 98

On est désolé pour ton frère, Ryry… Maman nous a dit la nouvelle dans sa dernière lettre… Elle a envoyé une lettre à la Directrice avec la maman de Cy’ pour demander une sortie exceptionnelle pour qu’on vienne te soutenir à l’enterrement. On pense fort à toi. Et tu sais, Cyrus et moi quand on sera plus vieux, on va devenir policier ! Comme ça, ceux qui lui ont fait ça, on pourra les mettre en prison. On va le venger, t’en fais pas!

On t’aime fort

Ilha’&Cy’




12 Avril ‘98

Maman,

Merci pour les gâteaux ! Ils sont toujours aussi bon. J’espère que toi et papa allez bien ! (Et mes souris, aussi ! Azùl a eu ses bébés ? Ils vont bien ? Je peux avoir une photo ? S’il te plaiiit ! )

Les professeurs disent que j’ai fait une très bonne année et qu’il faut que je continue comme ça, j’suis trop fier. Il paraît que l’année prochaine, j’aurais le droit de m’approcher des Hyppogriffes si je suis assez attentif aux cours de SACM. J’vous ai dis comme j’aime ce cours ? C’est si cool. Il y a tellement d’animaux différent dans le monde, c’est fou.

J’me dépêche, y a un match de Quidditch bientôt et on doit aller encourager nos amis avec Cyrus

J’vous aime fort,

Ilhami




2 Septembre 98

Rylie,

Je t’écris si tôt parce que tu avais l’air bizarre en nous disant au revoir, hier. Tout va bien ? Je sais que c’est nul, de pas pouvoir aller à l’école ensemble, mais comme ça on peut en profiter encore plus à fond pendant les vacances !

Eh, tu veux que je t’envoie une plume d’Hyppogriffe ? Comme ça toi aussi t’auras un Souvenir de Castollobruxo !

Ilhami




10 Septembre 98,

T’en fais pas, ça fait pas siii mal que ça. Il m’a juste un peu griffé le bras. Je sais que Cy’ a prétendu qu’il me l’avait presque arraché, mais je te jure c’est pas vrai alors répète pas ça à ma mère hein !

Ilha’

ps. Et puis, ça me fait une cicatrice trop stylée.




3 Avril 2000,

Ry,

C’est ma dernière année ici. Maman vient de m’envoyer un hibou pour me l’annoncer… Ils ont fait ce qu’ils ont pu, mais ils ont pas les moyens pour une année supplémentaire…

J’ai envie de leur en vouloir mais… Je sais qu’ils ont fait ce qu’ils ont pu hein ? 3 ans, c’est pas si mal… Les professeurs sont gentils, ils m’ont donné plein de références de livres à étudier, pour plus tard… Ils disent que si je veux toujours devenir policier, je dois m’accrocher, mais que j’ai la capacité. C’est cool, hein ?

Cyrus est triste, lui aussi. Il dit que déjà, sans toi, c’était pas cool, mais si en plus je viens plus ça sera complètement pourri. (Mais je crois surtout qu’il était content d’avoir quelqu’un qui nettoyait le dortoir à fond, et que maintenant il va devoir se débrouiller tout seul. ) J’ai du le convaincre de pas demander à ses parents d’arrêter les cours à l’école ! Ils ont les moyens qu’il continue, faut qu’il en profite. Et qui me donnera des nouvelles des bébés Hyppogriffes s’il s’en va aussi, franchement ?

Allez, je te laisse. Faut que je profite à fond des derniers moments !

Ilhami



2000 - 14 ans Me faufilant à travers la rue, j’essaie d’aller le plus vite possible en faisant le moins de bruit que je peux, un regard angoissé parcourant les alentours. J’ai l’impression de faire que ça depuis que je suis rentré. Je passe mon temps à les esquiver quand je sors, ou à rester enfermé chez moi pour pas risquer de leur tomber dessus. Ce que j’ai pas compris à l’époque, quand maman a insisté pour que j’aille à Castellobruxo… Je le comprends beaucoup mieux maintenant. Les mauvaises influences… Tu parles.

Un bruit dans la rue déserte me pousse à me plaquer contre un mur, dans une petite ruelle adjacente et je retiens mon souffle, attendant. J’suis sorti en douce, tard, pour aller voir Ry’, pour passer un peu de temps ensemble… Et la je regrette presque, tellement mon coeur bat la chamade. Le silence s’étire et je me décide à sortir de la ruelle, jetant un coup d’oeil nerveux dans la rue… Pour me figer dans la foulée, le regard braqué sur la silhouette d’un homme, appuyé contre un lampadaire, juste à côté. « Salut gamin. Ça fait un moment qu’on te court après tu sais ?» La terreur froide me serres comme un poing dans mon estomac et je déglutis, reculant et me retournant pour tenter de partir en courant. Mais j’peux même pas démarrer, un autre sorcier se tient derrière moi, les bras croisés, silencieux. « On commence à connaître tes petites techniques, mh ? T’as un bon démarrage, mais faut penser à changer de temps en temps, sinon on peut te contrer. » « Qu’est-ce que… Qu’est-ce que vous voulez ? » L’homme souris et se détache du lampadaire, « T’offrir un petit boulot gamin… Rien de bien grave, t’en fais pas. »



Trottinant à travers les ombres, je me déplace aussi vite que possible. Le souffle court, le coeur battant la chamade dans le petit corps de la souris dans laquelle j’ai mis mon esprit, je fais de mon mieux pour arriver le plus rapidement que je peux à l’endroit qu’on m’a indiqué. Repérant un trou dans le mur, je me glisse à l’intérieur. Habitué à naviguer avec mes rongeurs, je ne mets pas longtemps à trouver la sortie et arrive enfin au lieu indiqué. Dressé sur mes pattes arrière, je profite de l’obscurité pour distinguer plus facilement les environs. Je me dirige vers le premier bureau, grimpant le long du siège et atterrissant sur la surface de travail, et commence à fouiller, les pattes de la souris faisant maladroitement glisser les feuilles de parchemin. Je dois en faire plusieurs avant de trouver ce qui semble correspondre à ce qu’on m’a demandé. Mentalement, je me fais une note de m’entraîner à plier des trucs en utilisant mon don, parce que c’est vraiment pas évident. Et apparemment, je suis coincé la dedans pour un moment.

