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You only live once - Arsinoe Adelsköld
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Ozymandias Mørk
Stanislas Jensen
Nyx Adelsköld
Arsinoe Adelsköld
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Arsinoe Adelsköld
Arsinoe Adelsköld
GÖTEBORG Livet är en kamp, ​​du måste förbereda dig för striden
Arsinoe AdelsköldOn grandit, il paraît. J'en sais rien, j'étais pas là quand ça s'est produit.
Trigger-warnings TSPT - Violence - Guerre - Mort - Propos sur l'armée - Langage vulgaire
(c) merigoldstuff & mistborn & vocivus
Nom(s), prénom(s) Arsinoe Adelsköld Âge, date et lieu de naissance Elle a trente-cinq ans, mais l'oublie toujours. Elle est née le 11 juillet 1989 sur les terres de sa famille. Origines Scandinaves Nature du sang Pur. Elle en était fière, quand elle était plus jeune. Maintenant, la fierté se transforme graduellement en honte.  Province Partout et nulle part. Arsinoe est volage et n’aime pas rester au même endroit. Son adresse officielle est à Göteborg, dans le quartier de Völva Havegang, mais elle s'y trouve rarement. Elle déménage fréquemment, alternant les provinces, pour découvrir comment les gens vivent ailleurs.  Statut civil et orientation Bisexuelle célibataire qui s’enflamme vite, mais s’éteint tout aussi rapidement. Métier ou études Elle a terminé sa deuxième année de loups à l'institut martial à vingt-cinq ans. Elle s’est d’abord spécialisée en combat, avant de se perfectionner en soins, incapable d’éteindre de nouvelles vies. Pendant trois ans, elle a suivi des cours supplémentaires dans ce domaine, tout en travaillant. Elle est désormais Kaptajn de l’armée royale de l’air, responsable de la brigade aérienne des soins d’urgence, qu’elle a mise sur pied deux ans plus tôt. Son équipe est déployée principalement lorsqu’il y a des blessés en zone de combat ou des victimes lors d’événements particuliers, qui ne peuvent être déplacés par les moyens usuels. L’intervention aérienne est coordonnée, rapide, et vise à préserver la vie des victimes.   Double Amelia Eve.
Patronus Un loup. Elle adorait la forme de son patronus, avant de vouloir prendre cette apparence lors de ses transformations. Baguette 22 cm, bois de cyprès, poil de centaure, extrêmement souple. Amortentia Un parfum sucré de pâtisseries fraîchement sorties du four, un soupçon de café et l'odeur si particulière de la nature. Miroir du Riséd Des familles heureuses de militaires, qui lui serrent la main et la remercient de son travail. Épouvantard Des balais brisés au sol et des corps à l'agonie, sans possibilité de les sauver.

Fylgia Røyk est apparue à la fin d'une mission particulièrement pénible. Elle a d'abord pris l'apparence d'un geai bleu, puis la forme d'une lionne. Arsinoe s'en accommodait très bien, jusqu'à ce que Røyk prenne sa troisième forme, lors d'une soirée bien arrosée : un poulet blanc. Sa fylgia s'amuse à revêtir cette apparence quand Arsinoe est particulièrement énergique.

Alignement En théorie, elle est pro-régence. En pratique, elle aimerait plutôt rejoindre les sans-noms, mais sa position dans l’armée – et sa famille - ne lui permet pas de le faire. Elle suit néanmoins leurs actions avec intérêt, regrettant de ne pas pouvoir les aider.

Famille
Ses parents : Marées changeantes. Elle les respecte et les aime, mais ne partagent plus leurs idéaux. On lui a souvent reproché de trop argumenter, de tout compliquer et de déroger trop souvent des Adelsköld. Elle s'est conformée au modèle attendu au minimum, s'émancipant à sa façon en rejoignant l'armée. Depuis, elle a appris à se taire en présence de son père et à ne pas provoquer trop de vagues. Elle sent trop bien que les liens sont ténus et qu'elle pourrait les déchirer par inadvertance.

Nereus : Verglas d'été. Elle l'aime, mais n'est pas en accord avec toutes ses décisions. Adolescente, elle le trouvait trop englué dans le carcan familial, trop fidèle à ce qu'on attendait de lui. L'âge adulte n'a pas amélioré leur relation. Protectrice envers les membres de sa famille, elle ferait tout pour lui, mais ne parvient pas à le comprendre.