Attrapant finalement la feuille, je décampe à toute allure et fait le chemin inverse en moins de temps qu’il me faut pour le dire. C’est seulement quand j’aperçois mon corps roulé en boule dans le fond de la ruelle que je romps le lien.

La seconde d’après j’ouvre les yeux et inspire précipitamment, toujours autant perturbé par le retour à la normal. Clignant des yeux pour chasser le tournis, je tends maladroitement la main vers Rojo, la souris grimpant immédiatement dans ma paume et y laissant tomber le parchemin demandé. « Tu gère ma belle.» Je murmure, laissant le rongeur se faufiler dans ma manche pendant que je déplies le parchemin, observant les informations dessus d’un air crispé. Voilà à quoi j’en suis réduits… Servir d’espion et de taupe à ces mecs. Pinçant les lèvres et ayant toujours en tête les menaces, l’air de rien, du patron envers ma mère ; On l’a connait bien, tu sais, ça serait si facile de la piéger…, ou même de Rylie, Ça fait un moment qu’on t’observe. Elle est un peu vif de caractère ton amie, non ? Il paraît que son frère s’est fait tuer dans un échauffouré… Triste destin, mh ?, je me dépêche de me relever et me dirige au point de rendez-vous, prêt à leur livrer les infos demandées.



« Je savais que nous faisions une bonne affaire en t’enrôlant, Ilhami.» La voix du patron me fait tressaillir et je garde les yeux au sol, sentant le rongeur qui m’accompagne aujourd’hui gigoter dans la poche ventrale de mon sweat. « Grace à ton aide, le dernier échange s’est très bien passé, et nous avons pu faire pression sur les points que tu nous as rapporté. Ça a été très… Fructueux.» Je hoche seulement la tête silencieusement, étudiant attentivement les détails du tapis à mes pieds. « Je laisse Andres t’informer de ta prochaine mission. Je pense que nous aurons besoin de toi pour vérifier une cargaison… Ils prétendent que ces animaux sont en bonne santé, mais je préfère que nous vérifions… Ils ont trop pris l’habitude de nous refourguer des bêtes malades, et pour les revendre après… Bref. Allez-y.» Je tourne les talons sans rien dire, marchant dans les pas du dit Andres, les dents serrées. Je m’en doutais déjà avant, avec les informations que j’ai récupéré, mais j’en suis sûr maintenant… Ce sont des animaux qu’ils trafiquent… Et ça m’écoeure d’autant plus.

20 Juillet 2004 - 18 ans Je tressaille et me force à pas fermer les yeux, le bruit de l’aiguille me résonnant dans le crâne au fur et à mesure qu’elle se déplace sur ma peau. J’entends les voix des autres membres du gang qui papotent comme si tout était normal et je dois retenir la grimace mi écoeurée, mi colérique qui veut me tordre les lèvres. Ils rigolent, ils vivent leur vie, comme s’ils ne participaient pas à un putain de trafic de créatures magique. Comme si c’était pas des putains de braconniers, au final. Entre ça, les trafic d’ingrédients interdits qu’ils ont démarré depuis peu…

Et qui j’veux tromper, la ? J’en fais partie aussi, non ? Ça fait quatre ans, maintenant. Quatre ans qu’ils m’ont recruté à coup de menaces plus ou moins subtiles. Quatre ans que je suis leur outil, pour récupérer des infos sensibles ou pour faire le guet discrètement. Quatre ans que j’ai l’impression qu’on m’a coupé les ailes.

Je réalise à retardement que l’aiguille ne vibre plus, et je relève les yeux au moment où on me claque une main dans la dos. « Alors gamin, heureux ? Tu fais officiellement parti des nôtres maintenant, c’est pas beau ça ? Pile poil pour ton anniversaire en plus. Beau cadeau, hein ?Bon moi je l’aurais mis à un endroit plus discret, m’enfin, tu fais comme tu veux hein…» Je ne réponds pas, fixant mon reflet dans le miroir, fixant l’épée bien droite dessinée juste à côté de mon oeil gauche, d’un noir presqu’éclatant. Je l’ai choisi là justement pour me rappeler dans quoi j’ai mis les pieds. Pour me rappeler que cette épée, elle m’a coupé les ailes. Et que j’ai pas l’intention de les laisser me retenir ici.  

Ilhami Aguadelo
Ilhami Aguadelo
GÖTEBORG Livet är en kamp, ​​du måste förbereda dig för striden
Histoireune citation au choix
21/02/1993 - 7 ans TW : Violence contre un enfant. Sang. (Pas de l'enfant)
30 Aout 2004

La quinte de toux me prend et veut plus me lâcher, le gout ferreux envahissant ma bouche alors que je roule sur le dos, gémissant de douleur. Un nouveau sort me frappe et j’ai juste plus la force de retenir le hurlement qui m’éclate la gorge. J’ai envie de pleurer, et je crois que de toute façon, les larmes coulent sans mon consentement, me brûlant les joues, mon souffle se saccadant sous les sanglots. « Qu’est-ce que tu crois ? Que tu pouvais te pointer chez un flic pour venir balancer tout ce que tu sais ? Adorable. » Des pas se rapprochent, le sort cesse et j’ai à peine conscience que ma voix s’est brisée, à un moment ou un autre. On s’accroupi à côté de moi et une main rejette en arrière des mèches noires qui commencent à frisoter, un doigt appuyant à l’endroit où je sais que l’épée se trouve, me tirant un tressaillement. « Sache mon petit que le patron à la main longue. Arjan ne tolérera pas que tu essaie de te faire la malle comme ça, tu sais ? Il t’a offert tellement de chose… Un job stable, de l’argent… Sa reconnaissance. C’est bien, d’avoir sa reconnaissance, hein ? C’est un bon patron. Mais il aime pas qu’on le trahisse. » Un tutut sonore résonne et je n’ai même pas la force de bouger ou de m’écarter de son toucher alors qu’il lisse mes cheveux en arrière, presqu’avec douceur. « J’ai été gentil aujourd’hui, mais si j’apprends que tu as essayé d’aller voir un collègue… Je sais où tu habite. Et je pourrais vouloir informer le boss, aussi. Ça serait dommage, hein ? Allez, rentre chez toi. On va dire que le soleil t’as tapé trop fort sur le crane, mh ? On passe tous par là un jour, et puis on se rend compte qu’on est bien, tous ensemble. Comme une famille. » Il se relève et je l’entends s’éloigner, murmurer un sort pour briser la bulle de silence qui nous entourait, et juste… Partir, en transplanant. Je suis seul dans la ruelle, la tête vide et le corps douloureux, le sang qui bat à mes tempes quand il se fait pas la malle de mes veines. Je sais pas combien de temps on a passé ici, mais je suis presque sûr qu’il s’amusait beaucoup. Comme une famille hein ? putain de famille dysfonctionnelle, ouais.