Ozymandias : Le soleil d'automne. Son enfance aurait été différente sans sa présence, sans leurs rires, leurs coups, leurs conversations le soir sur le lit. Il est son point d'ancrage dans la famille, celui pour qui elle aurait été prête à casser toutes les gueules de l'univers quand ils étaient tous deux à Durmstrang. Elle s'inquiétait pour lui à l'époque de son mariage, même si elle appréciait Heid. Elle songeait à lui lorsqu'elle était à l'extérieur, essayant de ne pas lui écrire des lettres trop longues et espérant qu'il soit heureux. Il était la première personne qu'elle voulait voir lorsqu'elle revenait de mission et en même temps, la dernière personne qu'elle voyait vraiment : elle savait qu'en se précipitant chez lui, sans attendre, il remarquerait trop vite ce qui cloche. Depuis quelques années, l'inquiétude est revenue. Elle sent qu'elle et son frère ne partagent plus les mêmes idéaux, depuis que de nouvelles fréquentations sont rentrées dans sa vie. Elle a tenté quelques commentaires, puis a cessé d'en parler, pour le moment, en craignant de l'éloigner d'elle. Elle craint que certains non-dits en viennent à peser trop lourds sur un lien qui a toujours été léger et réconfortant. Pour ne pas merder, en se sachant trop prompte à dire ce qu'elle pense, elle va moins le voir. Et il lui manque tout autant qu'à l'époque où elle partait pendant des mois à l'extérieur du pays.

Ecco : L'enfant devenu.e grand.e, qu'elle protégerait contre le monde entier. Arsinoe aime voir l'évolution de ses réflexions et espère qu'Ecco continuera d'avoir une aussi forte tête. Iel est pour Arsinoe la preuve que les Adelskölds ne sont pas obligés de rester coincés dans leurs idées, et qu'une évolution est possible.

Allégeance Arsinoe était – et est encore – une tête brûlée. Elle n’a pas voulu suivre l’exemple de ses deux frères aînés et de son père ; elle a prêté allégeance à Odin, s’associant au clan des Styrke. Sa décision, qui l’éloignait du chemin habituel des Adelsköld, a déplu à son père. Elle a fait valoir que les skjerme l'emmerdait et qu'elle préférait s'enfoncer directement dans une bataille plutôt que d’analyser les émotions d'un adversaire. On ne lui a pas donné raison, mais elle s’en foutait. Elle était déjà perçue à l’époque comme une adolescente fantasque, qui ne réfléchit pas avant d’agir, et elle profitait largement de cette réputation, qui lui valait des haussements d’épaules et des « c’est Arsinoe ». Ces simples mots, prononcés très tôt, attestaient pour elle qu’en essayant, elle ne pouvait que décevoir. Autant ne pas essayer, alors.

Particularité magique Arsinoe est animagus. Elle a découvert ses prédispositions pendant la cérémonie à ses dix-sept ans, partagée entre la joie, l’excitation et la tristesse. Elle a craint que ce don, qu’elle ne partageait pas avec son frère, les sépare ou glisse des ressentiments entre eux. Elle a pris l’habitude de ne jamais lui parler de ses entraînements ni de ses avancements. Cette habitude est restée ; elle se transforme en loup blanc, mais rarement en sa présence.

Trivia Même si elle a beaucoup travaillé sur son impulsivité, Arsinoe est encore très prompte à réagir. Elle sort rapidement sa baguette en cas de conflit et n’hésite pas à montrer ses poings. Les injures jaillissent tout aussi vites. – Arsinoe était appréciée par ses supérieurs, à l’époque où elle combattait. Plusieurs lui prédisaient un avenir qui ferait la fierté de sa famille. Elle a néanmoins été dégoûtée au fil du temps par les actes qu’elle a dû faire, par devoir et les yeux qu’elle a dû fermer. Certaines luttes, plus que d’autres, l’ont particulièrement marquée. Une, en particulier, qui l’a poussée à se réorienter. Encore aujourd’hui, elle refuse d’en parler. – Elle ne laisse rien paraître de son passé. Aux yeux des Flyverkonstabel qui la suivent, elle est la Kaptajn joyeuse, fiable et solide, qui ne veut laisser personne derrière. À l’extérieur de son travail, elle est encore moins sérieuse, s’efforçant de profiter de tous les petits moments de l’existence. – Elle a déjà envisagé de quitter l’armée, mais craignait de ne pas pouvoir effectuer le même travail au civil. Elle redoutait aussi les conséquences pour bris d’engagement. – Ses idéaux étaient plus drastiques, et bien moins tolérants, lorsqu’elle était adolescente, encore influencée par sa famille. Elle a changé graduellement d’idée au fil des années, même si elle évite jusqu’à maintenant de prendre clairement position auprès de son père. Elle redoute ses réactions, mais appréhende surtout les siennes ; en cas de conflit qui dégénère, elle serait très bien capable de claquer la porte, et ne plus jamais revenir.

Chronologie:
Ne prend en compte que ses grades les plus marquants.

11 juillet 1989 : Naissance
Septembre 2008 : Entrée dans l'armée de l'air en tant que Flyverkonstabel
18 novembre 2011 : Obtention du grade de Oversergent
13 février 2013 : Obtention du grade de Chefsergent.
Juin 2014 : Fin des études. Grade de Sekondløjtnant.
Mai 2015 : Délocalisation. Combats dans la zone X.
Novembre 2016 : Retour à Göteborg. Première récompense pour Service rendu au pays. Obtention du grade de Løjtnant.
Mars 2018 : Délocalisation. Combats qui s'étirent sur plusieurs mois.
Août 2018 : Retour à Göteborg. Première (et dernière) visite chez un psychomage. Récompense offerte par le pays X, allié.
2 Septembre 2018 : Reprise des études, en parallèle de l'armée, pour se spécialiser en interventions d'urgence sur le terrain.
6 Avril 2019 : Obtention du grade de Premierløjtnant .
8 décembre 2021 : Obtention du grade de Kaptajn.
14 janvier 2022 : Mise sur pied officielle de la brigade aérienne des soins d’urgence, pour palier à un manque flagrant dans le domaine. Formation de militaires adaptés au transport d'urgence et en sécurisation d'un patient en vol.

ImpulsiveJoyeuseFougueuseHyperactiveBonne combattanteAime défier l’autoritéProtectriceMoqueuseN’aime pas l’injusticeProvocatriceDirecte
derrière l'écran
Encore moi slurp
Arsinoe Adelsköld
Arsinoe Adelsköld
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HistoireJe vous emmerde.


Les amis

L'été - Durmstrang – Quinze ans
Proche de la forêt de Durmstrang, deux gosses. L’un d’eux tient un panier de pique-nique, l’autre est appuyé contre un arbre, l’air blasé. Ses yeux reflètent sa lassitude, le léger rehaussement de sa lèvre supérieure témoigne de son inquiétude. Il n’a pas besoin de consulter sa montre. Il sait qu’elle ne viendra pas et qu’à ce repas rituel, établi dès leur deuxième année, elle ne sera pas présente. Le premier fronce les sourcils, devinant trop bien la suite :

« T’as vu Arsinoe ?  
 – Oui. Mais si elle demande, c’est pas moi qui te l’a dit.
– Est-ce qu’elle est encore en train de…?
 – Elle a entendu dire qu’il racontait des conneries sur son frère.
 – Typique d'Arsinoe. »

Haussement d’épaules, soupir. Ils savent tous deux que retenir Arsinoe, quand elle veut faire quelque chose, c’est lutter vainement. Arsinoe ne tient pas en place. Elle est le vent qui se lève brusquement, quand le soleil brille calmement. Elle est le volcan qui éclate soudainement, après une longue période de repos. Ils l’aiment ainsi, même si elle est parfois épuisante.

Ils ne l’attendent pas. Arsinoe est allée se battre, comme chaque 36 du mois, avec un type à la langue trop pendue. Il ne leur restera plus qu’à lui demander comment s’est déroulée sa retenue.


L'automne - Terrain de Quidditch - Dix-sept ans

Leurs jambes pendent du toit sur lequel ils se sont juchés après l’entraînement de Quidditch. À leurs côtés, des pâtisseries, qu’elle a piquées dans les cuisines. Elle n’y touche pas. Elle ne parle pas et l’écoute, les sourcils froncés, les yeux de plus en plus animés.   Elle est encore en uniforme, il a enlevé la sien. Elle est agitée, il est calme.  Elle lui en veut de rendre cette conversation trop solennelle, d’essayer de la raisonner, alors qu’elle n’a pas envie d’entendre raison.