Il me faut toute la force du monde pour réussir à me redresser et, sans même penser au danger que je cours, je transplane chez Ry’. Hors de question d’aller voir ma mère dans cet état. Rylie devrait pouvoir me raccommoder un peu, au moins. Alors que le crac résonne dans la ruelle, la dernière pensée qui me vient, c’est que je peux dire adieu à mon rêve de devenir policier. Hors de question de finir comme ces pourris.




10 Septembre 2004,

Salut mon pote !

Désolé, j’ai vraiment pas eu le temps de me poser pour répondre à ta dernière lettre. Mec, je suis si content pour toi, tu vas tellement gérer comme flic !

Bon, faut que tu finisse l’école, mais j’te connais, tu vas y arriver haut la main, t’as ça dans le sang depuis toujours !

Moi écoute, ça va super. J’suis en pleine forme, comme toujours, tu me connais hein ? Je sais que t’as été déçu que je sois pas accepté à l’Académie mais, hey, que veux tu… T’es meilleur que moi, voilà tout ! J’vais profiter de cette année pour me poser un peu et réfléchir à ce que je veux. Une année sabbatique on appelle ça, il paraît. Maman dit que je vais juste glander pendant un an, mais tu la connais. Elle te passe le bonjour d’ailleurs ! Des fois j’ai l’impression qu’elle te préfère à moi, soit disant que tu fais moins de conneries que moi. C’est juste que tu te faisais pas prendre ouais !

Ecoute, j’ai pas trop le temps de développer là, on m’attend pour un truc urgent, mais réponds moi vite hein ! Je vois tout savoir de ta nouvelle école. Tu vas me manquer mon pote.

Eh, surtout… Promets moi que tu resteras comme tu es. Une vraie promesse, ok ? Reste toi même. Ils ont besoin de gars comme toi, dans la police.

Ilhami


12 Octobre 2004

Soigneusement, je dépose le document à l’endroit voulu. Me suis entraîné, depuis mes débuts, plier des parchemins en étant une souris, c’est devenu presque naturel pour moi. De quoi faire passer les souris savante moldue pour des rigolotes. Si j’étais d’humeur, je me serais sans doute mis à rire, tiens. Mais je ne le suis pas et à la place de rigoler comme un idiot, la souris dans laquelle j’ai faufilé mon esprit émet un grognement tout, sauf menaçant. Ah, c’est sur, c’est moins impressionnant que ceux qui se lient à des chiens hein… Mais beaucoup plus pratique, à mon sens.

Je sens le lien se tendre douloureusement et j’hésite un instant, trop conscient que je suis arrivé à la limite de distance que je suis censé avoir avec l’animal qui me prête son corps… Et en même temps, c’est de ma faute, j’ai voulu me placer loin pour qu’on ne fasse pas le lien avec moi, pour que personne ne réalise que la personne responsable pouvait être moi… Pour impressionner, aussi, peut-être. Leur montrer que mon don évolue. Pour quoi ? Je ne sais pas vraiment… Après une dernière hésitation, je force sur le lien pour m’éloigner encore et faire ce que je dois faire.