« Non.
– Arsinoe…
– J’ai dit non.
– On grandit Arsinoe. On ne peut plus continuer de grimper aux arbres, de déranger dans les cours, de foutre le bordel partout. Toi aussi, tu devras prendre ce genre de décision.
– Je t’emmerde. »

Il accuse l’insulte avec un sourire triste, sans se reculer. Il a l’habitude de ses réactions véhémentes, spontanée. Il savait qu’elle n’accepterait pas son départ ; il sait aussi qu’elle regrettera ses mots et qu’elle lui réécrira plus tard, pour lui souhaiter le meilleur et lui faire promettre de lui envoyer plein de hiboux.

« Tu sais au moins vers quoi tu te diriges ?
– L’armée.
– Le boulot parfait pour fuir le mariage.
– Le boulot parfait pour casser des gueules, sans qu’on me le reproche.
– Tu pourras pas éternellement être aussi…
– Aussi quoi ?
– Volatile. Insaisissable. Immature. Faudra que tu vieillisses. »

Il s’attendait à ce qu’elle proteste avec fougue, qu’elle affirme qu’elle ne se rangera jamais, mais elle se tait. Ses yeux d’un vert doux se voilent brièvement. Sa réaction éveille un soupçon qu’il a entretenu pendant leurs dernières années de scolarité, avec leur autre pote. Cette idée qu’Arsinoe, même si elle ne joue pas un rôle, cache en permanence ses émotions les plus négatives. Il n’y a que la colère, qu’elle laisse éclater, comme si la colère ne comptait pas. Un orage éphémère, rapidement ramplacé par le soleil. Ce soir, le soleil ne sourit pas. Et c’est plus déstabilisant de voir Arsinoe baisser temporairement les bras que de voir Arsinoe brandir les poings. Il tend la main pour attraper la sienne, qu’il serre doucement. Il sera toujours là pour elle et ne doute pas que l’inverse est tout aussi vrai. Arsinoe protège ses proches avec la même intensité qu’elle met dans toutes les sphères de sa vie.

Journal d'Arsinoe


Quelque part où il fait froid - 12 janvier 2011
J’ai l’habitude d’entendre les autres me dicter leur point de vue sur moi. Arsinoe, tu as trop d’énergie. La sempiternelle phrase. Arsinoe, une femme ne devrait pas être aussi violente. La foutue rangaine familiale, stéréotypée. Arsinoe, Arsinoe, Arsinoe. Ils ont tous essayé de me définir. Ils m’ont donné des noms, des défauts, des qualités. J’ai tout porté, en essayant de m’en libérer. Je me suis toujours opposé à leurs étiquettes. Je n’ai jamais voulu accepter de rentrer dans leurs cases. Elles ne sont pas faites pour moi ; je leur laisse. Même mes amis ne comprenaient pas. L’humain semble avoir un fort besoin de classification, et j’ai un fort besoin d’opposition. Je voulais tracer mon propre chemin et je fuyais à travers les broussailles, dès qu’on croyait avoir deviné ma route.

Aujourd’hui, pourtant, j’aimerais savoir vers quel village me conduit le chemin que j’ai emprunté. L’armée, ce n’est pas comme je l’imaginais. Mes supérieurs m’aiment bien, même si je leur tiens tête. Ils disent que j’assure, sur un balai. C’est peut-être le cas, mais ça me sert à quoi ? À Durmstrang, quand je me battais, je savais pourquoi je le faisais. Mes raisons étaient parfois douteuses, mais elles existaient. Ici, je n’ai pas de raisons. Je n'ai que des ordres, sans possibilité de pouvoir les refuser.  

Le camp - 6 novembre 2013  

On s’est juré de se soutenir jusqu’au bout. Nous, l’escadron spøkelse, composés des 35 recrues restantes de l’année 2008. J’en ai jamais parlé dans ce journal, je crois. Faut que je le fasse, c’est important de noter leurs noms. J’ai peur de les oublier au fil des années, parce qu’on rencontre tellement de gens ici. On a gagné notre surnom de spøkelse au fil des missions, parce que lors des pratiques tactiques, on tombe toujours sur le dos de nos adversaires. Discrètement, comme venus de nulle part.

Bjørn, c’est le meilleur pour se camoufler en plein vol et se servir de la hauteur des nuages ou du plafond, comme on dit dans le jargon. Il rêve de fonder une famille, plus tard. Ça nous fait bien rire, moi et Johan. Lui, c’est le plus petit de la bande. On le voit quasi pas sur son balai. Il m’appelle « Noé », à la française, parce qu’il dit que j’ai tendance à vouloir rescaper toutes les bêtes sauvages. Un petit con. Mais un petit con que j’aime bien.

Jakob, c’est le plus joyeux du groupe. Celui qui nous fait toujours rire, même si on a une épaule déboîtée. Il veut suivre les traces de son grand frère. La raison me paraît bidon, mais au moins, c’est une raison. Svendsen, lui, en a aucune. Il dit qu’il aime se battre, qu’il a besoin de ça, pour vivre. M’fin, c’est son discours officiel. Il m’a déjà confié, lors d’une nuit où on était en planque, que son père voulait qu’il reprenne le commerce familial et qu’il préfère crever que de devenir apothicaire. Je lui ai dit que c’était drastique et que confronter son père, ça aurait peut-être été plus simple. Il a haussé les épaules. Les gens choissent parfois le chemin le plus compliqué.

Y’a aussi Kolbein. C’est à cause de lui que j’ai pensé à écrire, ce soir. Généralement, quand on se retrouve tous au coin du feu, on évite les sujets sérieux. On les garde pour les lettres à la famille. Entre nous, on a besoin de se détendre, de se vider la tête, de penser à rien. Surtout pas à la journée qu’on a passée. Avec Kolbein, c’est différent. Il parvient pas à décrocher, il nous ramène toujours à la gueule la mission du jour, celle du lendemain et celle d’après. Il a peur. Il a toujours eu peur, je crois. Lors de sa première journée, l’Oberstløjtnant lui avait demandé s’il était certain de sa décision, et s’il comptait trembler dans son pantalon en permanence. M’fin, il a dit ça en des termes plus vulgaires. Kolbein avait répondu qu’il était certain, qu’il voulait même devenir Kaptajn, pour que sa fiancée soit fière de lui. J’avais trouvé que c’était débile. On ne risque pas sa vie pour que quelqu’un soit fier de nous. Surtout pour une fiancée. Ça ou un caillou, même degré d’inutilité. Je lui ai dit, à l’époque. Il était pas content. Il m’a demandé de quelle famille je venais ; il a gueulé que ça expliquait ma décision et que dans ma famille, on savait pas se brûler pour des causes qui nous tenaient à cœur. Rétrospectivement, je me dis qu’il avait pas tort. Mais c’est pas ce que je pensais, cette année-là. Je lui ai cassé le nez, façon moldue. Ça m’a valu ma première punition militaire. Et ma première amitié, aussi.

Il a jamais réussi à s’endurcir, Kolbein. Y’a des gens comme ça. Plusieurs ont lâché en route. L’armée, c’est pas pour tout le monde. Les faibles partent vite. Ceux qui n’ont pas l’estomac assez accroché se casse au bout de quelques mois. Kolbein aurait dû partir, mais il est resté. On peut pas lui reprocher son manque de ténacité. Hier, sa fiancée l’a quitté. J’ai dit à la blague qu’elle était partie rejoindre quelqu’un avec une plus grosse montagne. Ça l’a pas fait rigoler. Avec les potes, on a essayé de lui remonter le moral. Søren a même fait rentrer en douce de l’alcool dans le camp. Mais Kolbein, il avait pas le cœur à sourire. Il nous a questionnés, avec ce genre de questions qu’on évite généralement de se poser entre nous, parce qu’on sait trop bien qu’elles risquent de faire trop mal. Il nous a demandé pourquoi on était ici, pourquoi on continuait. Jusqu’où on était prêt à aller, en quoi on croyait. Qu’est-ce qu’on voulait pour l’avenir, aussi. Nos rêves, nos convictions.

Avant le début de mes études, j’aurais pu répondre. Maintenant, j’sais plus.

Ailleurs  - avril 2014  

Johan est mort.

Bienvenue dans l’armée, a dit l’Oberstløjtnant.

Le camp  - 1er mai 2015  

Ces enfoirés me délocalisent.

On a besoin de nous ailleurs, qu’ils disent. L’escadron spøkelse part demain. On sera rejoint par les escadrons Skjold et Jordskjelv samedi. Y’a aussi des troupes qui seront envoyés de l’armée de mer et de l’armée de terre.

J’ai signé pour me battre pour mon pays, pas pour les autres.