Tout mon corps se crispe violemment alors que mon esprit le réintègre un peu brutalement et je me force à inspirer profondément, tentant de contrer les halètements qui viennent toujours à cet instant. Mes mains se crispent et se décrispent, mon esprit essayant d’assimiler qu’il possède à nouveau cinq doigts qu’il peut bouger de manière bien plus aisée qu’en tant que rongeur. La nausée est bien plus présente qu’en temps normal et le tournis manque de me coller à bas de ma chaise quand j’essaie de me redresser. Alors que j’essaie de tout remettre à l’endroit, ma vision s’adapte et je peux voir clair à nouveau, et surtout… Et surtout je peux voir que je suis plus tout seul, dans mon recoin de café, et mon corps se tend douloureusement face au sourire et aux lunettes de soleil qui me font face. Merde. « Salut. Compliqué, ce retour dans ton corps, non ?» Je réfléchis le plus vite que je peux, mais comme il dit, ce retour est vraiment compliqué et j’ai du mal à aligner deux pensées cohérentes.   « Je… Désolé, je ne… Je dormais un peu. Nuit compliquée. Désolé. Vous voulez la table ? Je vais y aller…» J’articule, tentant de prendre l’attitude d’un lendemain de cuite un peu rude. Le sourire sous les lunettes se fait un peu moqueur, je crois, et du coin de l’oeil je vois sa main bouger, forçant mon attention dessus. Un frisson glacé me vient en apercevant la baguette, négligemment tenue. Et merde. Je me laisse tomber silencieusement sur la banquette vieillie, incapable de trouver autre chose à dire pour me sortir de là. L’homme à pas l’air beaucoup plus vieux que moi, mais il a l’air bien plus compétent que je ne le suis actuellement… Ou de manière générale. Mes bras me démangent, et c’est sans y penser que je commence à les gratter nerveusement. « Bonne idée, le coup de la gueule de bois. T’as la tête qui va avec, la.» Vaguement outré, je lui jette un regard noir mais me recule subitement quand il se penche par dessus la table pour me fixer au dessus des verres teintés, « Tu ferais bien de boire un coup, t’as l’air d’en avoir besoin. Et tu m’excuseras, tu prenais pas mal de temps alors j’ai commencé sans toi.» C’est la que je me rends compte qu’il a une chope posée devant lui - déjà bien entamée - et une autre devant moi, intact. « Vous voulez quoi ?» Je lâche sans toucher à la boisson, essayant de comprendre d’où il sort. Gang ennemi ? Rivaux ? Arjan n’avait jamais dis qu’il y avait des risques de tomber sur quelqu’un… Il hausse les épaules en me fixant, buvant tranquillement un peu plus de sa boisson, « Pas grand chose. Quand je t’ai vu j’ai compris que j’arrivais trop tard, de toute façon. Mais ça me disait bien de connaître qui était assez malin pour utiliser ses… Talents, de cette manière.» Je secoue seulement la tête en signe de négation, « J’vois pas de quoi vous parlez. Laissez moi partir.» Il ricane et secoue un peu la tête, « C’est sur que ça la foutrait mal si tu étais encore dans le coin quand ta … Petite diversion viendrait à se déclencher, hein ? Allez, qu’est-ce que vous visez ? Une marchandise en particulier ? Ou juste… Un peu de tension Moldu/sorcier ? » Je baisse les yeux et ne dit rien. Au coin de mon oeil, je peux presque sentir l’épée brûler, triste rappel de ce a quoi je sers exactement. J’avais presqu’oublié. En fait, pendant un moment, j’avais oublié. « T’as imaginé ça tout seul, ou on t’a soufflé l’idée ?» Je redresse la tête immédiatement, sans même réussir à m’en empêcher, une lueur de fierté étincelant dans me regard. « J’me débrouille tout seul. Ils seraient incapables d’imaginer quoique ce soit qui sorte de “On arrive, on tire sur tout ce qui bouge et on voit ce que ça donne”.» Je siffle, avant de me mordre brusquement la lèvre, à deux doigts de plaquer mes mains sur ma bouche. Ho le con. J’attrape la chope fébrilement, ayant dans l’idée que si je bois, je ne parles plus. L’autre se met seulement à rire. « J’imaginais bien ça comme ça oui.» L’atmosphère change tout à coup et s’alourdit au moins autant que le regard qu’il pose sur moi. « Soit pas idiot. Tu vaux mieux que ça, c’est sur. T’es leur outil, hein ? Ils aiment bien t’utiliser et ça s’arrête la ? Ils prétendent des conneries de famille, de liens, d’entraide mais à quel moment t’as vraiment vu ça en oeuvre, mh ? Par contre… Combien de toi ils t’ont demandé de sacrifier, à chaque instant ? » Je reste figé sur mon siège, ses mots glissant sur moi avec un tranchant acéré. J’commençais presqu’à oublier, ce que j’étais vraiment pour eux. Du bruit commence à s’élever de l’extérieur, des cris un peu paniqué et l’homme se lève, finissant sa bière d'une traite avant de soulever brièvement ses lunettes pour me fixer, « Je crois que ton petit numéro vient de commencer. Si t’as besoin d’un coup de main, un jour… J’m’appelle Magni.» Il tourne les talons et se dirige vers l’extérieur, juste comme ça, sous mon regard incrédule.

Ça n’est qu’un long moment plus tard que j’me décide à sortir aussi, glissant jusqu’à la ruelle ou je récupère un document. Mon coeur s’arrête quand je vois une petite silhouette familière, et c’est avec une boule dans la gorge que je viens la récupérer, un doigt passant doucement sur la tête immobile. « Je suis désolé Azùl…» C’est de ma faute, j’ai trop tiré, j’ai trop forcé, elle a pas supporté. Tout ça pour impressionner des gens qui ne le remarqueront même pas. Les mots de ce Magni tournent dans mon crâne alors que je quitte la ruelle, Azùl dans le creux de ma poche parce qu’il est hors de question que je l’abandonne ici. Combien ils m’ont demandé de sacrifier, hein ?  Ma liberté. Et mes fidèles compagnes. Bien trop, donc.

12 Juillet 2006 - 20 Ans

L’air de l’entrepôt est humide et sent la moisissure, me faisant plisser le nez de façon incontrôlable. Je sais qu’il s’agit de l’un des endroits où ils entreposent certaines… Marchandises, avant les ventes, mais je ne vois rien d’autres que des humains réuni silencieusement dans le vaste espace. Des enclos de faibles tailles, vides, sont dispersés alentours et des bottes d’une paille dont le jour où elle a été fraiche semble lointain, maintenant sont placées à l'intérieur. L’odeur du sang règne également, et c’est sans surprise que Rojo reste soigneusement caché dans ma poche, n’ayant absolument pas envie de s’exposer à l’air putride du lieu.

Je ne sais pas ce que je suis censé faire ici, mais au vu de la tête de certains, c’est un sentiment partagé. On attend encore un moment avant qu’Arjan lui-même n’arrive. L’homme semble toujours aussi gigantesque pour moi, alors même que je n’ai plus quatorze ans et, par réflexe, je rentre la tête dans les épaules, comme pour faire en sorte qu’il me voit le moins possible. Le regard dur de l’homme nous sonde puis il prend finalement la parole, « Je vois que avez presque tous répondu présent… Sauf un. Bien entendu. Heureusement pour lui, je savais qu’il aurait des difficultés à venir alors j’ai envoyé quelqu’un pour le … Récupérer.» D’une façon extrêmement théâtrale, un de ses hommes de main les plus proche pousse un autre sorcier par terre, devant Arjan. Il a les dents serrés, le menton levé fièrement et je le trouve à la fois très courageux, et très stupide. Arjan n’aime pas qu’on le trahisse - parce que c’est ça qu’il s’est certainement produit. Et il aime encore moins quand on ne semble pas un minimum repentant. Je sais que ça va mal finir, je l’ai su au moment où l’homme s’est écrasé au sol devant le chef. Je l’ai su au moment où Arjan, sans rien dire de plus, a levé sa baguette et que les cris ont commencé à retentir. J’admire cet homme, mais je ne ferais rien pour lui, et j’en suis vraiment désolé. Mais je suis en train de créer ma propre porte de sortie, et j’peux pas la mettre en péril pour un inconnu.