Leur guerre, c’est pas la mienne. Je l’ai dit à mon Kaptajn. Il m’a conseillé de fermer ma gueule et de ne pas trop le répéter à voix haute, que ça pourrait ressembler à de l’insubordination et que ce serait très mal reçu, surtout vu mon grade de Sekondløjtnant. Est-ce qu’ils ont fait exprès de me le donner pour me tranquilliser, en sachant où ils m’enverraient plus tard ? Pour que je me taise et que je suive aveuglément le groupe ?

Bordel. J’ai pas le choix de le suivre, le groupe. C’est mon escadron. Mes frères, mes sœurs. Mes spøkelse. Je les abandonnerai pas.

Mes supérieurs le savent. J’suis certaine qu’ils se disent qu’ils sont parvenus à me mater.

Qu’ils aillent chier. Tous, même mon Kaptajn.

Demain, je vais au front, mais c’est pas pour eux. C’est même pas pour mon pays. C’est pour les spøkelse.

Göteborg  - Juin 2015  

J’écrirai pas ce qui s’est passé.

Je veux en conserver aucune trace.

Pas même sur ma peau.

Je l’ai frottée longtemps, quand j’ai obtenu ma permission.

Cinq jour à Göteborg. C’est court cinq jours, pour en oublier trente.

Je me suis retenu pour ne pas aller voir mon frère. Je voulais pas l’inquiéter. À la place, je lui ai écrit une lettre, où je décrivais les paysages du pays que j’ai visité et la beauté du ciel. Je lui ai parlé de Jakob, aussi, et de son humour, qui me fait penser au sien. Je lui ai juste pas dit que Jakob a crevé comme un chien, dans une putain de guerre absurde.

J’suis même pas certaine que notre pays combat du bon côté.

Ailleurs  - Septembre 2016  

J’ai arrêté de compter depuis combien de temps je suis là-bas.

Ma famille me manque, même Nereus.

Ozymandias et nos soirées me manquent. Beaucoup. Parfois je ferme les yeux et j’imagine qu’il est là, qu’on fait des conneries à Durmstrang ou qu’on rend furieux notre père avec nos bêtises. Jeunes, innocents, quasi heureux. Comme avant.

J’essaie de pas écrire trop de lettres. C’est un truc qu’on a trouvé, Kolbein et moi. Ne pas écrire, c’est ne pas attendre. Et c’est plus facile d’aller combattre quand on attend rien.
Ils parlent de me décorer, à mon retour. Je brûlerai leur putain de décoration.

Je pourrais quitter. Je devrais quitter. Je parviens pas à le faire. J’aime l’armée autant que je la déteste. J’aime les combats aériens, quand ça ressemble pas à une injuste boucherie. J’aime la fraternité entre moi et les membres de l’escadron. Cette chaleur humaine, cette confiance qu’on a les uns envers les autres. Comme une meute, une famille. Je leur donnerais ma vie, ils me donneraient la sienne.

Ce que j’aime pas en fait, c’est la hiérarchie. Les supérieurs qui prennent des décisions de merde, qui nous envoie à l’avant comme si on était des pions, et rien de plus. Si j’étais Kaptajn, je ferais pas comme eux. Je ferais mieux. Et mes Flyverkonstabel me suivraient par confiance, pas seulement par obligation.

Göteborg  - Novembre 2016  

On a perdu Bjørn. Tué en plein vol.

J'ai pas pleuré.

Dans trois jours, je rentre chez moi.

Göteborg  - 9 octobre 2017  

Mes cauchemars ne disparaissent pas.

L’un des médicomages de l’armée m’a prescrit des potions pour le sommeil. Paraît que j’suis pas la seule de l’escadron, à en avoir besoin. On en parle pas entre nous. On évite aussi de parler de ceux qui sont pas revenus.

Göteborg  - 2 mars 2018  

J’ai failli déserter.

Lâchement.

Moi, Arsinoe Adelsköld, qui ne recule jamais devant un adversaire, j’ai failli déserter.

On m’a annoncé que je partais dans une semaine.

J’ai laissé à Heid un cadeau pour Ozymandias. Je voulais pas le voir, j’aime pas les départs.

Avec l’escadron, on est allé boire au Sorcier errant. Beaucoup.Y’a de nouveaux membres qui ont rejoint les spøkelse. J’écrirai pas leur nom. C’est plus facile quand ils ont pas d’histoire.

Ailleurs - Mars 2018 à août 2018  

Section manquante dans le carnet. Huit pages ont été arrachées et la neuvième a des traces de brûlure.

Le 8 août, Arsinoe est débarquée chez Ozymandias et Heid, tremblante, en pleurs. Elle n'en parle pas dans son journal.


Göteborg - 4 septembre 2018  

J’ai tué.

Je dois l’écrire quelque part, parce que les mots résonnent trop fort dans ma tête.

J’ai tué.

J’ai fait mon boulot. Je l’ai bien fait. Pourquoi ? Pour rien. C’est l’armée Arsinoe, à quoi tu t’attendais ? m’a dit mon Kaptajn. À ça. Mais ce à quoi on s’attend en rejoignant les rangs de ceux qui combattent, c’est toujours trop faible, en comparaison de la réalité. On peut imaginer ce qu’on ressentira, la première fois que des yeux se fermeront à cause de nous. On peut l’imaginer, mais on peut pas exactement savoir comment on réagira avant de le vivre.

Le froid. La bile dans la gorge. Le sang sur nos mains. La baguette encore chaude. Et cette pensée rapide, pour la famille de la personne qui vient de décéder. Une personne comme moi. Avec des frères, des sœurs, des potes.

Certains disent qu’ils s’habituent. Je suis persuadée qu’ils font semblant. Ils mettent un verrou à leur cœur, pour éviter de regarder dedans. Peut-être que ça leur plairait pas, ce qu’ils y verraient.

Moi je peux plus continuer. Je ne veux plus. Et je me suis promis de toujours respecter ce que je veux. J’ai obtenu la permission officielle de suivre des formations supplémentaires, pour quitter la section des combats. Maintenant que le dernier de l’escadron d'origine est mort, je n’ai plus de raison d’y rester.

Göteborg - 2 mai 2023  

Je n’ai pas rouvert ce journal depuis des années. Trop de souvenirs. Trop d’amis partis.

Bjørn, toi qui volais si haut, serais-tu fier du système qu’on a perfectionné pour transporter les blessés ?

Johan, est-ce que tu m'appelerais encore Noé ? T'avais raison, je rescape toutes les bêtes sauvages. Je veux plus en laisser sur le terrain. Je veux plus voir un Flyverkonstabel qui agonise sur le sol et qu’on peut pas sauver, parce qu’un transplanage le tuerait et que c’est impossible d’utiliser un portoloin. Plus jamais. Plus jamais Johan.

Jakob, est-ce que mes blagues te feraient sourire ? Je les ai renouvelées, je les déverse à la pelle auprès de ceux dont j’ai la charge. J’essaie de les faire rire, comme tu le faisais, pour qu’un peu de soleil les accompagne dans les épreuves.

Et toi Svendsen, tu dirais quoi ? Que je me ramollis ? T’en fait pas, je serais encore capable de te casser le bras. Et si t’étais là, on irait ensemble voir ton père, pour le confronter. Ou on irait voir le mien. C’est plus facile de donner des conseils que de les appliquer.

Kolbein, je peux enfin répondre à tes questions. Je suis dans l’armée parce que je veux faire mieux, je veux sauver des gens. Je veux que d’autres personnes puissent rejoindre leurs proches après une mission, j’veux que cinq foutues minutes perdues ne déterminent pas de la mort ou de la vie d’une personne. Je veux faire une différence. Je veux voir des yeux se rouvrir, plutôt que se fermer.

Kolbein, tu demandais jusqu’où on est prêt à aller.

Jusqu’au bout. Je suis prête à aller jusqu’au bout.

Et je ne vous oublierai jamais, escadron spøkelse.
Nyx Adelsköld
Nyx Adelsköld
UKJENT Alla vill ha välstånd, men få vet hur de kan njuta av det
Cousiiiiiiine You only live once - Arsinoe Adelsköld 362035032You only live once - Arsinoe Adelsköld 1887480256You only live once - Arsinoe Adelsköld 1887480256 You only live once - Arsinoe Adelsköld 1376595387You only live once - Arsinoe Adelsköld 3771232680

Je suis très content de te voir débarquer avec elle, j'en connais un qui va être content You only live once - Arsinoe Adelsköld 2879786002

/me fixe Ozy You only live once - Arsinoe Adelsköld 2879786002

J'aime beaucoup beaucoup tout ce que je lis pour le moment, Arsinoe a l'air tellement géniale et intense et You only live once - Arsinoe Adelsköld 1887480256
J'ai hâte de connaître la suite You only live once - Arsinoe Adelsköld 1376595387
Stanislas Jensen
Stanislas Jensen
GÖTEBORG Livet är en kamp, ​​du måste förbereda dig för striden
Rebienvenue avec ce nouveau bébé ! You only live once - Arsinoe Adelsköld 1887480256

J'adore tout ce que j'ai lu ! You only live once - Arsinoe Adelsköld 1376595387 Arsi a l'air d'être un sacré phénomène You only live once - Arsinoe Adelsköld 2879786002

Hâte de lire la suite et d'en découvrir plus sur elle ! You only live once - Arsinoe Adelsköld 2206732289.