C’est sans détourner les yeux que j’assiste à toute la scène et à un moment donné, alors que les cris cessent, je me rends compte que - finalement - il y a bien de la contrebande en préparation. Des dizaines de bêtes aux ailes bridées observent, de leur regard grave, la cruauté humaine. L’un d’entre eux croise mon propre regard et je n’arrive pas à le soutenir bien longtemps. La honte est trop cuisante.

Le même jour.

La porte de l’appartement s’ouvre devant moi et j’y pénètre, silencieux. Rojo n’attend pas une seconde de plus pour se glisser vers le sol et rejoindre l’enclos ouvert où elle retrouvera ses compagnes de jeu. « Ilha ?» Je lâche le rongeur des yeux et les pose sur ma compagne, ma meilleure amie, qui me fixe d’un regard plein d’inquiétude. « Ilha tu vas bien ?» Je la regarde en silence, tout un tas de phrases se bousculant dans mon crâne. Non ça ne va pas., J’ai envie de vomir., Viens on prend nos bagages et on se casse de ce pays., J’ai tué un homme parce que je n’ai rien fait pour le sauver aujourd’hui, et tu sais ce qui m’a le plus bouleversé ? Les sombrals, juste à côté, qui vont être vendu à des connards maltraitants. « Ilha, bordel, répond moi je déteste quand tu fais ça, tu le sais!» , J’ai envie de hurler., J’ai envie de tout lâcher. Tout abandonner. Je me rapproche d’elle et prend son visage entre mes mains, embrassant son front, embrassant ses lèvres. Elle a toujours été là, n’est-ce pas ? Dans les bons, comme les mauvais moments. Avec son caractère de merde, ses moqueries, ses bourrades, mais aussi son soutien silencieux, sa joie pour mes réussites, sa présence. « Ilhami Caleb Aguadelo je te jure que - » « Epouse moi ? » « - Tu vas… Quoi ? » « Epouse-moi… S’il te plait ?» Je taquine doucement alors qu’elle expire un souffle surpris et choqué. L’échange de regard est long, puis elle sourit,   « Ok.» Le sourire me vient, difficilement, mais il me vient. C’est peut-être une tentative désespérée de s’accrocher à notre bonheur avant qu’il ne s’effondre avec tout le reste, mais… Tant pis.

2009 - 23 ans

04 Avril

Je jette un dernier coup d’oeil pour vérifier qu’il n’y a plus rien dans l’appartement et je ferme la porte, définitivement. Sans attendre, je transplane. Une fois, deux fois, trois fois, à la quatrième je m’arrête enfin, renouvelle le sort de désillusion et, après un dernier coup d’oeil, m’engouffre dans l’immeuble. Il est dans un tout autre quartier que celui où l’on vivait jusqu’à maintenant, mais il n’est pas beaucoup plus riche. De ce que je sais, il est sur le territoire d’un autre gang qui n’a rien à voir avec celui auquel j’appartenais, ça devrait nous donner plus de chance.

J’ai à peine mis les pieds à l’intérieur qu’une tornade me fonce dessus, tornade que j’entoure de mes bras immédiatement, la serrant fortement contre moi. « C’est bon ? T’as tout récupéré? » Je hoche la tête, lui offrant une sourire étrange, mélange de soulagement et de peur.  Relâchant ma compagne en douceur, je vais allumer la radio, cherchant la bonne station presque frénétiquement. «  - sieurs, c’est avec un profond choc que je vous transmets les nouvelles suivantes. Tôt ce matin, un informateur anonyme à fait le tour des stations de radios, le tour des journaux. A grand renfort de preuves, de souvenirs de pensines, d’extraits de documents, de photos , et tant d’autre choses qui semblent avoir été acquis depuis quelques années maintenant, cet informateur vient de mettre en lumière les agissements d’un Gang de trafiquants de créatures magiques ainsi que d’ingrédients interdits. Dans ces documents, les noms des plus importants membres du gang, les preuves qui les relit à leurs agissements, tout cela est soigneusement listé. Le nom de leur chef - Arjan Beltran - est également largement cité. Tous les journalistes reprennent l’information en boucle, et nous ne pouvons qu’espérer que la Police va enfin mettre un terme  à tout - » Le clic retentit alors que j’éteins l’appareil et je me retourne vers Rylie, son sourire illuminant la pièce. « Tu as réussi… C’est bon. Tu as enfin réussi.» Un rire m’échappe sans que je ne puisse m’en empêcher et j’acquiesce.   « Oui, c’est fini… Enfin presque. Mais je doute qu’ils réussissent à étouffer ça cette fois.» Cette fois, ils sont bons pour la taule, et pour un moment j’espère.

02 juin

« C’est de ta faute!» J’esquive le torchon que ma mère, en larme, me lance à la figure et tente une nouvelle fois de m’approcher d’elle.   « Mamá, s’il te plait, arrête…» Elle n’écoute pas et s’éloigne de moi, ma gorge se serrant face à sa fuite et sa colère dévastée, « Je t’avais dis de ne pas le faire ! Je t’avais dis que c’était trop risqué! Mais t’as voulu n’en faire qu’à ta tête ! Comme toujours ! » Mon propre tempérament commence à se réveiller et ma mâchoire se crispe, «  Ah oui ? Et j’aurais du faire quoi ? Rester dans leur rang ? Continuer à espionner pour eux ? Continuer à leur ramener les informations dont ils avaient besoin pour leur traffic ? Continuer à regarder des gens se faire torturer parce qu’ils voulaient partir ? Bien sur, perdóname, j’aurais du y penser, quel égoiste j’ai été d’avoir voulu sauver mon cul ! » Pris dans ma tirade colérique, je n’ai pas le réflexe de m’écarter quand elle me balance un verre à la figure, et il me frappe en plein front, attirant un grognement de douleur, « Tu n’aurais pas du entrer dans ce gang de base ! On a sué sang et eau pour t’en éloigner et tu nous remercie comme ça ?! Ton père a disparu, et tu ne penses qu’à ta petite personne ? » Je proteste, essaie de lui rappeler que je lui ai proposé de leur trouver un endroit où se cacher, une autre ville, un autre pays, le temps que les choses se tassent, mais elle ne me laisse pas faire, continue de hurler jusqu’à ce qu’elle me chasse de ce qui a été longtemps ma maison.