Bon courage pour la suite de ta fiche !
Ozymandias Mørk
Ozymandias Mørk
GÖTEBORG Livet är en kamp, ​​du måste förbereda dig för striden
ma petite soeur chérie You only live once - Arsinoe Adelsköld 3972316228 You only live once - Arsinoe Adelsköld 1510892118
tellement content qu'elle soit enfin prise, en plus par toi quoi You only live once - Arsinoe Adelsköld 2206732289 You only live once - Arsinoe Adelsköld 3748692772 j'aime déjà beaucoup tout ce que je lis, trop hâte de la voir irp You only live once - Arsinoe Adelsköld 2456937745


all your faith, all your rage, all your pain, it ain't over now /// it's the cruel beast that you feed, it's your burning, yearning, need to bleed through the spillways of your soul.
Magni Hammarskjöld
Magni Hammarskjöld
GÖTEBORG Livet är en kamp, ​​du måste förbereda dig för striden
J'adore tellement déjà tout ! Arsinoé est trop mims et trop cool et l'armée de l'air frogy
You only live once - Arsinoe Adelsköld 3581621498 tellement hâte de lire la suite et de la voir en jeu !



Although I felt like giving up It's not the road I chose
Vanja Brynjolf
Vanja Brynjolf
GÖTEBORG Livet är en kamp, ​​du måste förbereda dig för striden
Ce PL, ce FC, ce début de fiche You only live once - Arsinoe Adelsköld 362035032
La Vanja en moi vibre d'excitation même si iRP elle peut logiquement pas savoir à quel point elle pourrait apprécier Arsinoe You only live once - Arsinoe Adelsköld 1721194138
Et je veux un lien avec Xiiii You only live once - Arsinoe Adelsköld 2206732289
Rebienvenue à la maisoooooon !! You only live once - Arsinoe Adelsköld 1510892118


life if beautiful - - I know that it hurts sometimes, but it's beautiful Workin' every day, now you bleedin' through your cuticles Passin' through a portal as you're just sittin' in your cubicle
Toni Mørk
Toni Mørk
LÆRERTEAM Den som talar mycket säger sällan vad som är bra
Ouinnnn elle est si cool You only live once - Arsinoe Adelsköld 3972316228 You only live once - Arsinoe Adelsköld 1073100977 vraiment ce prénom You only live once - Arsinoe Adelsköld 23957341
Trop hâte de la voir en jeu You only live once - Arsinoe Adelsköld 3076121147
Et j'espère qu'on pourra se trouver un lien d'une manière ou d'une autre avec Toto ou un autre perso You only live once - Arsinoe Adelsköld 1827863726
Rebienvenue chez toi You only live once - Arsinoe Adelsköld 2798586580


- - tu étais coucou, et tu vas devenir aigle mon frère. tu étais bousier, tu vas devenir pince oreille. tu n'étais qu'une petite entrée, tu deviendras plat principal.
Jasper Strandgaard
Jasper Strandgaard
GÖTEBORG Livet är en kamp, ​​du måste förbereda dig för striden
J'aime tellement ton histoire You only live once - Arsinoe Adelsköld 3142966241

Petite émotion d'avoir vu passer le sorcier errant You only live once - Arsinoe Adelsköld 3771232680

Ta fiche est génial You only live once - Arsinoe Adelsköld 1376595387
Arsinoe Adelsköld
Arsinoe Adelsköld
GÖTEBORG Livet är en kamp, ​​du måste förbereda dig för striden
Merci tout le monde, vous êtes tous trop chou You only live once - Arsinoe Adelsköld 3488002258 You only live once - Arsinoe Adelsköld 362035032
Et j'ai hâte d'avoir des liens avec vous You only live once - Arsinoe Adelsköld 1376595387
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