Bras ballant, je reste devant quelques instants, affrontant les regards de jugements des gens autour de moi qui n’ont entendu que le son de cloche de ma mère. Je les toise, colérique, puis transplane. J’ai mis longtemps à essayé de les convaincre de se mettre à l’abri, j’ai reporté autant que j’ai pu la fuite des informations, mais au bout d’un moment, c’est ma vie à moi qui commençait à être menacée.

Alors, ouais, peut-être que j’ai été égoïste, mais moi aussi j’ai envie de vivre.



12 Juin 2009,

Hey Cy’.

Tu gère mon pote, c’est cool de ta part de prendre le dossier en charge. J’aimerais m’en occuper moi-même, mais je n’ai pas le courage d’affronter ma mère encore une fois. Des quelle me voit, elle se transforme en harpie…

Hésite pas à me transmettre la moindre information que tu trouve.

Ilhami.


17 Septembre 2009

« Tu vas où, encore ?» Surpris, je me retourne pour faire face à Rylie, les bras croisés, qui me fixe avec agacement. «  Quoi ? Comment ça ?» «  Tu passes ton temps en vadrouille à l’extérieur. Pourquoi ? » Cette fois je fronce les sourcils. Pas encore ça ? «  On en a déjà parlé, Rylie. Je cherche du boulot.» Elle renifle, et je déteste comme ça sonne dédaigneux. J’ai toujours détesté quand elle faisait ça, « Oh, oui. Du boulot. Je pensais au moins que quand tu quitterais enfin ce foutu gang, tu trouverais un truc sérieux. Au lieu de ça, quoi ? Tu cherches… Des enquêtes ? Tu t’es cru dans un de tes livres ? T’es plus un gosse, Ilhami ! » Je lève les yeux au ciel et me retourne à nouveau vers la porte, récupérant ma veste au passage. Je n’ai pas l’intention de me lancer encore dans une de ces discussions. Je sais qu’elle est frustrée, et je comprends, vraiment. J’avais pas prévu que le nom de l’informateur soit trouvé, qu’on doive continuer à se cacher et utiliser des sorts pour changer plus ou moins notre apparence après tout ça. Mais c’est pas de ma faute et elle voulait cette liberté autant que moi. J’en assume les conséquences autant qu’elle.   « A ce soir, Ry. » Je lâche seulement, ignorant les invectives qu’elle me lance. J’ai rendez-vous avec un potentiel client. Je sais qu’elle changera de discours quand je commencerais à travailler réellement… Et au final, la fuite de mon nom me sers plutôt que le contraire, même si c’est pesant à vivre.

20 Juin 2010 - 24 ans

Les sanglots de Rylie sont silencieux et je la serres contre moi. Fort. Elle pleure pour nous deux, parce que je n’arrive pas à le faire, moi. J’ai les yeux au moins aussi sec que ma gorge est bloquée pour une boule dont je n’arrive pas à me débarrasser. Le sorcier qui préside la cérémonie termine de bénir le corps grâce à la magie et je m’avance lentement, n’arrivant pas à quitter des yeux le cercueil qui descend lentement sous terre. Je sens la main de Rylie dans la mienne qui la serre doucement et je me retourne finalement, me raclant la gorge, « Cyrus était, je crois, le meilleur ami qu’on puisse rêver d’avoir. Le frère que je n’ai jamais osé rêver voir à mes côtés. Il m’a soutenu et toujours poussé en avant. Il m’a pardonné mes erreurs qui, pourtant, étaient nombreuses. Il ne m’a jamais laissé derrière… » Ma voix s’étrangle, je vois ses parents me sourire entre leurs propres larmes. « Mon frère… Tu m’as fait tellement de promesses et tu n’en n’a jamais brisées aucune… Soit sûr que, maintenant que tu fais partie de ces fameuses étoiles que tu chérissais tant, que je n’en briserais aucune à mon tour.» Et encore moins celle que j’ai faite de retrouver ceux qui t’ont fait cela.

18 Juin 2019 - 33 ans

Je débarque, hagard, à l’hôpital et me précipite vers l’étage où je suis censé me rendre. Arrivé sur place, j’alpague une infirmière « Je suis Ilhami Aguadelo, on m’a envoyé un…» Elle me coupe tout de suite, « Ah vous voilà ! Vous parlez d’un mari présent, mh ? Elle nous avait prévenu. Chambre 107.» J’ai tiqué à ses mots mais ne prend pas le temps d’en être offusqué, me précipitant plutôt vers la chambre indiquée. Quand je débarque, j’ai une illumination au dernier moment et je pense à ouvrir la porte en douceur, passant la tête dans la pièce et tombant sur le visage fatigué mais souriant de ma femme. Dans ses bras, en train de dormir, un tout petit être. « Tu en as mis du temps. » Elle remarque doucement, sans me faire de reproche… Pour le moment.   « Heum, ouais, j’ai du, j’ai… Le hibou ne pouvait pas me trouver j’étais sous un sort pour dissimuler mon  emplacement, pour une enquête, et je…» Elle acquiesce distraitement et reprend, «  Bien sur, bien sur… Mais ça n’est plus quelque chose que tu pourras faire, maintenant, n’est-ce pas ?» Confus je me contente de les observer tous les deux, n’arrivant pas encore à croire ce que j’ai sous les yeux. Depuis le jour où elle me l’a annoncé, paraissant aussi heureuse que si nous avions pris la peine d’en parler auparavant et que nous attendions ce moment depuis longtemps, depuis ce jour je n’ai pas vraiment réaliser que ça allait vraiment se produire. Si certains ont des révélations en posant les yeux sur leur fils pour la toute première fois, moi… Moi je me sens surtout terrorisé, inquiet et ayant juste envie de fuir en courant.

3 Janvier 2022 - 35 ans

« Mais qu’est-ce que tu fous ?! » Je ne la regarde pas, continuant ma valise en silence. « Ilhami regarde moi, à quoi tu joues ? » Je pince les lèvres et me demande brièvement quelle température il fait en ce moment en Australie. « Je te jure que si tu t’en vas encore, je vais…» Cette fois je craque et me retourne brutalement vers elle. La persane apparu récemment à ses côtés me feule dessus mais je n’y prête aucune attention.   « Tu vas quoi ? T’en as pas marre de tes menaces constantes ?» Elle me fusille du regard et se redresse, essayant de m’impressionner. « Si tu obéissais… » « Je suis quoi pour toi, ton chien ?! »  Je la coupe aussitôt, fermant d’un coup sec la valise désormais pleine. Et si elle n’est pas pleine, tant pis, j’achèterais sur place. « Mon mari, abruti !» Je ricane en attrapant l’objet et me dirigeant vers la porte où je la dépose, «  Toutes mes excuses, j’ai raté la ligne du contrat qui indiquait que j’étais censé t’obéir aux doigts et à l’oeil, même quand tu me parles comme à un chien. Je t'ai proposé, à toi et à Izan, de venir avec moi pour le voyage, que le client acceptait de payer vos billets et votre logement, mais non, tu as refusé. Moi je dois y aller, j’ai un contrat à respecter. » On se fusille du regard mutuellement et c’est seulement quand des pleures retentissent que l’échange est brisé. « Et dire que je pensais qu’avoir un enfant te pousserais à rester ici, avec moi. Avec nous. Que je pensais que c’était la solution à ton immaturité… » Sous le choc de ses mots qu’elle me crache au visage avant de se détourner pour aller calmer son… Notre fils, j’oublie brièvement de respirer. Un battement d’aile rapide m’informe que Büyü vient d’arriver dans la pièce et sa voix contrite résonne. « J’ai essayé de le calmer, mais j’ai pas réussi…»

3 Novembre 2023 - 37 ans

Le crac du transplanage résonne à mes oreilles et je soupire, me massant la nuque. « Elle était pas facile, celle-là ! Mais on a géré. T’as vu comment j’ai été trop fort, quand j’ai repéré là où il planquait ses documents compromettant ? » Un reniflement amusé m’échappe et je laisse la chauve-souris bavarder toute seule alors qu’on rejoint notre étage. Je n’ai pas vraiment envie de rentrer, mais si je le disais à voix haute, Büyü m’en ferait toute une scène à base de : Vous devez parler, et pas vous hurler dessus, pense à Izan, fait un effort. Etc, etc, etc. Je trouve que j’en fais pas mal, des efforts, déjà. Secouant la tête, je clenche la porte de chez nous et tic en constatant qu’elle n’est pas fermée à clef. C’est quoi ce bordel, encore ? « Rylie ? T’es là ? J’suis rentré.» J’annonce, entrant lentement dans l’appartement sombre. Est-ce qu’elle fait la tête…? « Ecoute…» Je commence sous le regard pesant de ma Fylgja, « Ecoute, je pense que ça serait bien qu’on essaie de parler calmement, tous les deux, non ?» Aucune réponse ne vient et je fronce un peu plus les sourcils. Büyüteç, aussi perplexe que moi, s’envole pour aller visiter les autres pièces. Moi je vais directement dans notre chambre et ouvre le placard, ne pouvant que constater ce qui grandissait comme un doute énorme dans mon esprit. Ses affaires étaient partis. Elle était partie. « Ils sont plus là…» Murmure la chauve souris, horrifiée. « Et… Et Izan …? » Je déglutis, difficilement. Qu’elle soit partie est un … Un soulagement autant qu’une blessure. Un dernier coup de canif dans le contrat qu’on avait signé, puis méticuleusement massacré par la suite. Mais qu’elle soit partie avec Izan… Il y a une partie de moi qui a envie de hurler, et de casser des choses. Alors que… Est-ce que ça n’est pas logique ? C’est elle qui s’occupait le plus de lui, n’est-ce pas …? La peine de ma Fylgja ne fait pourtant que se rajouter à une douleur que je ressens déjà et on sursaute tous les deux, surpris, quand quelqu’un frappe timidement au chambranle de la porte d’entrée restée ouverte. « Heum… Ilhami …? Je suis désolé, heu… Rylie… Rylie est partie. Y a deux jours. Et elle… Enfin… Elle m’a laissé… Izan… Elle a dit que tu le récupèrerais quand tu reviendrais… Et, enfin, elle m’a pas vraiment laissé d’affaires pour lui alors, j’ai un peu fouillé comme elle a tout laissé ouvert, et … Et… Désolé… Ilhami ? »  Je reste silencieux, incrédule face au voisin, un petit bout de quatre ans qui dort dans ses bras. Elle est partie, en nous abandonnant tous les deux. Moi, je peux comprendre, mais Izan…?

18 Janvier 2023

J’ai jamais eu le sommeil lourd. Déjà gamin. J’avais trop peur qu’ils débarquent dans ma maison pour punir mes parents d’une faute que j’aurais commise. Et ça n’est pas passé en vieillissant. Alors quand un craquement retentit dans l’appartement normalement silencieux, mes yeux s’ouvrent dans la foulée, un peu flous d’abord, puis s’éclaircissant rapidement. Restant immobile, allongé sur le côté, je baisse les yeux et fixe l’ornithorynque roulé en boule qui ronflotte sur l’oreiller à côté. Ça n’est pas lui, donc. Il me faut quelques instants pour me souvenir que ça pourrait être Izan et je fronce les sourcils, l’angoisse habituelle quand je pense à mon fils montant sensiblement. Est-ce qu’il s’est levé ? Il le fait jamais. Il pourrait l’avoir fait ? Est-ce qu’il le faisait quand elle était encore là ? Qu’est ce que j’ai raté, encore ?

Pris entre deux feux par mon propre esprit qui ne sait pas s’il doit se lever ou rester allongé et attendre, je me mets a compter sur un rythme régulier, de 60 à zero, pour essayer de me calmer et exécuter enfin une action. Peu importe laquelle. C’est un tic que j’avais perdu en grandissant, et qui est revenu depuis qu’elle est partie. Je suis presqu’arrivé à zero, aucun autre bruit n’a retentit et je suis presque convaincu que je peux me rendormir quand un hurlement enfantin retentit tout à coup. Cette fois, je prends pas la peine de réfléchir. En un battement de coeur, baguette à la main, je me suis jeté hors de la chambre pour me précipiter vers celle d’Izan. Je retiens son prénom que je veux hurler d’angoisse entre mes lèvres, ne voulant pas avertir l’intru outre mesure, et quand je déboule dans la chambre, mon fils est par terre, recroquevillé contre le mur, l’intrus debout, sa baguette levé, figé en plein mouvement par mon arrivée en fanfare. Le drap déchiré me fait voir rouge et le premier sort que je lance l’envoie dans le mur. Je veux me précipiter vers l’enfant mais me fait happer par un sort moi-même, me faisant m’écrouler dans un grognement de douleur. Les pleurs d’Izan redoublent et je m’entends lui crier de fermer les yeux et de se boucher les oreilles, et que papa va bien, et que ça va bien se passer mais ferme les yeux bébé s’il te plait, fait le pour moi, des mots que j’ai pas l’habitude de prononcer mais qui sortent de ma bouche en rafale, naturellement. Entre deux hoquets, il obéit et j’ai à peine le temps de me retourner qu’un fauve s’abat sur l’homme, fou de rage.

Le calme est revenu depuis quelques minutes seulement et Büyü, parce que c’est lui, marche de long en large, de la démarche bien connue des fauves en colère. L’homme est inconscient et ensanglanté. Izan dans mes bras, le visage dans mon cou avec l’instruction de ne pas rouvrir les yeux pour le moment. Mon regard à moi est fixé sur l’épée, bien droite, tatouée sur le bras de l’assaillant. Moi qui pensais que tout le clan avait été démantelé…

On va avoir besoin d’un refuge… Et de fuir. Loin.
Magni Hammarskjöld
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Rebienvenue à toi slurp Better to die fighting for freedom than be a prisoner all the days of your life - Ilhami 1887480256 Better to die fighting for freedom than be a prisoner all the days of your life - Ilhami 1073100977
Et avec quel perso ! J'ai si hâte d'en savoir plus et de découvrir toute son histoire Better to die fighting for freedom than be a prisoner all the days of your life - Ilhami 1887480256
Etdefairedesliensavectoutlemonde Better to die fighting for freedom than be a prisoner all the days of your life - Ilhami 1073100977

Bon courage pour la rédaction de ta fiche.
COLOMBIIIIIIIIIIE Better to die fighting for freedom than be a prisoner all the days of your life - Ilhami 2456937745



Although I felt like giving up It's not the road I chose
Ozymandias Mørk
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il est enfin là Better to die fighting for freedom than be a prisoner all the days of your life - Ilhami 1887480256 hâte de découvrir ce charmant monsieur slurp
et re bienvenue à la maison Better to die fighting for freedom than be a prisoner all the days of your life - Ilhami 3581621498


all your faith, all your rage, all your pain, it ain't over now /// it's the cruel beast that you feed, it's your burning, yearning, need to bleed through the spillways of your soul.
Vanja Brynjolf
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Il garde les cheveux courts, car dès qu'ils commencent à grandir, ils bouclent et il se trouve ridicule avec ses bouclettes.
c'est honteux de priver le monde de bouclettes Better to die fighting for freedom than be a prisoner all the days of your life - Ilhami 2924127600

rebienvenue à la maison Better to die fighting for freedom than be a prisoner all the days of your life - Ilhami 2879786002 trop hate d'en découvrir davantage sur ilhami Better to die fighting for freedom than be a prisoner all the days of your life - Ilhami 3076121147


life if beautiful - - I know that it hurts sometimes, but it's beautiful Workin' every day, now you bleedin' through your cuticles Passin' through a portal as you're just sittin' in your cubicle
Ilhami Aguadelo
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@Magni Hammarskjöld
COLOMBIEEEE Better to die fighting for freedom than be a prisoner all the days of your life - Ilhami 1887480256
Merci merci pour ton petit mot Better to die fighting for freedom than be a prisoner all the days of your life - Ilhami 2879786002 J'espère que cela te plait toujours et j'ai très très très très hâte de faire des liens et de les exploiter slurp


@Ozymandias Mørk Et ouiii j'ai finalement craquer, honte sur vous slurp /PAN
Merci beaucouuup, j'espère qu'il va te plaire, mon Mister Détective Better to die fighting for freedom than be a prisoner all the days of your life - Ilhami 362035032


@Vanja Brynjolf Better to die fighting for freedom than be a prisoner all the days of your life - Ilhami 1031591426 Je suis parfaitement d'accord, surtout que je trouve qu'elles lui vont très bien, mais que veux tu il pense être ridicule avec Better to die fighting for freedom than be a prisoner all the days of your life - Ilhami 2343173580
Et merciiiii Better to die fighting for freedom than be a prisoner all the days of your life - Ilhami 362035032

J'ai fini la première partie, plus que l'histoire à écrire Better to die fighting for freedom than be a prisoner all the days of your life - Ilhami 1887480256
Gaston Strømmer
Gaston Strømmer
FREMVEKSTEN Du ska bara vara lite klok, aldrig för klok
Félicitations, tu es validé.e !Doomsday
à propos de ta fiche frogy frogy frogy frogy frogy ouin.

bienvenue dans le groupe Göteborg Ton personnage fait officiellement partie des sujets du Royaume de Scandinavie sorcière, étudiant.e, professeur.e ou résident.e de Göteborg, il ne lui reste plus qu'à honorer sa nouvelle couleur et son alignement. Tu trouveras ci-dessous des liens qui te seront utiles au cours de la suite de ton aventure sur Doomsday. Bon jeu !





( into the unknown )
all that i know lies within emotion, words remain unspoken – lead me through the dark. all that i see came to me in colours, lasted for a moment – lead me through the dark.
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